La communion entre Guy Tremblay et la nature

Guy Tremblay lance le 22 avril son livre « À la vitesse que poussent les arbres - Guide de survie en temps de morosité », une ode à la nature par la photographie.

Avec son nouveau livre, À la vitesse que poussent les arbres — Guide de survie en temps de morosité , le photographe Guy Tremblay offre une ode à la nature, un éloge à ce qui semble plus grand que nous.


La pandémie ayant frappé fort sur les expositions que prévoyait le photographe, l’idée de peaufiner son art en nature s’est imposée. « J’avais déjà des séries photos en nature, j’ai décidé de regrouper le tout dans un livre », lance-t-il.

Comme les temps ont été durs sur la santé mentale des gens, plusieurs se sont retrouvés en forêt ou dans la nature, à contempler ce qui ressemblait à un baume sur une période d’incertitude. Même que les parcs et les espaces verts ont reçu leur lot de conséquences en raison de la grande fréquentation du territoire par les gens.



« On avait besoin de retourner aux sources, à nos racines, c’était plus fort que nous. »

Revenir en nature pour y vivre à un rythme plus lent et réfléchi est vital, selon Guy Tremblay, tellement qu’il a emprisonné cet espace, notamment avec quelques clichés d’arbres, dans un ouvrage dont il est fier.

« Mon premier livre de photos, que j’ai sorti en 2019, exposait des portraits de gens de la rue, des travailleurs de rue aussi. J’ai toujours alterné entre le portrait et le paysage. Je me sauve parfois des gens pour faire du paysage. Alterner entre les deux sujets, c’est une façon de me ressourcer et de me réinventer. »

Avec leurs nombreuses nuances de gris, les photos du livre de Guy Tremblay offrent différents points de vue sur la nature et la forêt.

Avec leurs nombreuses nuances de gris, les photos offrent différents points de vue sur les arbres, les feuillages, les racines et les rochers, à partir d’une technique propre au photographe. Les images auraient pu avoir des allures de cartes postales, mais Guy Tremblay se fait rassurant : sa recherche et son travail ont été menés pour rendre le tout plus méditatif.



Faire d’un livre un objet d’art

Le texte d’introduction d’À la vitesse que poussent les arbres ― Guide de survie en temps de morosité explique ce qui a incité l’artiste à aller plus loin dans son projet.

« Au début, c’est négatif : je parle de plusieurs événements et nouvelles incertaines de notre ère. C’est un gros nuage. »

Puis le photographe vient rééquilibrer avec quelque chose de libérateur dans sa manière d’aborder le projet.

Pour Guy Tremblay, faire un livre avec ses œuvres était une bonne façon de communiquer et de diffuser son art. Les expositions étant limitées dans le temps, et pas fréquentées par tous, il avait envie de rejoindre efficacement le plus de gens possible.

« Ce dont j’avais peur, avec le livre, c’est que, souvent, l’impression est numérique et je ne trouve pas que la résolution de ce genre d’impression fait honneur aux clichés,», explique celui qui travaille encore à l’argentique.

Cette technique, qui s’est raréfiée depuis l’avènement de la photo numérique, consiste à obtenir une photo par un processus photochimique comprenant l’exposition d’une pellicule sensible à la lumière, puis son développement et, éventuellement, son tirage sur papier.



Guy Tremblay a choisi une méthode d’impression peu utilisée au Québec qui rend justice aux procédés photographiques employés : la bichromie.

C’est en convainquant l’imprimeur que Guy Tremblay est venu à choisir une méthode d’impression peu utilisée au Québec qui rend justice aux procédés photographiques employés : la bichromie.

« On utilise deux encres pour créer le noir et, en plus, on met un vernis sur les photos, ce qui apporte plus de matérialité. C’est là que le livre devient un petit objet précieux et non plus seulement une reproduction. »

Combler un manque

En lançant ce livre le 22 avril prochain à la Librairie Appalaches, Guy Tremblay souhaite offrir un maximum de photos de bonne qualité à moindre coût.

« Il est rare de trouver de bons livres de photos qui ne parlent pas de techniques. Je veux donner la possibilité aux jeunes de découvrir le type de photos qu’on peut faire ailleurs que sur les réseaux sociaux. »

Lors du lancement, les gens pourront admirer les œuvres originales du photographe exposées à la librairie, en plus de pouvoir discuter avec lui de son processus de création et de son livre.

« Je suis vraiment content du résultat et je trouve important de rencontrer les gens et de parler avec eux. »

Vous voulez y aller?

Lancement du livre À la vitesse que poussent les arbres ― Guide de survie en temps de morosité



Samedi 22 avril, 15 h

Librairie Appalaches

Entrée gratuite