Durant leur formation universitaire, les étudiants ont construit deux robots téléguidés : le solo 10, un rectangle de 23 pouces de longueur par 14 de largeur, pesant 99 livres et parvenant à déplacer 10 tonnes. L’autre mesure 30 pouces par 20 et pèse 220 livres, mais peut supporter 20 tonnes.
Foxtrot règle donc un irritant majeur dans le monde industriel : la difficulté de déplacer des charges très lourdes. Après avoir été mis au fait de ce problème, les étudiants en génie mécanique ont mis deux ans à concevoir un premier modèle.
«Pour une charge aussi lourde, un chariot élévateur est souvent trop faible, car il a une capacité de 5000 livres, explique le président de l’entreprise, Charles-Éric Raymond. Nous, c’est jusqu’à 44 000 livres», affirme-t-il, ajoutant que les entreprises doivent utiliser leur chariot élévateur comme tracteur lorsqu’ils veulent bouger des objets lourds.
Jusqu’à présent, l’entreprise a vendu une dizaine de robots au Québec et au Canada et elle espère en vendre une quinzaine l’an prochain. Elle compte sept employés et a été incubée à l’Accélérateur de création d’entreprises technologiques (ACET).
«Avec les réseaux sociaux, on a des demandes en Europe, se réjouit M. Raymond. Ce n’est donc pas impossible qu’on commence à y faire des livraisons bientôt.»
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«Une différence majeure»
M. Raymond indique que son passage à l’Université de Sherbrooke durant le développement du produit «a été vraiment payant». «Ç’a fait une différence majeure. On pouvait étudier, mais beaucoup de crédits étaient reliés à notre projet. Nos cours d’entrepreneuriat étaient focalisés sur notre projet. On était une grosse équipe. Toute la main-d’œuvre ne coûtait rien. En sortant de l’université, nous avions un prototype fonctionnel. Passer du prototype au produit n’a pas été long», estime-t-il, soulignant que beaucoup de jeunes pousses sont mises au monde à l’UdeS.
«On a même fait un stage dans notre propre entreprise, poursuit-il. C’est quatre mois à travailler sur notre projet.»
Actuellement, Foxtrot industriel n’a pas d’inventaire de robots. «On produit à la commande. Mais on tente de pivoter pour supporter une demande ponctuelle», dit le président de l’entreprise qui a partiellement déménagé ses pénates à Saint-Hyacinthe. Le siège social demeure cependant sur le boulevard de l’Université à Sherbrooke.
De plus, beaucoup de pièces sont fabriquées au Québec. Foxtrot industriel s’occupe donc de concevoir ses machines, de les assembler et de les tester.