Loïck Lahaie de retour en action à Sherbrooke

Le boxeur sherbrookois Loïck Lahaie sera la tête d’affiche du gala de samedi, présenté au Club de boxe de Sherbrooke.

Le Sherbrookois Loïck Lahaie sera la tête d’affiche du gala de boxe olympique qui se déroulera samedi soir, au Club de boxe de Sherbrooke.


Pour l’occasion, il affrontera Manuel Antonio Moro (Club de boxe CPS), âgé de 21 ans, et qui a 30 combats à son actif.

«Il a boxé avec moi sur l’équipe du Québec, quand j’étais plus jeune. C’est l’ancien champion à 165 livres, mon ancienne catégorie. Il a pris une pause de quelques années, et il a perdu ses titres. Il a été inactif. Ça reste qu’il sait boxer et c’est un cogneur. Il faudra que je fasse attention. Il a le gros punch qui peut tout changer», a analysé Lahaie, âgé de 20 ans.

«Je suis plus rapide que lui, je suis plus actif aussi. Je fais du sparring partout, je suis à l’entraînement sans pause depuis la Brampton Cup l’été passé. En plus, le combat aura lieu à Sherbrooke, chez moi, devant mes amateurs. C’est toujours une très grande motivation pour moi», a dit celui qui a 51 combats au compteur.

Lahaie sera de retour en action pour une première fois depuis sa défaite en finale des Gants dorés, à Victoriaville, face à Dave Nickenson.

Le Sherbrookois veut demeurer actif, lui qui a les qualifications pour les Championnats canadiens de boxe, à Saint-Hyacinthe, du 9 au 11 décembre.

«Je dois demeurer actif, et ce n’est pas facile de trouver des adversaires. Stéphane Monast (entraîneur-chef au Club de boxe de Sherbrooke) a fait beaucoup de recherches pour me trouver un adversaire. Moro veut voir où il en est, après sa pause. On m’a dit qu’il participerait aux qualifications à 165 livres pour les championnats canadiens. Il veut voir s’il est encore dans les tops.»

«Je veux rester actif, mais aussi faire un «statement», car je vais redescendre chez les 156 après ce combat. Il y a plus de monde à 156 livres; physiquement, c’est ma catégorie. À 165 livres, lors des Gants dorés, je suis arrivé à 1,5 kilo de moins que le poids requis, et j’étais capable d’absorber les coups. Mais ça m’a désavantagé, surtout le deuxième combat; ça a été un des combats les plus durs de ma vie, contre Dave Nickenson. Physiquement, il était très fort. Ce n’était pas son niveau boxe qui était meilleur que le mien; j’ai fini fort le troisième round. Il y avait un beau respect entre nous. Un gars de 28 ans, ancien membre de l’équipe nationale chez les 165 livres. Il a vu que le kid de 20 ans pouvait le tenir. Alors, pour les qualifications canadiennes, mon poids idéal sera alors de 156 livres», a dit Loïck Lahaie.

«Aux Gants dorés, il était chez les 165 livres, mais c’était un petit 165 livres. Il a tout suivi, son plan de nutrition, il mangeait tout ce qu’il voulait et il arrivait en dessous des 165 livres, facilement. Alors il affronte des gars qui ont souffert pour faire le poids à 165 livres. Mais une fois au combat, ces derniers sont beaucoup plus lourds. À 156 livres, c’est prenable pour Loïck. Il a perdu en finale des Gants dorés, mais il ne s’est pas fait déclasser. Il affrontait un ancien champion canadien. Pour nous, c’est positif», a poursuivi Jean Gauthier.

Jean Gauthier est l’entraîneur de Loïck Lahaie.

Les pros, bientôt ?

Loïck Lahaie ne l’a jamais caché. Il veut éventuellement faire le saut chez les pros. Et cette fenêtre d’opportunité risque de se pointer plus tôt que tard.

Le Sherbrookois estime qu’il a encore certaines étapes à franchir avant de passer au prochain niveau.

