L’Université de Sherbrooke, qui avait obtenu une place dans la catégorie platine du prestigieux programme en 2019, devient la première université à franchir les 90 points, devant l’Université Cornell et l’Université Stanford.
« Pour nous, c’est comme gagner la médaille d’or aux Olympiques », lance Pierre Cossette, le recteur de l’Université de Sherbrooke.
« Nos jeunes sont souvent cyniques avec le développement durable, mais ça se peut. Ça se passe au Canada, ça se passe au Québec, ça se passe à Sherbrooke. »
Le Système de suivi, d’évaluation et de notation de la durabilité (STARS) mesure la performance des établissements d’enseignement supérieur dans le monde en matière de développement durable. Les institutions participantes peuvent décrocher une médaille de bronze, d’argent, d’or ou de platine, selon plus de 70 critères d’évaluation.
On compte notamment les programmes d’étude, l’engagement sur le campus, les investissements et les finances, l’énergie et la mobilité parmi les nombreux critères du programme.
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L’Université de Sherbrooke se classe au premier rang pour ses initiatives en gestion des matières résiduelles, en protection de la biodiversité, en efficacité énergétique et pour ses approvisionnements et ses investissements durables, explique Patrice Cordeau, vice-recteur adjoint au développement durable.
« Cette performance-là ne serait pas possible sans l’engagement de notre communauté, autant notre personnel que nos étudiants, depuis plusieurs années », souligne Denyse Rémillard, rectrice adjointe et vice-rectrice au développement durable.
L’Université de Sherbrooke a atteint la carboneutralité en juin dernier avec moins de 6000 tonnes d’équivalent de CO2 compensées en crédit carbone. Depuis 2002, l’établissement a réduit de 64 % ses émissions nettes de gaz à effet de serre et augmenté de 44,4 % son efficacité énergétique, des objectifs atteints « en même temps que l’Université doublait sa surface de plancher et augmentait de 66 % son nombre d’étudiants », précise Pierre Cossette.
Déjà 90 % des départements offrent des cours en développement durable, et la direction prévoit les intégrer dans tous les départements d’ici les prochaines années. « On pense que dans les années suivantes, si on n’a pas de telles formations, on ne fait pas bien notre travail comme Université, ajoute le recteur. On va compléter le travail dans les deux prochaines années. »