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Vous êtes invité à un marathon qui ne se fait pas en zone urbaine, mais loin de la ville. Qui n’a pas lieu le jour mais pendant une nuit sans nuages. Où les chaussures de sport sont troquées pour une paire de bottes. Où la bouteille d’eau est remplacée par une boisson chaude.

Pas de dossard, même pas d’effort physique.

En mars, c’est le moment de participer à un marathon Messier.

Le temps d’une nuit, les astronomes tentent d’observer les 103 objets célestes faisant partie du «catalogue Messier» et les sept autres qui y ont été ajoutés.

Ce recueil a vu le jour au 18^e siècle.

L’astronome Charles Messier était un chasseur de comètes.

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En parcourant le ciel avec ses instruments, Messier observa des objets nébuleux. Par contre, d’une nuit à l’autre, ces «nébuleuses» ne se déplaçaient pas dans la voûte céleste. L’astronome nota alors leur emplacement pour éviter de les confondre avec des comètes.

Limité par la qualité optique de ses lunettes et télescopes, ce n’est qu’au 20^e siècle que les mystères de ces nébuleuses ont pu être élucidés.

Parmi les objets catalogués, on découvrit des amas d’étoiles (regroupements), des amas globulaires (regroupements compacts de centaines de milliers d’étoiles), des galaxies et des rémanents de supernovae (explosions d’étoiles).

Chaque item du catalogue identifié par un chiffre précédé de la lettre «M» (pour Messier).

Par exemple, M1 est aujourd’hui connu comme étant la nébuleuse du Crabe. À son origine, l’explosion d’une étoile répertoriée par des astronomes chinois, japonais et arabes en 1054 dont les restes sont toujours visibles de nos jours.

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Autre exemple, M31, nommée à l’époque «nébuleuse d’Andromède». Dans les années 1920, l’astronome Edwin Hubble a pu déterminer que l’objet était en fait une galaxie.

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Fait à noter, la galaxie d’Andromède est l’objet céleste le plus lointain visible à l’oeil nu. La lumière provenant de cette galaxie que nos yeux perçoivent a été émise il y a près de 2,5 millions d’années…

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Instruments d’observation

Charles Messier a parcouru le ciel avec une panoplie d’instruments d’observation. Il a entre autres utilisé des lunettes astronomiques d’une longueur allant jusqu’à 30 pieds avec un grossissement d’environ 120X. Par contre, la qualité optique du verre limitait la performance de ses instruments. De nos jours, une petite lunette accessible à tous les amateurs rivalise avec les énormes objets de l’époque.

Pour réaliser un marathon Messier, on doit procéder de façon méthodique. Certains objets sont tout juste observables à l’ouest avant de rapidement disparaître sous l’horizon.

D’autres ne le seront qu’en fin de nuit. Une liste à compléter chronologiquement est facilement disponible sur le web.

De la triche?

Aujourd’hui, la majorité des instruments d’observation sont fixés à une monture «GoTo». Il suffit d’indiquer sur une raquette électronique quel objet céleste on souhaite observer et le moteur de la monture place le télescope exactement au bon endroit.

On comprend qu’ici, le marathon nocturne est un jeu d’enfant!

Tout le plaisir et la satisfaction d’une nuit réussie résident plutôt dans le repérage des cibles à l’aide d’une carte et de saut de mouton d’une étoile à l’autre pour enfin tomber sur l’objet convoité.

Si vous êtes tentés par l’aventure, éloignez-vous de la ville! Quelques objets peuvent être visibles à l’oeil nu, d’autres avec une simple paire de jumelles.

Mais pour vivre l’expérience complète, communiquez avec le club d’astronomie de votre région. Ils regorgent d’astronomes amateurs prêts à faire découvrir le ciel à de nouveaux passionnés.

Bonnes observations!

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