«La Station sera fermée pour le week-end. La pente école reste toutefois accessible pour nos nouveaux adeptes et les jeunes familles», a annoncé l'équipe du Mont Sainte-Anne par voie de communiqué.
C'est un problème de remontée des gondoles qui est à l'origine de cette fermeture. Une cabine a glissé sur le câble, puis s’est décrochée du côté descente, confirme le communiqué.
C'est un faux départ pour la station, qui démarrait sa saison de compétition samedi. Les skieurs ont dû rebrousser chemin bredouilles vers 9h, quelques minutes après l'ouverture des portes.
À quand la reprise des activités ? «Un plan de réouverture de la montagne est en cours et se précisera dès que possible selon l’évolution des conditions de terrain au Versant Sud, mentionne l'équipe. Une mise à jour sera faite ultérieurement dès que nous aurons plus de détails.»
Une gondole au sol
Lors de l’inspection quotidienne de L'Étoile Filante (télécabine principale du Mont-Sainte-Anne) réalisée avant l’ouverture à la clientèle, les capteurs de sécurité de la remontée ont détecté un problème à 7h52, raconte le communiqué. La remontée a été mise à l’arrêt par le système de sécurité.
C'est lorsque les équipes se sont déplacées pour inspecter qu'ils ont constaté qu'une gondole avait glissé du fil.
Étienne Dubois a dit avoir vu la cabine écrasée de ses propres yeux.
«Je me préparais à aller faire du ski et et alors que j’étais dans l’auto, une amie ma dit que ça venait de fermer», raconte-t-il au Soleil.
Décidant d'aller faire une randonnée à la place, quelqu'un lui a mentionné la rumeur pendant qu'il marchait. «Je connais bien la montagne et j’ai donc emprunté une piste de vélo pour me rendre où je pensais que ça aurait pu arriver», dit-il.
C'est là qu'il a aperçu la gondole. «Puis en descendant, j’ai trouvé la vitre vraiment plus bas que la cabine», ajoute Étienne Dubois.
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/DLUBLH3SO5BPJBBYQ5C6EFTAUM.jpg)
Des skieurs en colère
Des centaines de skieurs mécontents ont dû rebrousser chemin samedi matin. C'est le cas de Max-Émile Petitclerc, qui dit avoir tenté de se faire rembourser, sans succès.
Les employés lui auraient dit qu'ils n'avaient pas l'autorisation. «Ils ont dit que le billet du médecin est nécessaire pour un remboursement», explique-t-il au Soleil.
Pourtant, Hugues Leclerc, responsable des communications pour le Mont Sainte-Anne, assure que les clients avec billet journalier ont été remboursés pour la journée de samedi.
Max-Émile Petitclerc considère que la qualité des services offerts à la station se détériore depuis des années. «J'ai grandi sur cette montagne que j’adore, mais j’en ai honte maintenant», dit-il.
Selon lui, les installations ont été négligées dans les dernières décennies. «Les prix montent à chaque année tandis que la qualité des services diminue», dénonce le skieur.
M. Petitclerc réclame un changement de gestionnaire au Mont Sainte-Anne.
L'histoire se répète
Ce n'est pas la première fois que des enjeux de télécabines forcent la fermeture de la station de ski. Depuis 2020, le service a été interrompu à plusieurs reprises et a même causé des accidents.
En février 2020, 21 personnes ont été blessées lorsque la télécabine principale a cessé de fonctionner.
Depuis, le système d'exploitation des gondoles a été mis à jour, grâce à un investissement de 1,5 millions $.
Selon toute vraisemblance, les travaux n'ont pas été suffisants...