{"accessibility":"METERED","authors":[{"coverUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F32d78de9-715d-4e38-ac9e-829d9f25590f.png&width=1024&stripmeta=true","description":{"fr":"Journaliste et chroniqueuse "},"email":"ktremblay@latribune.qc.ca","imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Feb0b7a9e-c0d8-4b3e-a772-a81f5f461178.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","location":"Sherbrooke","name":"Karine Tremblay","source":"La Tribune","twitter":"tremblayk"},{"description":{"fr":"Photographe"},"email":"sbertrand@ledroit.com","imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fa2c19d4b-4609-48eb-ab28-dc7a4c63ce93.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","name":"Simon Séguin-Bertrand - Photographe","source":"Le Droit","twitter":"SimonSB"}],"channel":"Les Coops en Ukraine","chapters":[{"caption":"Natasha a vécu sous l'occupation russe à Nova Kakhovka. On l'a croisée à Odessa, où elle nous a raconté son histoire.","contentType":"image","credits":"Le Droit, Simon Séguin-Bertrand","position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F12346474-0be9-40e8-b04e-f81d0f18b0bb.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":1,"text":"\n

Il en faut, de l’aplomb, de la force, pour envisager l’horizon de demain. Celui d’après la victoire, comme on l’a si souvent entendu. Chaque fois qu’on évoquait la fin du cauchemar de la guerre, en fait.

Parce qu’en Ukraine, on l’a vite constaté, la seule issue possible de cette guerre, la seule que les gens envisagent, c’est celle de la victoire.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Les drapeaux ukrainiens sont partout sur les murs à Odessa. En signe de résistance. Et d'unité.","contentType":"image","credits":"Le Droit, Simon Séguin-Bertrand","position":2,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F1d93d764-8d2c-4921-b2b7-87663c643c49.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":3,"text":"\n

Il y a quelque chose de beau, de grand, dans ces trois mots soudés. « Après la victoire ».

Parce qu’adopter cette posture, c’est se projeter dans un pays où il fera bon vivre. Un pays libre et démocratique, plusieurs nous l’ont dit.

Et parce que ces trois mots liés traduisent un état d’esprit généralisé. Une façon de faire face. Ensemble.

Je pense aux hôpitaux, par exemple. On les sait ciblés par les bombardements russes. Les médecins tiennent tout de même la garde sans faillir.

Au premier jour des bombardements, au centre hospitalier de Kyiv où travaille le chirurgien cardiaque de renom Gleb Emets, la majorité des équipes sont restées sur place. Pour faire ce qu’elles savaient faire : soigner.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Les bombardements à Irpin ont fait de nombreuses victimes, qui ont été soignées dans les hôpitaux de Kyiv.","contentType":"image","credits":"Le Droit, Simon Séguin-Bertrand","position":4,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F852a4ec1-cae9-43c1-8538-3d85ce636724.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":5,"text":"\n

« Le matin où la guerre a débuté, on avait 34 patients qui étaient hospitalisés ici. Certains devaient être opérés rapidement, sans quoi, ils mourraient. J’étais chef de département. Environ 75 % des employés étaient sur place. Je leur ai laissé le choix de partir ou de rester. Ils sont restés. Pendant les 40 premiers jours de la guerre, on a vécu ici. Moi, je n’ai pas cessé d’opérer, et on n’a interrompu aucun traitement. »

Comme d’autres, le Dr Gleb Emets a donné un coup de main pour soigner les militaires et les blessés de guerre, au début de l’offensive.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Gleb Emets, chirurgien cardiaque de renom à Kyiv en Ukraine. Pendant les premières semaines de la guerre, il n'a pas cessé d'opérer.","contentType":"image","credits":"Le Droit, Simon Séguin-Bertrand","position":6,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fd662d989-7a9c-42b5-9376-0a3cb4c738fc.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":7,"text":"\n

« Je n’avais pas d’expérience en médecine de guerre, mais je pouvais transposer mon expertise pour traiter les blessures à l’abdomen, par exemple. À l’hôpital même, on s’est tous soutenus les uns les autres. On a travaillé ensemble, comme une grande équipe. Comme une famille. »

Une famille qui se tient.

« Chaque Ukrainien doit faire ce qu’il peut, du mieux qu’il le peut, soutient Gleb. Je ne sais pas tenir un fusil. Mais je peux soigner des patients. »

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Le chirurgien cardiaque Gleb Emets, dans les couloirs de l'hôpital où il travaille, à Kyiv. Dès le premier jour des bombardements, son équipe s'est mobilisée pour continuer à traiter les patients.","contentType":"image","credits":"Le Droit, Simon Séguin-Bertrand","position":8,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F88f5caf8-e1b1-4c3a-be1a-bca4d8a94621.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":9,"text":"\n

