On pourra donc oublier, très rapidement, ce mauvais début de match où les Sénateurs manquaient de vitalité.
On pourra passer au prochain sujet: Jakob Chychrun.
Le défenseur le plus en vue dans toute la Ligue nationale pourrait passer la fin de semaine à Ottawa.
Il a passé la dernière semaine à s’entraîner, tout seul, en Arizona. Il n’est toujours pas capable de jouer. Son poignet, réparé l’été dernier, a besoin d’encore un peu de temps.
Les entraîneurs des Coyotes pourraient le convoquer dans la capitale, pour lui permettre - au strict minimum - de patiner avec ses coéquipiers durant le reste de leur voyage.
Ce qui soulève une question importante.
La question de l’automne, en fait.
Combien de temps pourra-t-il dire que les autres joueurs des Coyotes sont ses coéquipiers?
On pourrait en profiter pour poser une sous-question.
Les Sénateurs ont-ils toujours besoin de lui?
Mon opinion n’arrête pas de changer.
L’été dernier, j’étais convaincu que la transaction finirait par se faire.
Chychrun a des liens avec la région d’Ottawa-Gatineau. Son père, Jeff, a grandi dans le coin. Il paraît qu’il aimerait faire partie de l’aventure des jeunes Sénateurs. Ça tombe bien. Pierre Dorion n’arrête pas de dire qu’il a besoin d’un défenseur de talent de plus, pour compléter sa formation.
Dorion semblait hésitant, durant l’été. Il trouvait le prix de vente un peu élevé.
C’est d’ailleurs à la base de ma remise en question, en ce moment. Les prix, voyez-vous, pourraient continuer à grimper.
Si on croit tout ce qu’on entend, plusieurs équipes seraient à la recherche d’aide en défensive, en ce moment.
Dans la division Atlantique, deux formations se seraient récemment mises à la recherche de renforts.
Les Maple Leafs de Toronto connaissaient déjà un début de saison difficile. Ça risque d’être plus dur, encore, puisque Jake Muzzin se retrouve sur la liste des blessés à long terme.
Les Panthers de la Floride sont dans le même bateau. Leur directeur général, Bill Zito, avait fait le choix d’affaiblir sa brigade défensive, durant l’été. Il devait se dire qu’il n’était jamais vraiment dans le trouble, avec un Aaron Ekblad qui peut passer la moitié du match sur la patinoire.
Ekblad est blessé, maintenant. Il va rater un gros mois de hockey. Peut-être plus.
Les Panthers, tout comme les Leafs, doivent gagner maintenant. Ils ne peuvent pas attendre.
Le sentiment d’urgence poussera sans aucun doute un directeur général à se montrer très «généreux» envers les Coyotes.
Chychrun finira peut-être par rapporter un petit pactole.
Les Sénateurs ont-ils vraiment envie de se lancer dans un jeu de surenchère?
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Chychrun n’en vaut peut-être pas la peine.
Il est bon, c’est vrai. Son lancer constitue son plus bel atout. Sa présence pourrait améliorer le jeu de puissance. Le jeu de puissance a-t-il vraiment besoin d’être amélioré?
Il est gros, mais il n’est pas particulièrement robuste.
Il touche un salaire raisonnable, mais il est souvent blessé.
Dorion n’a peut-être pas besoin d’hypothéquer l’avenir de l’organisation, en ce moment.
Les Sénateurs ont besoin d’aide, c’est évident. Ils ont passé de longs moments dans leur territoire, jeudi encore, dans le match contre Washington.
La solution au problème pourrait être moins coûteuse. Un défenseur fiable, capable de brasser, pour jouer une quinzaine de minutes par partie dans un troisième duo. Ça existe sûrement.
Les problèmes proviennent peut-être d’ailleurs. Il s’agit peut-être d’un simple manque de structure. Les entraîneurs qui dirigent l’équipe, en ce moment, ne sont peut-être pas à la hauteur de la tâche.
On va se donner encore un peu de temps pour bien y réfléchir.
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Ma première bourde de la nouvelle saison.
Plus tôt, cette semaine, je vous parlais de tous les joueurs qui ont la chance de jouer devant leurs parents, cette semaine. Je vous ai dit qu’Austin Watson fait partie du groupe.
Erreur. L’homme qui accompagne Watson à l’aréna, chaque jour, est son grand-père maternel, Richard Wrubel.
Il ne m’en tient pas rigueur.
«Je suis toujours content quand il me rend visite. Il trouve le moyen de voyager trois fois par saison, environ. Ils vivent dans le Michigan. Ce n’est pas très loin. Huit ou neuf heures de route, à peine.»
La grand-mère de Watson, Margaret, passe aussi la semaine en ville.
«Mes grands-parents ont fait beaucoup de choses, pour moi. Je leur dois beaucoup. J’ai vécu avec eux pendant environ quatre ans, à l’adolescence.»
«Aujourd’hui, il se fiche bien des matches. Il est surtout heureux de passer un peu de temps avec moi. Il aime rencontrer les gens avec qui je travaille. Quand j’avais 18 ans et que je rêvais d’une carrière dans la LNH, je ne pensais pas à ces choses-là. Aujourd’hui, je réalise à quel point je suis chanceux de pouvoir partager ces moments avec lui.»