34 km de course sur le Lac-Saint-Jean au profit de jeunes atteints du cancer

Pour se préparer à sa course sur Lac-Saint-Jean, François-Xavier Louineau a dû tester son équipement dans des températures extrêmes. 

Le président de Canicross Estrie, François-Xavier Louineau, s’est donné un défi sportif inhabituel cette année. Dans le cadre de la 5e édition des Courses CRYO, il joindra plusieurs athlètes partout au Québec le samedi 18 février afin de tenter la traversée en raquettes du Lac-Saint-Jean, un événement qui permettra d’amasser des fonds pour la Fondation Sur la pointe des pieds.


«J’ai vu la course juste avant la pandémie en cherchant des défis de course, explique d’emblée M. Louineau. Ça fait plus d’une dizaine d’années que je fais de la course à pied et j’ai vu une vidéo sur Facebook sur la traversée du Lac-Saint-Jean en plein mois de février. La vidéo a éveillé ma curiosité.»

Après un délai de quelques années causé par la pandémie, il a finalement décidé de s’inscrire à l’édition 2023 qui sera lancée à 16 h le 18 février. Le trajet consistera d’une heure de course avant le coucher du soleil sur le lac avec le reste du parcours de 34 km effectué majoritairement de nuit.

En plus de la potentielle expérience inoubliable de parcourir le lac glacé en raquettes au pic de l’hiver, le coureur se disait touché par le but de l’événement, soit d’amasser des fonds pour les enfants affectés par le cancer. «J’ai eu une enfance où j’ai jamais été malade alors, quand j’ai vu que c’était pour des enfants atteints de cancer, j’ai trouvé que la cause qui était liée à cette course est d’autant plus importante.»

Avant le début de l'événement samedi, M. Louineau devait amasser 1 000 $ en dons sur son profil, un montant qu’il a réussi à dépasser pour atteindre 1 155 $ au moment d’écrire ses lignes. Le coureur spécifie toutefois qu’il est toujours possible de donner sur sa page jusqu’à la veille du départ.

Une préparation complexe

François-Xavier Louineau est loin d’être un coureur inexpérimenté et pourtant il a été forcé de se préparer en conséquence pour un défi de cette ampleur. «Cette année, il risque d’avoir du vent de face, donc, ce que j’ai mis en place, c’est des compléments de musculation l’hiver. J’ai mis l’accent sur un programme de force musculaire au niveau des jambes pour pouvoir supporter le fait de courir en raquettes», décortique-t-il.

«Il y a eu beaucoup de temps d’adaptation, reconnait l'athlète. Moi j’avais hâte que les grands froids arrivent en Estrie. Il faisait pas froid, donc, je ne pouvais pas vraiment tester le matériel. […] Vendredi dernier, quand il y a eu les grands froids, j’ai pu tester tout mon équipement au complet : les deux manteaux, des couches de mérinos, deux pantalons, deux paires de bas, des lunettes.»

«Moi je suis quelqu’un qui adore le froid de base. Je préfère courir à -20 qu’à 30 [degrés Celsius]. Il faut juste avoir de bons vêtements, bien se préparer et faire des sorties tranquillement, à base intensité», précise-t-il en ajoutant que, lors des temps très froids avec du vent, il doit faire particulièrement attention pour rester droit et ne pas trop se recroqueviller pendant son parcours.  

Pour le moment, M. Louineau n’a pas eu trop de problèmes avec son équipement à part les fameuses lunettes qui ont vite gelé pendant une de ses courses à -40. L’athlète prévoit toutefois compléter les ajustements nécessaires d’ici l’événement. Le reste est mental, l’aspect le plus important selon lui. «On peut pas arriver [dans cette course] en se disant "on va voir comment ça va se passer". En plus de la musculation, le mental est à travailler. J’ai fait de la visualisation, j’ai acheté des livres sur ça, pour arriver au moment présent. Ma tête est prête.»