Jusqu’au 28 mai prochain, les expositions Écrans et enveloppements de l’artiste et auteure Johanne Bilodeau, Tant que je pourrai noircir de l’artiste Marie-Claude Robillard, et La genèse d’un cercle de la poétesse et artiste Louise Marois ont en commun la poésie et les mots.
Écrans et enveloppements de Johanne Bilodeau
Johanne Bilodeau s’inspire de son environnement naturel et domestique pour mettre en relation plusieurs symboles et motifs graphiques en les juxtaposant et en les répétant. Des mots imagés, des phrases insolites, des textes visuels et des suites sont alors visibles. Les écrans, pour elle, sont des surfaces planes ou des bas-reliefs sur lesquels l’œil voyage et dans lesquels le regard se perd. L’enveloppement est alors généré par la relation entre l’œuvre installative et la personne qui regarde. Il s’agit, pour l’artiste, d’une parenthèse bienveillante, d’une cellule évoluant en retrait du chaos environnemental actuel.
Tant que je pourrai noircir de Marie-Claude Robillard
L’artiste se lance dans une réflexion approfondie sur le processus de la pensée dans cette exposition. Elle écrit des réflexions de nature sociologique sur ses tableaux pour ensuite explorer l’hypothèse selon laquelle le processus de la pensée est en mutation continuelle. Elle tente alors de ralentir la succession et l’enchaînement des idées pour mieux comprendre et remettre en question le mécanisme psychologique immuable et complexe.
Les écrits superposés ne pourront pas être lus, mais réfèrent au silence qui est le centre de la pratique de l’artiste. Elle souhaite ainsi faire voir l’inaudible en faisant taire tous les codes du langage et en brouillant les signes pour transformer l’écrit en œuvre à la mémoire de l’invisible.
La genèse d’un cercle de Louise Marois
En deux volets, l’exposition de Louise Marois propose des dessins au graphite sur papier; un sur les champignons et l’autre sur divers végétaux. Les œuvres, présentées dans une suite chronologique, apparaissent comme plusieurs objets ou concepts, tels des hublots, des cellules, des cadrans, mais il s’agit tout simplement de fruits, de noyaux, d’écorce ou encore de fibres, tous surchauffés par le procédé du feu puis, dessinés. Tous les sujets sont de forme circulaire et suggèrent l’évolution ou à l’inverse, la décomposition, mais surtout un cycle.