Le parfum de la baleine, Paul Ruban
Le parfum de la baleine saura combler les lecteurs en quête de soleil et d’évasion… ainsi que ceux qui aime regarder les choses en pleine face. Car les illusions paradisiaques du Nuevo Gran Palacio tombent rapidement dans le tour premier roman de Paul Ruban. L’auteur canadien nous invite ici en coulisses d’un tout-inclus alors qu’une baleine explose sur la plage bondée de vacanciers. L’odeur putride du cétacé saura mettre en lumière tant l’état du monde que les mensonges que se racontent nos protagonistes.
Un ouvrage à la fois délicieux et drôle. Un livre qui, sans être moralisateur, sait nous faire réfléchir tout en nous plongeant dans la beauté du Sud.
Offert en librairie.
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Un choix d’amour, Valérie Forgues
Avec Un choix d’amour, Valérie Forgues s’inscrit avec brio auprès de celles qui ont osé fouiller les questions de l’avortement et de la non-maternité.
Contrairement à certains, qui préfèrent se camper dans les extrêmes, l’autrice de Québec ne nie pas ici la réalité des parents comblés ou des artistes qui créent et s’accomplissent tout en ayant des enfants. Elle partage simplement la sienne. Sans se justifier.
Il faut beaucoup d’audace et de courage pour aborder de façon si intime ces sujets délicats, mais il faut aussi une grande sensibilité pour les explorer avec tendresse… Et un énorme talent pour les coucher sur papier avec tant de beauté.
Offert en librairie.
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Autoportrait d’une autre, Élise Turcotte
Élise Turcotte rend un magnifique hommage à sa tante, Denise Brosseau, dans Autoportrait d’une autre. Mais elle réussit surtout à mettre de l’avant les réseaux de racines qui nourrissent les créateurs et leurs œuvres. Et c’est ce qui fait toute la beauté de cet ouvrage.
À travers les 280 pages de son récit, on découvre le mystère — ou plutôt la magie — des liens qui ont tissé les artistes surréalistes ensemble. Des peintres et des poètes que Denise Brosseau a côtoyés, et ceux-là mêmes que l’écrivaine rencontrera à son tour, par hasard, au fil des ans.
Avec Autoportrait d’une autre, Élise Turcotte dessine une constellation de fragments : ceux qui lient une nièce et sa tante, le passé et le présent, l’art et la vie… par delà la mort, la folie et l’exil.
Offert en librairie.
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Rose à l’île, Michel Rabagliati
La parution de Rose à l’île apporte une bonne dose de soleil à l’approche de l’automne. Parce que l’odeur de l’air salin, le bruit des vagues et l’ambiance paisible de la nature nous happent dès qu’on ouvre la première page de l’ouvrage.
Avec ce «livre illustré» qui suit Paul à la maison, Michel Rabagliati s’éloigne de son style habituel et nous fait voyager directement sur l’Île Verte, dans le Bas-Saint-Laurent. Un site enchanteur qu’il a visité avec sa fille en 2017.
En plus d’aborder la mort de son père, sa relation avec sa fille ou encore son rapport à la popularité et à la création, le bédéiste nous charme avec des dessins d’une grande finesse. Des images qu’on se plaît à contempler de longues minutes… avant d’ajouter l’Île Verte à la liste de nos prochaines destinations voyage.
Offert en librairie.
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Supercanon, Philippe Girard
Après avoir consacré un ouvrage au grand et populaire Leonard Cohen, Philippe Girard nous offre aujourd’hui une bande dessinée sur un scientifique plutôt méconnu : Gerald Bull, un ingénieur ontarien qui a un beau jour glissé du côté sombre de la force.
Entre géopolitique, guerre, innovations dans le domaine de la balistique et autres sujets sérieux, l’auteur place surtout au cœur de son ouvrage l’humain. On aime particulièrement ici le regard fin de Philippe Girard qui nous fait voir un enfant brillant et rêveur qui s’est transformé en un homme – trop? – passionné.
Supercanon étonne ainsi par sa poésie et son humour savoureux. Mais il nous garde surtout captif grâce aux questions qu’il pose sur la notion de progrès, sur l’éthique scientifique, le besoin de réaliser ses rêves les plus fous ou encore l’importance de la famille.
