L’événement nommé 24 h des Courses partagées de Sherbrooke a été lancé samedi vers 14 h au lac des Nations pour se terminer le lendemain à la même heure.

L’organisme Les Courses partagées de Sherbrooke s’est occupé de la promotion et de la préparation de la course, qui en était à sa deuxième édition.  

Une course plus difficile que prévu

À peine une heure après avoir terminé son parcours, Sébastien Roulier se disait satisfait malgré une course assez ardue. «La course a été pas mal plus difficile que j’anticipais, explique-t-il. C’est sûr que j’ai fait d’autres courses dernièrement. Ça l’a certainement contribué au fait que ça l’a été plus difficile. J’ai une tendinite au tendon d’Achille à droite qui m’agace depuis la fin du mois d’août et qui s’est manifesté assez rapidement dans la course».

Cette blessure a forcé l’ultramarathonien à réévaluer son but initial. «J’ai dû marcher assez tôt dans la course. Rapidement, j’ai réalisé que l’objectif de 200 km n’était pas atteignable. J’ai changé mon objectif en me disant on va y aller un tour à la fois puis on verra bien où ça va me mener.»

Dimanche matin, M. Roulier a même dû s'arrêter pour une pause d’une quarantaine de minutes puisque la fatigue commençait à prendre le dessus sur lui. Après avoir repris un peu ses forces, il a tout de même poursuivi son parcours pour le compléter quelques heures plus tard.

«De se donner la chance de continuer, je pense que c’est surtout ça mon message avec ma course du week-end. D’avoir le courage d’avancer malgré les difficultés. C’est sûr que j’avais de bons modèles dans les chaises». Le coureur a finalement parcouru 168 km, soit environ 47 tours du lac des Nations.

Des modèles à ses côtés 

Sébastien Roulier ne se le cache pas. Avoir le soutien de la rotation de personnes à mobilité réduite avec lui l’a motivé à ne pas lâcher. «J’ai quand même été longtemps avec Marie-Michelle, qui est descendue de Chicoutimi, avec qui j’ai fait plusieurs courses dans le passé. Il y avait quelqu’un de Québec aussi qui est descendu que j’ai fait plusieurs tours avec. Au total, c’est probablement autour d’une dizaine de personnes qui se sont alternés dans la chaise que moi je poussais, mais il y avait d’autres coureurs qui étaient présents, qui permettaient aux autres passagers de profiter aussi de l’activité.»

En plus des coureurs avec lui durant des parties de la course, beaucoup de personnes sont venues encourager les athlètes au début et à la fin de l’événement. «On voulait faire quelque chose en grand pour le dernier tour, comme l’année passée, où toutes les chaises partaient à ma suite. On avait une quinzaine de chaises avec des coureurs à travers ça. Une belle mobilisation, un beau rayonnement pour les Courses partagées de Sherbrooke.»

Événement réussi

Même s’il n’a pas atteint son objectif de 200 km, au final, c’était secondaire pour M. Roulier. «L’important, je pense, c’est de réunir des gens, de voir les sourires des personnes, autant les coureurs que les co-coureurs.»

Grâce à la générosité des coureurs sur place, l’événement aurait récolté environ 1500 $, selon l’athlète.