«Je replonge dans mes vieilles notes de ma traversée, des notes de 2011… J’ai fait ma traversée en 2013, mais j’avais travaillé sur ce projet-là cinq ans avant. C’est vraiment particulier de retomber là-dedans», raconte-t-elle au téléphone.
Son accompagnement auprès de l’Estrienne se fait à différents niveaux : le choix du bateau, l’aspect financier, l’apprentissage de la rame, l’entraînement, mais aussi échanger sur ses inquiétudes.
«Moi, je n’avais personne autour de moi qui pouvait m’aider, à part quand j’ai rencontré Hermel Lavoie (NDLR : un pilier de son projet), qui connaissait le bateau plus que moi. C’est difficile de se lancer là-dedans avec un bateau de ce prix-là sans connaître tant quelque chose à la navigation.»
Son bateau avait coûté 45 000 $ en 2013. L’aventurière s’est rendue au lac Brompton en compagnie de la jeune femme pour partager ses connaissances. Uniquement faire venir le bateau a été tout un défi, raconte Anabelle en entrevue.
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/R3GTBZ4D6RA2BHJTYSU3PHFAMU.jpg)
À quoi Anabelle peut-elle s’attendre lors de sa traversée du golfe du Saint-Laurent? Celle-ci pourrait durer de 10 à 12 jours… ou moins. En fait, il est très difficile de prédire le temps nécessaire.
«Ça peut aller très bien et avancer rapidement en six ou sept jours, mais ça peut être très difficile. Comme la traversée que j’avais eue sur le golfe, j’étais restée neuf jours, mais j’avais failli avoir une collision avec un bateau; j’avais eu un début d’incendie…», raconte Mylène en précisant que son embarcation n’était pas aussi prête que lors du Jour J.
«On peut s’attendre à des périodes difficiles, de découragement. Ce que je dis souvent à Anabelle, c’est que les moments les plus difficiles pour moi, c’était avant de traverser… C’est de se rendre à la ligne de départ!»
La mentore n’a que de bons mots pour sa protégée.
«C’est tellement une fille rayonnante. C’est débile à quel point on veut l’aider…» Elle souligne au passage ses aptitudes en communication et observe que ses études en psychologie seront un atout pour cette aventure.
Et lorsqu’on lui demande si elle a quelque chose à ajouter, l’aventurière et conférencière lance : «Restez à l’affût! Anabelle va diffuser plein de reels et de stories (sur les réseaux sociaux). Ceux qui ont manqué le bateau avec moi, ne manquez pas le bateau avec Anabelle!»