« Je n’emploierais pas le mot blocage. Je préfère parler de doutes, de questionnements ou de pauses », résume Louise Portal, qui ne s’en fait pas trop lorsque l’encrier se révèle soudainement vide.« Je crois que ça vient de ma façon d’envisager l’écriture, poursuit-elle. J’admire d’ailleurs beaucoup les auteurs de suspenses policiers, qui doivent souvent suivre un plan et se retrouvent parfois devant une intrigue qui ne fonctionne pas. Alors que moi, je laisse monter ce qui vient et je me nourris de tout ce qui se passe autour de moi. C’est la vie qui me fait signe et qui me donne des élans, même pour les ouvrages de fiction comme ma trilogie gaspésienne... J’ignorais d’ailleurs que ce serait une trilogie lorsque je l’ai commencée. Et quand il s’agit d’une œuvre autobiographique, c’est une simple question d’instinct. »