Le président de la STS, Marc Denault, n’a pas souvenir qu’un tel drame se soit produit au moins dans les 20 dernières années.
Si des incidents sont déjà survenus, « un accident de cette ampleur, non », soutient M. Denault, qui a offert ses condoléances à la famille de la victime et aux quelque 280 employés de la STS.
Le Service de police de Sherbrooke (SPS) a dévoilé l’identité de la victime mercredi. Il s’agit de Denis Payette, 69 ans.
Lors du point de presse de la STS mercredi en avant-midi, il a été possible d’apprendre que le minibus, qui ne transportait aucun passager, n’était pas en service. Le véhicule était conduit par un employé de l’entretien.
Pour le moment, « on parle d’un accident », il n’est pas question de responsabilité criminelle, a souligné M. Denault. Les incidents sont compilés, mais demeurent minimes par rapport à l’ensemble de la desserte de la STS, a-t-il fait valoir. La STS cumule environ 6,7 millions de kilomètres avec l’ensemble de ses trajets annuellement.
« On va laisser le service de police faire son travail (…) Il y a sûrement une analyse qui va être faite des services d’enquête et probablement du coroner », a-t-il souligné.
La conseillère municipale Catherine Boileau, présidente de la commission de la Sécurité et du développement social, a souligné que la sécurité piétonne est un enjeu majeur pour la Ville, mais elle a dû même coup rappelé qu’à ce moment-ci, tout indique qu’il s’agit d’un accident. Cette dernière a transmis ses pensées au chauffeur, qui a dû être traité pour un choc nerveux. Elle a également rappelé l’importance pour les piétons de s’assurer d’être vus par les automobilistes.
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La STS a mis en place des mesures de soutien pour ses employés, mercredi.
Le dossier a été remis au Bureau du coroner, a indiqué le Service de police de Sherbrooke.
Le corps policier mentionne qu'aucun élément criminel n'a été retenu au cour de l'enquête qui a suivi l'accident. Aucune accusation ne sera donc déposé contre le conducteur.
Les prochaines étapes, s'il y a lieu, seront dictées par le coroner, précise Martin Carrier, porte-parole de la police de Sherbrooke.
Plusieurs réactions
Aucune plainte en lien avec la sécurité sur cette rue et aucune demande particulière n’avaient été formulées aux conseillers municipaux Raïs Kibonge et Geneviève La Roche. L’endroit où est survenu l’accident est à cheval sur les districts représentés par ces deux élus.
« Je n’ai pas eu connaissance de problématique spécifique. Par contre, ce que je dirais, c’est que McManamy est une artère, ce qui vient avec plus de véhicules, souvent plus de vitesse, donc de facto on augmente les risques », commente Geneviève La Roche. Elle observe qu’on retrouve plusieurs endroits sécurisés sur McManamy, mais pas devant le petit commerce où s’est produit l’accident.
« On peut s’imaginer qu’il y a là un enjeu. C’est sûr qu’il faut attendre la conclusion de l’enquête, mais je pense qu’il va falloir se poser la question et prendre en compte ce fait-là. »
Il y a plusieurs endroits sécurisés où on peut traverser sur McManamy.
L’accident a fait réagir la mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin. « Nous serons plusieurs à vouloir comprendre ce qui s’est passé. Ça nous rappelle tristement à quel point la vie des piéton. ne. s est fragile », a-t-elle souligné.
« Choisir le transport actif ne devrait pas être une source de peur, un défi de chaque instant. Étant moi-même cycliste et piétonne au quotidien, avec un enfant, je m’exige une vigilance de tous les instants, et malgré tout, je ne compte plus le nombre de fois où j’ai eu des frousses terribles », a indiqué Geneviève La Roche sur Facebook.
« Il faut être prudent, attendre l’enquête et voir ce qui s’est passé, mais mon message là-dedans, c’est que dans tous les usagers, les plus vulnérables, ça demeure toujours les piétons, ensuite les cyclistes… C’est un peu notre rôle comme municipalité et comme tous les usagers de la route à faire particulièrement attention à nos personnes plus vulnérables », a-t-elle précisé en entrevue.