Biomorph de Lucid Dreams Studio

À moins d’une catastrophe, Biomorph connaîtra un énorme succès lors de sa sortie à la fin de l’année. Le metroidvania développé par le studio dirigé de Sherbrooke Lucid Dreams a reçu des éloges de sites réputés comme Nintendo Life ou GamesRadar en plus d’être sur la liste de cadeaux de plus de 18 000 joueurs à travers la planète. L’équipe de 15 personnes est sur la bonne voie pour pouvoir lancer le jeu en 2023.

« La production va bien, confirme le Sherbrookois Maxime Grégoire, cofondateur et chef de la direction. On a beaucoup d’artistes qui sont en train de faire les dessins. Le jeu est complet, on peut le faire de A à Z, mais il y a des endroits où les décors sont juste des blocs. C’est long et méticuleux comme travail. Il n’y a rien qui est placé aléatoirement. »

Déjà un teaser est disponible sur Steam alors qu’un démo plus substantiel devrait sortir au début de l’automne. Une campagne kickstarter sera lancée très prochainement et le studio a remporté un prix de 25 000 $ lors de la 7e édition de la Serie Indie Ubisoft plus tôt cette année.

The Hungry Fly de Erupting Avocado

Les choses semblent décoller pour les Sherbrookois François Mathieu et Jonathan Guertin du studio Erupting Avocado. Leur premier jeu, The Repairing Mantis cumule les bonnes critiques depuis son lancement en septembre 2021 alors que leur deuxième titre, The Hungry Fly, a été finaliste à la Indie Cup 2023. Un démo a d’ailleurs été brièvement disponible dans le cadre du Steam Next Fest en début d’année.

« On a eu une bonne réception dans la communauté avec pas mal de vues sur YouTube, souligne Jonathan Guertin. Il y a même des gens qui ont fait des théories sur l’histoire et ce qui suivra. Ça se peut qu’on remette un démo avant la fin du développement. »

Même si on ne connaît pas encore la date exacte, la sortie du jeu est toujours prévue pour la fin de l’année.

Sunrise’s Order de Misstic Studio

Les amateurs de simulateurs de ferme auront aussi un jeu local à se mettre sous la dent avec Sunrise’s Order développé par les Richmondais Sarah Doyon et Gabriel Rolland. Le jeu mettra le joueur dans la peau d’un admirateur de ce type de jeux qui décide de s’acheter une île déserte pour vivre sa passion.

On voit immédiatement les inspirations de Harvest Moon, Story of Seasons ou Stardew Valley, mais les concepteurs ont ajouté quelques idées originales.

« Il n’y a pas de village ou de magasin général, souligne Sarah Doyon qui s’occupe du volet artistique. Pour acheter ses outils, les animaux ou les semences, il faut passer par Animazon et on se fait livrer par avion. Le joueur doit donc faire attention aux délais de livraison. Il faut prévoir. »

Tout le visuel de jeu a été dessiné par l’artiste estrienne. Un démo sera disponible au mois de juin et le jeu paraîtra en accès anticipé en septembre. Le studio prévoit une sortie officielle en février ou mars 2024.

Et pour 2024 ?

L’année 2024 devrait être aussi très intéressante en termes de jeu. Quelques Assassin’s Creed paraîtront au cours des 24 prochains mois dans lesquels le studio de Sherbrooke aura certainement mis la main à la pâte. Même chose pour la série Far Cry. De son côté, le plus vieux studio de jeux vidéo à Sherbrooke, GolemLabs, vient de sortir SuperPower 3 et procédera bientôt à des annonces concernant les prochains projets de l’entreprise.

Finalement, le studio Vitam Aeternam, fondé il y a quelques mois par le Sherbrookois Thomas Crozet, est en production d’Avant-Garde, un jeu de guerre axé sur le réalisme historique.

« Ce serait par exemple d’avoir la bataille des plaines d’Abraham et qu’on reconnaît les plaines, les unités de l’époque et les généraux, souligne-t-il. Si des renforts sont arrivés à un certain moment, ils arriveront au même moment dans le jeu. Donc si tu connais l’histoire de la bataille tu auras un avantage sur l’intelligence artificielle. »

Les unités se déplaceront en temps réel sur des cases hexagonales. Le titre n’est pas sans rappeler la série Total War, mais Thomas Crozet entend être beaucoup plus fidèle à l’histoire.

« Ce qui m’énervait de Total War, c’est qu’il y a un beau visuel, mais j’arrivais dans la bataille et je me disais que ce n’était pas comme j’avais lue, déplore-t-il. Il manquait des unités ou le terrain n’est pas correct. Je vois le jeu vidéo comme un livre ou un documentaire. »

Thomas Crozet n’en est toutefois qu’au tout début du développement.

« C’est un prototype que je fais tester par des amis. On est loin de parler d’une date de sortie. »