Anne Préfontaine prendra le relais de Serge Audet. Ce dernier était en poste depuis 12 ans.

M. Audet ne le cache pas. En quittant ses fonctions, il souhaite faire grandir la fondation. «Au fil des années, je me suis mis dans mes pantoufles. J’ai développé une structure. J’adore la fondation. [...] Ça prend de nouvelles activités. Soyons honnêtes, je vais avoir 70 ans. Mon réseau a mon âge ou presque. La relève ce n’est pas ça.»

Mme Préfontaine mentionne que son départ de TVA a été réalisé d’un commun accord. «Ça faisait 25 ans que j’étais dans les médias. J’ai décidé de quitter TVA en juin dernier. J’avais besoin d’un nouveau défi. Pas que j’avais fait le tour. C’est un métier extraordinaire qui permet de rencontrer tellement de monde. J’ai passé des années extraordinaires à TVA. J’ai été là 17 ans. J’ai relevé des défis incroyables: l’hélicoptère, l’émission JE, j’ai été nommée cheffe d’antenne. Finalement, on a décidé d’un commun accord de ne pas renouveler mon contrat de cheffe d’antenne. J’ai pris la décision de faire un travail d’introspection assez majeur», soutient-elle à propos des raisons de son départ.

Mme Préfontaine évoque qu’elle a tout à apprendre du milieu de l’éducation. «C’est un défi énorme que je vais prendre très au sérieux. Je vais me dédier corps et âme.»

Présence sur les réseaux sociaux

Dans les prochains mois, elle veut que la fondation entre en communication avec le plus de jeunes possible notamment par le biais des réseaux sociaux. «On est ouvert aux projets des jeunes. Les jeunes sont le cœur de la fondation. C’est important qu’on se rapproche encore plus de nos jeunes.» Elle souhaite que les élèves soient conscients qu’aucun rêve n’est impossible.

L’ancienne cheffe d’antenne souhaite mettre sur pied une nouvelle activité de financement en vue de la prochaine année.

«Un taux de décrochage plus bas pour moi, c’est l’équivalent d’une société plus en santé.»

—  Anne Préfontaine, directrice de la Fondation pour les élèves de la CSRS

Après une carrière longue de 25 ans dans le monde des médias, Mme Préfontaine voulait contribuer à la communauté. «Je suis mère de deux enfants d’âge primaire. Pour moi, leur éducation, c’est ma priorité. La mission et les valeurs de la fondation me rejoignent totalement. La persévérance, c’est quelque chose que je martèle à mes enfants tous les jours. Là, je vais avoir la chance, avec la fondation, de l’encourager à un plus grand nombre de jeunes. Les enfants sont notre richesse. Je crois fondamentalement que chaque élève compte et que chaque diplôme compte. Comme société on doit prendre soin de nos enfants et de leur éducation pour qu’ils restent à l’école et terminent leur secondaire 5.»

Valoriser la formation professionnelle

Une des missions importantes aux yeux de la nouvelle directrice est la valorisation de la formation professionnelle. «En raison de la pénurie de main-d’œuvre, je pense que c’est très important d’encourager nos jeunes, qui ne veulent pas poursuivre des études supérieures, à se trouver un métier dans lequel ils vont s’épanouir et participer à la société.»

Selon elle, les mentalités changent progressivement à propos de la formation professionnelle.

«Un taux de décrochage plus bas pour moi, c’est l’équivalent d’une société plus en santé. C’est synonyme d’une croissance dans le développement régional», évoque-t-elle.

Serge Audet agira à titre de mentor auprès de Mme Préfontaine le temps qu’il faudra pour qu’elle maîtrise le fonctionnement de l’organisation.

«C’est une période critique pour nos jeunes. Ils sont notre futur. Ils sont vraiment importants dans l’équation. Mon rôle sera de bâtir sur les acquis. [...] Je veux rallier les grands-parents, les parents, les enseignants, le personnel du centre de services scolaire, les gens d’affaires et les employeurs. C’est l’histoire de toute une société», résume la dame.