Le Dr Roman Zhezhera a fait la même chose. Comme d’autres collègues, il a pour ainsi dire vécu à Okhmatdyt, le plus grand hôpital pédiatrique d’Ukraine, pendant des semaines. Littéralement. Avec son équipe, il était prêt à assurer les veilles nécessaires pour sauver le plus de vies possible.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Le Dr Roman Zhezhera travaille dans un hôpital pédiatrique de Kyiv qui a accueilli de nombreux blessés au début de la guerre.","contentType":"image","credits":"Le Droit, Simon Séguin-Bertrand","position":10,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fddcb2497-f51a-49c1-80ba-c23f29db82d0.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":11,"text":"\n

« Les premières semaines, il y avait beaucoup de blessés, à cause des bombardements et des fusillades. Des familles qui tentaient de fuir ont été la cible de tirs. J’ai même vu un enfant atteint directement à la tête. C’était déchirant. »

Il garde en mémoire différentes histoires, toutes plus terribles les unes que les autres. Il nous en partage quelques-unes au fil de la conversation. Des gens qu’il a pu sauver, d’autres pour qui la médecine ne pouvait rien. D’autres, encore, pour lesquels le stress des derniers mois a généré des blessures invisibles.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"« Le pays a besoin de citoyens qui combattent, chacun à leur façon. Tout le monde y met du sien. Dans les services médicaux, on donne le meilleur de nous-mêmes. C’est la même chose pour les boulangers, les soldats, les professeurs, notre président. Tout le monde fait sa part », dit le pédiatre Roman Zhezhera.","contentType":"image","credits":"Le Droit, Simon Séguin-Bertrand","position":12,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F840b0da1-cf87-4369-aa02-72bb83fe3054.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":13,"text":"\n

Roman évoque ce jeune garçon qui avait tous les symptômes d’un cancer.

« Finalement, les tests ont montré que ce n’était pas ça. Les psychologues ont réalisé que sa condition physique était attribuable à son état psychologique. Il était en choc. »

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Jouets et peluches enjolivent les couloirs d'Okhmatdyt, l'un des plus grands hôpitaux pour enfants de Kyiv.","contentType":"image","credits":"Le Droit, Simon Séguin-Bertrand","position":14,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F614402a2-bd29-4353-b327-cb830ec958b9.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":15,"text":"\n

Les équipes soignantes sont en première ligne. Le choc, elles l’ont absorbé elles aussi.

« Ce n’est pas facile, mais on a un travail à faire. On doit le faire. Le pays a besoin de citoyens qui combattent, chacun à leur façon. Tout le monde y met du sien. Dans les services médicaux, on donne le meilleur de nous-mêmes. C’est la même chose pour les boulangers, les soldats, les professeurs, notre président. Tout le monde fait sa part. »

Cette solidarité, on l’a sentie partout en Ukraine. Comme un fil invisible qui relie les citoyens d’un bout à l’autre du pays.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Une opération à cœur ouvert, dans un hôpital de Kyiv. Pendant les premières semaines de guerre, les médecins ont assuré une garde permanente pour continuer à soigner les malades en accueillant aussi les blessés, afin de sauver le plus de vies possible.","contentType":"image","credits":"Le Droit, Simon Séguin-Bertrand","position":16,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fc450272f-977f-41fb-9e94-c07883714ec4.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":17,"text":"\n

Je me remémore une histoire rapportée par le pédiatre. Celle d’une jeune Ukrainienne, mère d’un bébé naissant, qui a vu les bombardements fracasser les fenêtres de son appartement. Elle s’est précipitée au-dessus du berceau de son enfant, pour faire obstacle de son corps. Elle a été blessée plusieurs fois par le verre qui volait tout autour. Mais son bébé s’en est tiré indemne.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Une mère et son enfant traversent une rue, à Kyiv. Les barricades font partie du paysage de la capitale d'Ukraine.","contentType":"image","credits":"Le Droit, Simon Séguin-Bertrand","position":18,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fd6c53fe3-91d5-47dc-86d1-fcd89abfbc26.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":19,"text":"\n

Comme elle, le peuple ukrainien prend les coups, fait rempart contre la bêtise de la guerre. Dans un même élan.

« On va la gagner, cette guerre, dit Roman Zhezhera. Et ensuite, on va faire tout ce qu’il faut pour que ça ne se reproduise plus jamais. »

Après la victoire, il y aura de la lumière.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Tout est pensé pour que les enfants se sentent bien à Okhmatdyt, l'un des plus grands hôpitaux pour enfants de Kyiv. ","contentType":"image","credits":"Le Droit, Simon Séguin-Bertrand","position":20,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F252f36bc-18ca-4662-bda4-3a2d9c9806c1.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":21,"text":"\n

Les entrepreneurs derrière l’entreprise Rekava en sont eux aussi suffisamment convaincus pour continuer à faire rouler leur petite compagnie, lancée il y a trois ans.

Celle-ci était auparavant basée à Sumi, qui est tout près des frontières russes. Au début de la guerre, ils ont choisi de relancer les activités de leur entreprise à Lviv.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"L'entreprise Rekava produit des tasses à base de résidus de café, mais elle s’est aussi lancée dans une production pensée sur mesure pour les personnes réfugiées qui ont dû fuir le pays en créant des chandelles parfumées aux couleurs des différentes régions d'Ukraine.","contentType":"image","credits":"Le Droit, Simon Séguin-Bertrand","position":22,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F179a4106-90dd-4707-9cdc-9afde8ffbf55.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":23,"text":"\n

Il y a quelque chose d’éminemment touchant dans leur démarche. Parce que Rekava (en.rekava.com) est une entreprise écolo, qui produit des contenants à base de marc de café recyclé (kava signifie « café », en ukrainien).

