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De passage à Gatineau mardi, la cheffe libérale, Dominique Anglade, a accusé le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, d'avoir «baissé les bras» par rapport à l'accès aux médecins de famille.

Lors du point de presse, M^me Anglade a d'abord affirmé que sous un gouvernement libéral, le Québec compterait «1000 médecins de plus à terme, dans cinq ans». «On n'a pas suffisamment de médecins, a-t-elle insisté. On va augmenter de 1000 médecins durant les cinq prochaines années. […] Ça va faire en sorte que les gens vont pouvoir au moins se dire qu'il y aura la possibilité d'avoir accès à un médecin de famille.»

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Le PLQ souhaite «accélérer» la reconnaissance des diplômes obtenus dans une autre juridiction, réduire «la paperasse» qui cause «une énorme perte de temps» dans le réseau et diminuer le temps que les omnipraticiens doivent passer dans les hôpitaux.","contentType":"image","credits":"Le Droit, Simon Séguin-Bertrand","position":1,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fc9164976-73d3-4d3d-9786-a46273eb48f2.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":2,"text":"

Invitée à détailler les moyens que son parti prendrait pour y arriver, la cheffe libérale a précisé qu'elle entend en fait accroître le nombre d'admissions dans les facultés de médecine de la province de 200 par année pendant cinq ans. L'objectif dans le temps est donc «à plus longue échéance», a reconnu la cheffe du PLQ, puisqu'il faut considérer le temps pour former chaque cohorte.

Après des études collégiales, il faut de quatre à cinq ans pour obtenir un doctorat en médecine. Cette étape doit être suivie par la résidence, qui dure deux ans en médecine familiale et de quatre à huit ans pour les autres spécialités.

Avec de plus grosses cohortes, le PLQ «envisage qu'il y [aura] un gain net». «On estime que ça va faire plus que remplacer les personnes qui partent à la retraite», a mentionné M^me Anglade.

En plus d'agrandir les portes des facultés de médecine du Québec, le PLQ veut aussi «accélérer» la reconnaissance des diplômes obtenus dans une autre juridiction, réduire «la paperasse» qui cause «une énorme perte de temps» dans le réseau et diminuer le temps que les omnipraticiens doivent passer dans les hôpitaux.

Les libéraux souhaitent ainsi «que chaque Québécois puisse avoir accès à un médecin de famille, qu'il puisse être pris en charge par un médecin de famille». «Les 1,1 million de Québécois qui n'ont pas été pris en charge, on veut que ce soit fait sous un gouvernement libéral», a déclaré M^me Anglade.

La cheffe libérale juge que le bilan de la CAQ en matière de santé montre «à quel point les choses ont reculé avec ce gouvernement», en donnant notamment l'exemple des 154 000 patients en attente d'une chirurgie ou encore celui «des parents qui doivent amener des enfants à l'urgence et attendre des heures», faute d'avoir un accès à un médecin famille.

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Ajout d'infirmières praticiennes

Le PLQ propose aussi de tripler le nombre d'infirmières praticiennes spécialisées (IPS), pour qu'il y en ait 3000 dans la province. M^me Anglade souhaite que chaque groupe de médecine familiale puisse compter sur une IPS.

Traverser la rivière pour accoucher

Dominique Anglade juge par ailleurs qu'il est «inconcevable» que près du tiers des mères de l'Outaouais accouchent en sol ontarien. En plus du bris de service en obstétrique qui perdure à l'Hôpital, il n'y a toujours aucun projet sur la table pour augmenter la capacité à l'Hôpital de Gatineau. Il avait été annoncé en 2014 par le Parti québécois et en 2018 par les libéraux qu'un projet de 32 chambres travail-accouchement-récupération-postpartum y verrait le jour, mais ces chambres font maintenant partie du projet du Centre hospitalier affilié universitaire de l'Outaouais, qui devrait être prêt dans une dizaine d'années.

Le député libéral sortant dans Pontiac, André Fortin, estime que la CAQ a peu de solutions à court terme pour le réseau régional de la santé. «Ce qui est particulièrement choquant, c'est qu'on dirait que le seul plan que la CAQ a en ce moment pour la santé en Outaouais, c'est de dire qu'il va y avoir un hôpital dans une dizaine ou une douzaine d'années et qu'entretemps, il ne se passera rien, a-t-il dit. Ça ne peut pas être la solution. Il doit y avoir des améliorations. Ce n'est pas vrai qu'une personne de 68 ans va devoir attendre jusqu'à ce qu'elle ait 80 ans avant de voir des améliorations au réseau de la santé. Ça prend des modifications dans le court terme.»

