Partenariat ingénieux entre l’organisme sherbrookois Récupex et la Sépaq

Les anciennes toiles de la Sépaq seront transformées en porte-bûches pour les parcs nationaux par R.cupex.

S’allier dans le but de récupérer des toiles de tente de type prêt-à-camper pour en faire des porte-bûches; le partenariat entre Récupex et la Sépaq voit le jour à temps pour la saison du camping qui approche.


Avec l’arrivée de nouveaux modèles de prêt-à-camper dans les parcs nationaux de la Sépaq, qu’adviendra-t-il des anciennes toiles qui, en grande partie, sont encore utilisables? « J’avais envie de trouver un plan de recyclage de ces toiles-là, un projet d’économie circulaire », explique Hugues Sansregret, responsable du développement durable de la Sépaq.

C’est en allant voir le programme de renouvellement des prêt-à-camper de la Sépaq qu’il s’est aperçu que, d’ici les cinq prochaines années, ce sont environ 500 toiles qui seront changées. « Ça totalise six hectares de toiles mises bout à bout. On devait trouver une solution, on ne voulait pas envoyer les toiles dans les sites d’enfouissement. »



Hugues Sansregret a approché plusieurs compagnies avant de tomber sur l’organisme sherbrookois Récupex, qui a accepté d’emblée le partenariat. « L’objectif c’est de maximiser cette matière en le récupérant pour qu’elle soit encore utile. »

Récupex, organisme à but non lucratif de Sherbrooke, a pour mission de favoriser l’insertion sociale et professionnelle à des personnes en situation de difficulté d’employabilité. Danny Roy, directeur général de Récupex, affirme que ce projet avec la Sépaq est quelque chose de nouveau qui les aide à raffermir leur vocation d’insertion. « C’est un projet à court et moyen terme qui fait travailler nos participants, on va voir des bénéfices sur l’ensemble de la communauté grâce à ça. »

La Sépaq a approché Récupex non seulement pour la mission sociale de l’OBNL, mais aussi par l’atelier de confection et de transformation de la matière qui convenait à la récupération du matériel en question. « C’est la première fois qu’on travaille avec de la toile de tente, lance Danny Roy, mais ça ouvre la porte à plusieurs possibilités pour l’avenir. »

Récupex et la Sépaq réfléchissent tranquillement en ce moment à des prototypes pour d’autres utilisations de la toile. Comme ce ne sont pas toutes les toiles des parcs nationaux qui seront changées en même temps, c’est l’occasion idéale pour les deux organismes de tester le fonctionnement et de se structurer pour mettre le tout en place.



« Cette année, on va pouvoir ravitailler deux ou trois parcs nationaux en porte-bûches fait chez Récupex à partir de toiles de tente », souligne le directeur général de l’entreprise sherbrookoise. Le but est d’approvisionner l’ensemble des parcs au Québec qui en ont besoin.

Hugues Sansregret de la Sépaq félicite Récupex de pouvoir récupérer pas moins de 70 % d’une seule toile. « À l’interne, pour nos employés, c’est une grosse motivation de ne pas avoir à jeter ce type de matériel et de pouvoir réutiliser presque l’entièreté d’une toile. » Selon lui, le projet est un « coup de circuit » du point de vue du développement durable.