Mont-Bellevue : des pistes rustiques pour contrer le hors sentier

Quelques élus ont pris part à une petite visite du nouveau sentier rustique des Petites-Pattes, au mont Bellevue.

Le parc du Mont-Bellevue compte maintenant deux nouveaux sentiers rustiques offerts aux randonneurs. Plus étroits et sinueux que les traditionnels sentiers en gravier, ces aménagements sur terre battue représentent une nouvelle expérience qui gardera les visiteurs sur les sentiers, espèrent les différents intervenants impliqués.


« C’est mieux de contrôler que d’interdire », a résumé le président du Regroupement du parc du Mont-Bellevue, Arnold Ross, dont l’organisme informe et sensibilise les usagers à travers son équipe de patrouilleurs. Les tracés et l’aménagement des nouveaux sentiers ont en effet été pensés pour minimiser l’impact écologique. C’est un « compromis » de loin favorable à la multiplication de sentiers informels qui surviendrait autrement, a-t-il convenu.

Le plus court des deux sentiers, celui des Petites-Pattes, démarre d’ailleurs dans l’axe d’un ancien sentier de vélo de montagne illégal, qui a été utilisé en partie pour guider le tracé. Il s’agit d’une boucle tranquille de 650 mètres, tandis que l’autre nouveau sentier, la Boucle du Sommet, fait une distance de 2,5 kilomètres avec un peu plus de dénivelé.

Sentier de vélo de montagne à venir

La même logique de compromis peut par ailleurs s’appliquer aux sentiers de vélo de montagne, particulièrement dans le secteur du mont J.S. Bourque, où de nombreux tracés informels sont apparus. Il est prévu que deux sentiers de vélo faisant quatre kilomètres soient aménagés l’an prochain lors d’une deuxième phase du projet, qui inclut aussi un sentier pédestre rustique supplémentaire.

L’un des sentiers de vélos servira à faire la liaison entre l’entrée de la rue Dunant et l’Université via le mont J.S. Bourque. Les deux phases d’aménagement de sentiers comportent un budget de 400 000 $ au total, réparti à parts égales entre l’Université et la Ville.

Réserve en 2023

L’institution, qui est par ailleurs propriétaire de 75 % du parc, prévoit obtenir la désignation officielle de réserve naturelle l’an prochain, a informé la rectrice adjointe et vice-rectrice à l’administration et au développement durable de l’Université de Sherbrooke, Denyse Rémillard. Elle avait été demandée conjointement avec la Ville en 2019.

Mme Rémillard a aussi exprimé la volonté de son institution de rendre accessible l’espace vert pour la communauté étudiante et les citoyens, en plus d’y réaliser ses activités d’enseignement et de recherche.

La conseillère du district d’Ascot, Geneviève La Roche, a tenu à rappeler la consigne de rester sur les sentiers, évoquant la pression sur le milieu naturel que représente l’affluence importante de visiteurs au mont Bellevue. Elle et son collègue du district de l’Université, Paul Gingues, ont tous deux grandi aux côtés de la montagne et n’ont pas hésité à parler d’un joyau à protéger. « Sherbrooke est chanceuse » d’avoir ce parc au cœur de la Ville, a déclaré M. Gingues, ajoutant que cette chance venait avec une responsabilité de préservation.

Notons que l’on peut pratiquer la course, la marche ou la raquette en hiver sur les nouveaux sentiers rustiques, mais pas le vélo ou le ski de fond. Le code de conduite en vigueur au mont Bellevue demande aussi de tenir son chien en laisse et de ramasser ses déchets, entre autres, a aussi rappelé Arnold Ross.