Selon Simon Blouin, le directeur général du centre de ski alpin, on a voulu raffermir les procédures pour éviter qu’un pareil incident se produise dans la montagne estrienne.
« Nous avons réuni notre équipe d’entretien et de maintenance pour rappeler les mesures de sécurité », avoue-t-il, lorsque joint par La Tribune.
« Mais d’un autre côté, il faut savoir que tout ce qui entoure les remonte-pentes est très encadré. Ce n’est pas quelque chose qui est fait à la légère. Il y a des normes à respecter. Heureusement, nous avons une belle rigueur là-dessus. Il y a des inspections et des rapports à fournir régulièrement. Nous avons recours à des firmes spécialisées pour vérifier la sécurité, comme la tension des câbles. »
Samedi matin, avant l’ouverture du centre de ski du Mont-Sainte-Anne, l’une des télécabines du remonte-pente L’Étoile filante s’est décrochée du câble d’acier pour aller s’écraser plusieurs mètres plus bas. Heureusement, il n’y avait aucun passager à bord et l’événement n’a pas fait de blessé.
L’affaire a fait réagir, notamment du côté politique. Le premier ministre François Legault a dit s’inquiéter pour les installations de la montagne de Beaupré. La ministre du Tourisme, Caroline Proulx, et le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, ont commenté le dossier.
Depuis quelques années, la direction de la montagne est critiquée pour sa gestion du centre de ski.
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Pour sa part, l’Association des stations de ski du Québec (ASSQ) tient à réaffirmer que les remontées mécaniques en activité dans les stations de ski du Québec et dans les centres de glissade sont des plus sécuritaires. L’organisme assure que les exploitants des stations déploient tous les efforts requis pour assurer la sécurité des skieurs et planchistes.
« Les images de la télécabine au sol samedi dernier peuvent semer l’inquiétude auprès des amateurs de ski et de planche à neige », reconnaît Yves Juneau, président-directeur général de l’Association.
« Lorsqu’on réfléchit au nombre de remontées en fonction à travers le Canada et au nombre relativement infime de bris mécaniques, on constate que ce type d’équipement demeure des plus sécuritaires. De plus, les cas de blessures corporelles liés à l’utilisation de remontée demeurent marginaux. »
M. Juneau précise qu’au cours des cinq dernières années, les stations de ski ont accueilli près de 6 150 000 visiteurs en moyenne par année sur les pentes enneigées du Québec et que les incidents sont exceptionnels. À partir de cette donnée, l’ASSQ estime à 50 millions de remontées réalisées par les skieurs au cours de l’hiver dernier.
« En plus d’être accompagnée par des conseillers en sécurité, notre association offre plusieurs sessions de formation aux stations de ski visant à développer les meilleures pratiques d’affaires, comme les formations qui ont pour objectif de s’assurer que les mécaniciens de remontées mécaniques respectent les plus récentes exigences de la norme canadienne Z-98 », précise M. Juneau.
Depuis plusieurs années, le centre de ski du Mont-Orford offre à la clientèle une remontée mécanique équipée de télécabines.
Simon Blouin dit avoir été interpellé par des clients du Mont-Orford depuis l’incident du Mont-Sainte-Anne. « Des gens ont posé des questions. Nous pouvons les rassurer en leur disant que tout est bien fait », répond-il.
« C’est quand même spectaculaire ce qui s’est passé au Mont-Sainte-Anne. »
Bon début de saison
La saison de ski est bien lancée au Mont-Orford, assure le gestionnaire. On prévoit ouvrir d’autres pistes de ski, à la faveur d’un enneigement artificiel permis par des températures froides.
La neige prévue en cette fin de semaine permettra de blanchir le paysage et ainsi donner encore plus le goût aux skieurs de se présenter sur les pentes.
« Ça faisait quand même bizarre de lancer la saison alors que tout était vert autour », fait-il remarquer.