« Quand on a démarré en affaires, on souhaitait faire une différence positive pour l’environnement, on ne voulait pas générer de déchets », m’expliquent les cofondateurs de Rekava, Yurii Tustanovskyi et Dmytro Bidiuk.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Les cofondateurs de l'entreprise Rekava, Yurii Tustanovskyi et Dmytro Bidiuk, avaient à coeur de créer une entreprise verte. ","contentType":"image","credits":"Le Droit, Simon Séguin-Bertrand","position":24,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fd8e370db-0c66-45b1-94b3-b3370d87a057.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":25,"text":"\n

Même si leur pays est à feu et à sang, les entrepreneurs croient suffisamment à l’avenir de la planète pour continuer leur production verte. Et ils pensent suffisamment à leurs concitoyens réfugiés aux quatre coins du monde pour essayer d’adoucir leur exil.

La PME produit des tasses, notamment, mais elle s’est aussi lancée dans une production pensée sur mesure pour les Ukrainiens qui ont dû fuir le pays. Devant nous, tout un éventail de chandelles. Mais pas n’importe lesquelles.

« Chacune représente une région de l’Ukraine », me résume Ivanna, la conjointe de Yurii, aussi partenaire dans l’entreprise.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Chaque chandelle produite par Rekava est parfumée d'une odeur emblématique d'une région d'Ukraine. « On voulait que les Ukrainiens qui sont à l’étranger puissent se sentir un peu comme à la maison en les allumant », disent les entrepreneurs.","contentType":"image","credits":"Le Droit, Simon Séguin-Bertrand","position":26,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F6c62fdce-ea58-4d69-8013-bbe77814ced1.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":27,"text":"\n

« Par exemple, à Louhansk, il y a des abricots, poursuit-elle. Au printemps, quand les arbres sont en fleurs, leurs arômes se répandent partout. Ici, à Lviv, la ville est reconnue pour le café. À Kherson, c’est le melon qui est cultivé tandis qu’en Crimée, c’est le raisin. On a vraiment cherché l’odeur propre à chaque région et on l’a reproduite pour en parfumer nos bougies. On voulait que les Ukrainiens qui sont à l’étranger puissent se sentir un peu comme à la maison en les allumant. »

La petite équipe a tout mis en place pour expédier ses produits à travers le monde. Une première commande prendra d’ailleurs bientôt le chemin du Canada. Les parfums que transportera la cargaison sont ceux de l’espoir. De la possible victoire.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Yurii et Ivanna Tustanovskyi ainsi que Dmytro et Anna Bidiuk sont partenaires d'affaires dans l'entreprise ukrainienne Rekava.","contentType":"image","credits":"Le Droit, Simon Séguin-Bertrand","position":28,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fed8fc90f-e304-44e0-837d-74d1b2e688d4.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":29,"text":"

« Comme d’autres, on a d’abord été saisis par la guerre, me confie Ivanna. On était tous déprimés, au début, on ne savait pas comment réagir. Après un mois, on a réalisé qu’on pouvait faire quelque chose de bon, de bien. C’est devenu notre objectif, c’est celui des Ukrainiens en ce moment. Ce produit, il vient de notre cœur. »

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Un symbole fort: des cœurs en origami aux couleurs du drapeau ukrainien.","contentType":"image","credits":"Le Droit, Simon Séguin-Bertrand","position":30,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F55b72d3f-1a25-4f47-a272-a1d647ddd0fd.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":31,"text":"\n

Il touche le mien. Mon cœur. Parce que devant nous, les chandelles créées par Rekava font en quelque sorte figure de symboles, aux couleurs des différentes régions du pays. Comme une mosaïque colorée de l’Ukraine. Comme une lumière qui veille.

Je me souviendrai du regard de tous ces gens croisés en Ukraine. De leur force grande. De la sincérité avec laquelle ils se sont racontés. Et de l’aplomb avec lequel ils prononcent chaque fois ces trois mêmes mots : « après la victoire ».

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Un char d'assaut russe détruit à Irpin par les soldats ukrainiens et laissé à la vue de tous, comme un monument à la résistance ukrainienne.","contentType":"image","credits":"Le Droit, Simon Séguin-Bertrand","position":32,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F399783b4-1fc2-4711-af91-7de6f2d31a5e.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]}],"creationDate":"2023-03-18T16:22:23.086Z","externalIds":{"arc":"2D7V3GJRE5ARLEJBR2BF7TVWEA"},"firstPublicationDate":"2023-03-19T07:00:00.000Z","free":false,"id":"893d0250dda368a1dabdacbd20d8be34","lead":"Je me souviendrai du regard de tous ces gens croisés en Ukraine. De ce voile qui le traverse. Du rideau de larmes qui tombent parfois. 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