La vingtaine de toiles exposées ont été créées au cours des dix dernières années, après que l’artiste estrien eut trouvé sa signature.
«En 2011, il y a eu un changement dans ma façon de peindre. Je me rappelle du moment où j’ai trouvé mon chemin et découvert mon langage ou mon nouvel alphabet. J’ai vécu un état de grâce», explique celui qui est aussi connu en Estrie pour les caricatures qu’il a signées dans les pages de La Tribune de 2004 à 2016.
Lorsque l’artiste approche une toile vierge, il n’a aucune idée de ce qui y apparaîtra après que ses spatules auront appliqué les premières couches de couleurs. «C’est un dialogue avec la toile selon l’inspiration. Je commence par créer un chaos, puis je travaille jusqu’à ce que je sois satisfait sur tous les plans, c’est-à-dire la composition, la texture, le mouvement, les couleurs. J’arrête quand je ne pourrais rien ajouter et rien enlever!», lance-t-il en riant.
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Artiste pluridisciplinaire, Hervé Philippe crée depuis qu’il a terminé l’École des beaux-arts. Il a d’abord été influencé par le mouvement surréaliste et trouve son inspiration en mariant le figuratif et l’abstrait.
En 2011, les personnages disparaissent pour faire place à sa nouvelle recherche dans l’abstraction. «C’est comme une obsession, une drogue», s’enthousiasme Hervé Philippe.
L’expression du geste, la couleur et l’espace sont des facettes d’un art qu’Hervé Philippe exprime par intuition dans des compositions réalisées à l’acrylique appliquée à la spatule.
«Depuis dix ans, je n’ai pas touché de pinceaux. Ils sont encore dans l’atelier, mais je ne m’en sers plus du tout», précise-t-il.
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Comme un bateau ivre
L’artiste ne fait pas clairement référence à des sujets définis «mais simplement allusion à d’infinies possibilités». Sur la toile Paris, on peut quand même apercevoir la tour Eiffel, si on la regarde un moment, sur un fond qui pourrait ressembler à une ville vue du ciel. Sur la toile Comme un bateau ivre, on peut deviner un bateau qui tangue.
Hervé Philippe expose depuis 1972. Il a passé sa jeunesse à Windsor et est allé à Montréal pour ses études. Diplômé du Museum of Fine Arts School de Montréal, il a aussi obtenu un baccalauréat en arts plastiques de l’Université du Québec à Montréal.
L’artiste sera présent en galerie, située au 94, rue Wellington Nord à Sherbrooke, les jeudis et les vendredis de 16 h à 20 h ainsi que les samedis et les dimanches de 12 h à 16 h.