13 M$ pour la reconstruction du pavillon A5 de l'Université de Sherbrooke

L’Université de Sherbrooke octroie à Gératek le contrat de la démolition et de la reconstruction du pavillon A5 pour 13 M$.

L’Université de Sherbrooke octroie à Gératek le contrat de la démolition et de la reconstruction du pavillon A5 pour 13 M$.


Le contrat a été accordé le 9 janvier à Construction Gératek Ltée pour 12 977 700 $, indique le Système électronique d’appel d’offres du gouvernement du Québec. 

Le nouveau pavillon de la Faculté des Lettres et Sciences humaines (FLSH) devrait voir le jour à l’automne 2024 pour la rentrée des étudiants, espère Denyse Rémillard, rectrice adjointe et vice-rectrice au développement durable et à l’administration. La date du commencement des travaux n’est pas encore confirmée. 

Infiltration d’eau, détérioration des ancrages de maçonnerie, présence d’amiante dans les murs, le niveau de désuétude du pavillon A5, vacant depuis l’été dernier, a atteint un point de non-retour. 

En 2015, l’Université avait procédé à une inspection du bâtiment construit en 1966. Outre la structure du pavillon endommagée, des contraintes d’accessibilité universelle et d’efficacité énergétique ont forcé sa démolition, explique Denyse Rémillard. «L’analyse a fait la démonstration qu’il n’y avait pas davantage de [le] rénover», précise-t-elle. 

Le pavillon A5, situé au bord du chemin Sainte-Catherine, abritait notamment des salles de conférence et une cinquantaine de bureaux de professeurs. De nouveaux millieux pour se «rencontrer» et «interagir» occuperont également l’espace de la nouvelle construction, à la demande du personnel de l’établissement, souligne la rectrice adjointe. 

«Surtout dans le contexte d’une sortie de pandémie, il y a une volonté de la part des gens d’avoir des espaces de vie», indique-t-elle. 

«La reconstruction de ce pavillon permettra d’offrir au corps professoral de la FLSH des bureaux et salles de réunion de qualité qui bénéficieront au maximum de lumière naturelle et qui maximiseront la vue sur le mont Orford», peut-on lire dans l’appel d’offres qui s’est terminé le 21 décembre dernier. 

L’appel d’offres indique également plusieurs ajustements mineurs apportés au bâtiment original, dont la combinaison du rez-de-chaussée et du sous-sol. Le nouveau pavillon s’élèvera aussi sur quatre étages au lieu de cinq. 

Revalorisation des déchets

Denyse Rémillard confirme également que la nouvelle construction sera carboneutre, grâce à l’optimisation des systèmes énergétiques. Le pavillon A5 possédera d’ailleurs une efficacité énergétique «25 % plus élevée que la norme requise» par le Code national de l’énergie pour les bâtiments, selon une simulation menée par l’Université de Sherbrooke.  

Pour une première fois, l’Université procédera à un projet pilote de revalorisation des matières résiduelles générées par la reconstruction du bâtiment. «On a commencé à identifier des entreprises qui peuvent valoriser une partie des déchets qui vont être générés, comme des fenêtres et des vitres», note Denyse Rémillard. 

Déjà, une partie du mobilier actuel a été mis en vente sur la plateforme de revente des équipements de l’Université, Badibus. La rectrice adjointe ne peut toutefois confirmer la quantité de déchets non contaminés qui pourra être revalorisée.

Par ailleurs, les deux murales du Sherbrookois Maurice Savoie qui ont été retirées du pavillon A5 pour 43 273 $ par l’entreprise montréalaise DL Heritage inc. ont été remises au Musée des métiers d’arts du Québec, confirme Denyse Rémillard.