«C’est une année importante pour moi; je ne sais pas encore combien de temps je vais rester chez les amateurs. On a déjà eu des discussions avec GYM. Ils me regardent aller. C’est le temps que je gagne des tournois et des compétitions. C’est plate, j’ai perdu des combats à 165 livres; à la Brampton Cup, j’ai perdu contre un gars qui a été nommé boxeur de l’année en Alberta et qui a battu le meilleur 165 livres au Québec. Ce n’est pas rien. J’ai aussi perdu par décision partagée contre le champion d’Irlande, car je me suis fait enlever un point pendant le combat!», a-t-il lancé. 

«Je ne me suis pas fait déclasser dans aucun combat jusqu’à présent; je considère que je fais partie du top, même à 20 ans. Jamais je n’ai eu la tête basse, jamais je ne me suis senti en danger. Je vais toucher du bois, je ne me suis jamais fait dominer. Je mets ma vie là-dedans, je m’entraîne fort. Je ne me suis jamais fait battre, j’ai seulement perdu des combats par décision. Mais à 156 livres, je peux faire un peu plus de dommages», a-t-il dit avec un sourire.

«Les pros, ça a toujours été un but, Jean Gauthier (son entraîneur) m’a dit que je devais d’abord gagner les Championnats canadiens seniors, dans ma catégorie. Et c’est ce que je veux faire. Mon nom commence à se faire, j’attire pas mal de monde lors de mes «sparring». Je suis le meilleur boxeur à Sherbrooke, toute catégorie de poids confondue.»

Les objectifs de développement du boxeur sont clairement énoncés et suivis à la lettre, a confirmé Jean Gauthier.

«Avec Loïck, on travaille sur des objectifs à court, moyen et long terme. La boxe pro, c’est un autre monde. Je lui dis toujours qu’il doit être intéressant pour les promoteurs, afin que ces derniers prennent soin de lui, afin qu’il y ait une progression dans sa carrière. Nos racines sont plus proches de GYM, de par entre autres les contacts en Marcel (Toulouse, l’un des fondateurs du CBS, en compagnie de Pierre Gagné) et GYM. On verra par la suite.»

«J’ai vraiment hâte à samedi! Il n’y a rien de mieux que de boxer à la maison. Mes plus gros combats ont tous été disputés à la maison. Je ne vais jamais décevoir. C’est une valeur sûre pour moi.»

Aimsley Mitchell, Scott Veilleux, Aymerik Laroche et Antoine Roy seront également en action, ce samedi.

Scott Veilleux de retour

Ce gala de samedi sera aussi l’occasion d’un retour à l’action pour le Sherbrookois Scott Veilleux.

Le jeune homme de 19 ans, qui boxe lui aussi chez les 165 livres, a 19 combats d’expérience chez les amateurs.

Il n’a qu’une seule défaite, subie lors des Championnats canadiens, en 2019, à Victoria.

Il a remporté son premier combat en deux ans, récemment, par arrêt de l’arbitre face à Dibs Abderahmane.

Scott Veilleux a aussi pratiqué l’athlétisme et le football, dans les dernières années.

«Je me concentre sur la boxe, pour l’instant. J’ai arrêté pendant deux ans, à cause de la pandémie, et j’ai recommencé depuis quelques mois. Je veux livrer quelques combats pour me situer, gagner un peu d’expérience, et voir les opportunités que ça peut m’amener», a-t-il indiqué.

«Je me suis même qualifié pour les Championnats canadiens, mais la COVID est arrivée. Je ne sais pas encore si je vais participer aux qualifications, pour les prochains Championnats canadiens. Je peux y aller à 165 livres, mais je suis catégorie senior maintenant, ça frappe plus fort et tout. Je vais voir, je ne sais pas encore. Je voulais boxer encore un peu avant de prendre une décision si je retourne dans l’élite ou non.»

Veilleux sera confronté à Maxime Hébert, âgé de 35 ans, qui a 38 combats à son actif. Il provient du Club Punch-Out. Ce sera son quatrième combat en 2022.

Le bâton de Cole Caufield à l’encan

Les amateurs présents samedi soir auront l’opportunité de s’approprier une pièce de collection, alors qu’un bâton ayant été utilisé par l’attaquant vedette du Canadien de Montréal Cole Caufield sera mis à l’encan. 

Le bâton a été autographié par le jeune joueur.

Les fonds amassés serviront pour les athlètes élites du CBS.