C’est que le nombre de personnes dans le monde correspondant aux profils recherchés se compte parfois sur les doigts d’une seule main.
«J’ai une entreprise qui veut faire venir un employé d’origine indienne qui est en Suède à l’heure actuelle, explique M. St-Pierre. Ça fait plus de quatre mois qu’ils veulent savoir s’il pourra avoir un visa. Il y a peut-être trois personnes avec ce profil-là dans le monde puisqu’on est en technologie de pointe.»
Ce délai est d’autant plus inacceptable selon M. St-Pierre que les concurrents internationaux n’ont parfois pas du tout les mêmes délais.
«Je connais la situation à Dubaï aux Émirats arabes unis, indique-t-il. Là où le Canada ne donne pas de nouvelles en quatre mois, à Dubaï il a son visa en 48 h et il peut commencer à travailler. Imaginez une entreprise qui n’est pas contrainte de venir à Sherbrooke ou qui est financée par quelqu’un de Dubaï. Il faut trouver une solution parce que c’est plus qu’un défi, c’est une barrière.»
M. St-Pierre estime aussi que les banques pourraient se mettre à niveau pour mieux desservir les entreprises du domaine quantique.
«Avant de prêter, elles vont demander le nombre de ventes, résume-t-il. Ce n’est pas adapté.»
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Une opportunité
M. St-Pierre pense toutefois que le Canada pourrait tourner la situation à son avantage.
«Je suis en discussion avec trois entreprises européennes et si on leur disait qu’on pourrait leur trouver rapidement 15 personnes chacune, elles déménageraient ici demain matin, mentionne-t-il. On peut le voir comme un problème, mais si on réussit à le régler ce pourrait être une opportunité.»