Offert en librairie.
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Osti d’pain blanc, Amélie Prévost
Ceux qui ont apprécié Kamikaze du vendredi seront heureux de retrouver la voix d’Amélie Prévost dans Osti d’pain blanc. Avec ce nouveau recueil, la poète explore son rapport à la nourriture.
Entre la saveur sucrée du maïs, les odeurs réconfortantes de la lasagne et le reflet luisant du bacon, on goûte ainsi à l’amertume de la pression sociale ou encore à l’oppressante image corporelle.
En plus de composer des scènes alléchantes, l’artiste de spoken word arrive à soulever des réflexions sur l’impact malsain de certaines tendances et autres comportements du quotidien.
Le tout, sans délaisser sa plume distincte qui ne néglige jamais l’humour avec une petite pointe d’acidité fort savoureuse.
Vraiment, il y a de quoi se régaler avec Osti d’pain blanc.
Offert en librairie.
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C’est dans ta tête, Valérie Bidégaré
C’est dans ta tête s’ouvre sur un puissant témoignage de l’autrice Valérie Bidégaré qui y raconte sa traversée dans le système de santé afin de recevoir un diagnostic d’endométriose. Mais l’essai est aussi marqué par des entretiens avec des professionnels de la santé.
Et c’est ce qui fait sa force.
Le livre de Valérie Bidégaré offre un juste milieu entre les histoires intimes qui incarnent le problème, soit la difficulté qu’ont les femmes à être écoutées et comprises dans le bureau du docteur, et les réponses des scientifiques.
En discutant avec des médecins, une historienne ou une anthropologue, l’ancienne journaliste lève le voile sur des mythes tenaces — et révoltants — qui habitent encore aujourd’hui le domaine médical et la société en général.
C’est dans ta tête est offert en librairie.
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Tant pis pour les likes, Bach
Être cyberdépendant, ce n’est pas seulement être enfermé dans un sous-sol nuit et jour, les yeux rivés sur ordinateur. C’est aussi passer des heures devant l’écran de son cellulaire, ressentir de l’anxiété dès qu’on perd de vue son téléphone, scroller sur les réseaux sociaux jusque’à ce que les algorithmes n’aient plus rien à nous offrir…
Avec Tant pis pour les likes, Bach nous offre de rigolotes petites vignettes de son quotidien et nous fait prendre un pas de recul face à notre relation avec les réseaux sociaux.
De quoi rire de nos travers tout en réfléchissant sur le pouvoir qu’on donne à nos écrans.
Offert en librairie.
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Le silence et la colère, Pierre Lemaitre
C’est une vraie joie de retrouver la famille Pelletier dans ce nouveau roman de Pierre Lemaitre. Second tome de sa série sur les Trente Glorieuses, Le silence et la colère s’ancre quatre années après les événements du Grand monde.
Après avoir abordé la guerre d’Indochine, l’écrivain français s’intéresse cette fois-ci entre autres aux droits des femmes via la question de l’avortement et des conditions de travail. Le tout en replongeant ses lecteurs dans la vie de François, Hélène, Jean «dit Bouboule» ainsi que leurs parents, Louis et Angèle.
Avec sa plume savoureuse et son humour fin, Pierre Lemaitre nous offre encore une fois un fabuleux roman. Une brique de 592 pages qui se lit beaucoup trop rapidement. Déjà hâte à la suite!
Offert en librairie.
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Quelqu’un a débranché la grosse pomme, Zovi
Avec cette première bande dessinée, l’illustratrice Zovi partage les grands changements qui ont eu lieu dans sa vie, entre 2020 et 2021 : son déménagement de la Chine vers les États-Unis en pleine pandémie, son mariage sur Skype, son nouvel emploi, etc.
«À boute» de la COVID-19? Je comprends, mais Quelqu’un a débranché la grosse pomme vaut le détour! Celle qui crée des dessins pour le métro de New York porte un regard intéressant et humain sur ce qui a marqué les États-Unis durant cette période. Le tout avec beaucoup d’humour.
Offert en librairie.
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romandamour, Amélie Dumoulin
Oubliez le roman d’amour classique. Si Amélie Dumoulin flirte avec les codes des livres Harlequin, son romandamour nous emmène vers des sentiers inattendus qui abordent avec sensibilité le deuil, la maternité ou l’infidélité.
