Un gars, une fille: une suite pour les «noces d’argent» de Guy et Sylvie

<em>Un gars une fille</em> reviendra sur les ondes d’ICI Télé.

Le couple chouchou de la télé du tournant des années 2000, celui d’Un gars, une fille, formé de Guy A. Lepage et de Sylvie Léonard, renaîtra sur les ondes de Radio-Canada dans une minisérie de quatre épisodes à compter du printemps 2023. Ce retour vise à marquer les 25 ans de la création de cette émission, gagnante de 24 prix Gémeaux, dont le concept a été vendu et adapté dans une trentaine de pays.


En conférence de presse, lundi après-midi, depuis la salle de visionnement toute neuve du nouvel édifice de Radio-Canada, les deux comédiens n’ont pas caché leur enthousiasme à l’idée de reprendre les personnages qui ont amusé le public avec leurs tendres picossages et autres crêpages de chignon, de 1997 à 2003. 

«C’est un cadeau qu’on se fait, mais qu’on fait aussi au public», explique Guy A. Lepage, flanqué de sa complice de longue date.

À venir jusqu’au printemps dernier, Guy A. Lepage n’avait jamais voulu d’une suite à Un gars, une fille. Une entrevue accordée au journaliste de La Presse Dominic Tardif, pour les 25 ans de l’émission, a commencé à faire tourner le proverbial hamster dans son esprit.

«Le lendemain, je me suis réveillé avec deux, trois flashs. J’ai appelé Sylvie qui m’a dit, oui, on pourrait faire ça et ça. J’en ai parlé à Mélanie [Campeau, sa conjointe et productrice de cette suite] qui m’a dit, c’est sûr, j’arrête pas de te le dire...»

Dans l’acceptation de l’autre

Guy A. Lepage et Sylvie Léonard

Pour ceux dont la mémoire aurait pris congé dans le dernier quart de siècle, Un gars, une fille déclinait sous forme de capsules humoristiques la vie d’un couple ordinaire aux prises avec des réalités toutes aussi ordinaires du quotidien. Oubliez Scènes de la vie conjugale de Bergman, les rires plus que les larmes étaient au rendez-vous.

Vingt-cinq ans plus tard, Guy et Sylvie ont évidemment changé. Avec le départ de leurs deux enfants, la maison de banlieue est devenue trop grande. D’où l’idée, prise «sur un coup de tête», de revenir vivre à Montréal, un endroit qui lui aussi n’est plus tout à fait le même. 

Les deux complices ont vite découvert que ce passage à un autre stade de vie pouvait être fertile en idées. La source créatrice était loin d’être tarie. La santé déclinante, les grandes questions existentielles de la soixantaine, les enfants devenus adultes et qui font la morale aux parents, autant d’éléments qui viendront pimenter la vie du couple. «On se pense encore hot, alors que ce n’est pas le cas...» lance Guy A.

Sans oublier le regard sur un couple qui a vieilli, certes, mais qui s’aime encore, malgré les défauts de l’un et de l’autre.

«On est dans l’acceptation», dit la fille.

«T’es pogné avec...» enchaîne le gars, pince-sans-rire, dans un aperçu du ton des échanges conjugaux à venir.

«Ils s’aiment, c’est juste qu’ils ont perdu l’habitude d’être deux», reprend le gars, plus sérieux.

Comme si c’était hier

Sylvie Léonard explique que très souvent elle se fait demander sur la rue pourquoi Un gars, une fille n’avait pas connu de suite. Maintenant, elle sait que le fruit est mûr. 

À partir de là, tout s’est enchaîné rapidement. L’écriture des quatre épisodes s’est bouclée en trois semaines. Le tournage de toutes les scènes extérieures est terminé, ne reste plus que les intérieurs. Sur le plateau, la complicité est de retour, comme il y a 25 ans. «C’est comme si on n’avait jamais arrêté de tourner ensemble», glisse la comédienne.

La nouvelle mouture d’Un gars, une fille sera déposée en primeur sur l’Extra d’ICI Tou.tv, quelque part au printemps 2023, avant d’être diffusée plus tard sur ICI Télé.

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LA GUERRE DES COTES D'ÉCOUTE

Trois émissions ont franchi la barre du million de téléspectateurs, dimanche soir. Les chanteurs masqués (1,454 million), Tout le monde en parle (1,158 million) et Révolution (1,014 million) se sont livrés une chaude lutte.

Samedi, les 90 ans de Dominique Michel, célébrés d’émouvante façon à En direct de l’univers, ont fait grimper l’audimètre à 1,192 téléspectateurs, sans doute renversés par une Ginette Reno toute en voix et une Diane Juster qui a offert une première prestation musicale en 20 ans pour sa grande amie Dodo.

Vendredi, la deuxième émission du Monde à l’envers, animée par Stéphan Bureau, a attiré 636 000 personnes (avec un pic de 853 000 à 21h), certainement curieuses de connaître le pourquoi du comment du drôle de laïus de Guillaume Lemay-Thivierge au gala des prix Gémeaux.

À Noovo, 562 000 téléspectateurs ont suivi les tribulations des couples bronzés, légèrement vêtus et aux propos parfois… euh comment dire… opaques d’Occupation double Martinique.