Au-delà de la romance, on aime surtout romandamour pour sa trame narrative touchante : Némo, une jeune trentenaire s’adresse à sa meilleure amie Barbara, décédée subitement en voiture. Dans un carnet top secret, elle raconte à la défunte ce que deviennent ses trois enfants qu’elle a accueillis après l’accident. Mais Némo aborde aussi sans filtre sa relation extraconjugale avec un séduisant collègue ou encore la façon dont elle gère son nouveau rôle de mère.
Une lecture qu’on déguste d’un trait et qui fait rire de bon cœur.
Offert en librairie.
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Il fera chaud cette nuit, Yannick Marcoux
Pas besoin de la Saint-Valentin pour parler d’amour… ou pour lire des «histoires de désir et d’intimité». Avec Il fera chaud cette nuit, Yannick Marcoux invite ses lecteurs sur le territoire de la passion et de l’érotisme.
On découvre, au fil des 128 pages de l’ouvrage, une quinzaine de nouvelles tantôt torrides, tantôt douces et tendres, toujours écrites avec une grande finesse. Même les scènes les plus coquines qui ont de quoi titiller l’imaginaire.
Il fera chaud cette nuit berce dans une diversité de récits, auprès de nouveaux parents, de personnes âgées ou de jeunes gens fringants. Si certains s’incarnent là où le plaisir frappe comme la foudre, d’autres s’ancrent dans les premiers balbutiements de la jouissance. De quoi souffler un peu de chaleur sur les derniers froids de l’hiver.
Offert en librairie.
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Arsenic mon amour, Jean-Lou David et Gabrielle Izaguirré-Falardeau
On peut se sentir rapidement étourdi par les enjeux majeurs entourant les émissions d’arsenic et la fonderie Horne. Or, au-delà des points de vue politique, environnemental et social, Arsenic mon amour propose un chemin différent pour se frotter à ce grand sujet qui déchire Rouyn-Noranda depuis les derniers mois : une œuvre littéraire dans laquelle correspondent deux personnes.
Quoique critique envers l’industrie minière et les dommages qu’elle cause à la région, le duo n’omet pas ici son importance pour l’identité et l’économie du secteur. Et ce, tout au long du livre.
Rafraîchissant et poétique, Arsenic mon amour offre donc au public de prendre un pas de recul nuancé pour mieux observer Rouyn-Noranda, ses qualités comme ses défauts. On parcourt les pages de l’ouvrage entre deux visions : celle plus pessimiste de l’histoire et l’autre plus optimiste de l’espoir.
Offert en librairie.
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Les galettes de grand-maman, Emily Plank
Peu importe qu’on soit plus sucré ou salé : il n’y a rien de mieux qu’une recette de grand-mère pour nous réconforter.
Lena, une petite louve grise, s’accroche quant à elle aux effluves de beurre des galettes de sa grand-maman. Après avoir immigré dans un nouveau pays avec sa famille, elle fait face à de l’intimidation et des préjugés de la part des autres élèves de son école qui n’ont jamais vu de loup…
On aime ici la douceur des dessins détaillés, le récit humain et touchant qui traverse l’ouvrage et le goût des cristaux de sucre qui s’installe sur notre langue de la première à la dernière page.
Offert en librairie.
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Fille en colère sur un banc de pierre, Véronique Ovaldé
Véronique Ovaldé a de quoi rendre heureux ses lecteurs avec ce tout récent titre, Fille en colère sur un banc de pierre, qui raconte l’histoire des sœurs Salvatore, Aïda, Violetta, Gilda et Mimi.
Si tous nos sens sont rapidement charmés par cette contrée italienne qu’est l’île d’Iazza — grâce à ses odeurs d’herbes fraîches comme à ses paysages aussi verdoyants que sablonneux —, on s’attache surtout à ce clan familial rempli de secrets et de non-dits, qui ne s’est pas réuni depuis quinze ans, depuis la disparition de la petite Mimi.
Ajoutez à tout cela une narration fort sympathique qui nous promène aux frontières du conte… Il ne fait aucun doute que Fille en colère sur un banc de pierre est une lecture incontournable en ce début d’année.
Offert en librairie.