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Impliquée à la fois dans le monde communautaire et de la santé dans la région, la candidate décrite comme «une expertise en santé» a été présentée par la cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ) Dominique Anglade, mardi, en marge d'un point de presse à Gatineau portant sur une promesse à l'échelle provinciale en matière de soins de santé.

«C'est quelqu'un qui connaît très bien le réseau de la santé, le réseau universitaire», a lancé le député sortant dans Pontiac, André Fortin.

M^me Ndengeyingoma, qui côtoie quotidiennement la relève infirmière s'apprêtant à aller prêter main-forte aux autres travailleurs du système de santé, est notamment aussi reconnue parce qu'elle supervise des projets de mémoire de maîtrise et de thèses de doctorat ayant un lien avec les enjeux psychosociaux de la santé des groupes vulnérables. Selon sa propre description professionnelle, ses recherches sont en lien, par exemple, avec la prévention de problèmes de santé ou de complications de l'état de santé lors de situations rendant la santé précaire, entre autres lors de problèmes persistants ou lors de transition de vie comme l'immigration.

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Je connais, je comprends le système de santé. Je ne sais pas si une personne qui dit que le système de santé fonctionne bien sait sur quoi elle se base.

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Il y a quelques mois, fruit d'un travail avec l'une de ses collègues professeures, elle a présenté à l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec un avis sur les discriminations envers les infirmières racialisées, soumettant à la fois des enjeux et des pistes de solution.

La candidate a choisi la bannière libérale car elle considère qu'il reste passablement de travail à abattre pour améliorer la situation dans la région, par exemple dans le milieu de la santé et des services sociaux, dans lequel elle baigne depuis le début des années 2000. À son avis, la Coalition avenir Québec (CAQ) met des lunettes roses lorsqu'elle se vante que le réseau se porte mieux qu'avant en Outaouais.

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«C'est bien de parler des enjeux, mais il faut chercher et trouver des solutions. [...] Je suis dans le système de santé depuis 20 ans, j'ai été infirmière équipe volante dans les cliniques, j'ai enseigné lors de stages et je suis maintenant professeure. Je connais, je comprends le système de santé. Je ne sais pas si une personne qui dit que le système de santé fonctionne bien sait sur quoi elle se base. [...] La personne qui dit que le système fonctionne, qu'il n'y a pas de problèmes, elle pourrait faire la recherche pas quantitative mais qualitative en allant voir les gens qui utilisent les services», dit-elle.

Outre de se rallier aux priorités nationales du parti comme la baisse d'impôts pour la classe moyenne, qu'elle craint de voir disparaître, de même que l'instauration d'une allocation annuelle aux aînés, M^me Ndengeyingoma réclame une meilleure accessibilité aux services de santé physique et psychosociale, le développement de programmes de formation professionnelle en santé «pour maintenant et dans le futur» ainsi qu'un financement des associations communautaires en santé qui offrent des services de proximité.

«Il y en a beaucoup mais on n'en parle pas. On parle toujours du système de santé institutionnel mais il y a des organismes qui s'occupent des personnes qui ont des problèmes de santé», explique-t-elle.

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Une circonscription «tout à fait reprenable»

Pour M^me Anglade, il est tout à fait plausible que son parti remette la main sur une circonscription comme Chapleau, qui a été gagnée par une plus mince majorité par la CAQ il y a quatre ans après avoir été peinte en rouge pendant 37 ans.

«Elle est tout à fait reprenable et je vous dirais même plus: lorsque les gens vont aller voter, ils vont se dire: qu'a accompli le député pendant les quatre dernières années, qu'a accompli la CAQ pour la région? Ici, dans Chapleau, qu'est-ce qui a été fait? Ils vont se rendre compte qu'avec quelqu'un comme Assumpta, qui a toute une feuille de route et une capacité de livrer la marchandise, une expérience redoutable dans le domaine de la santé mais aussi dans l'engagement auprès de différentes communautés, ils vont être pas mal mieux servis», a-t-elle répondu.

Dans le passé, en raison de son implication, la candidate du PLQ s'est entre autres vue remettre des prix de la part d'Accueil-Parrainage Outaouais et du Conseil de la communauté noire de Gatineau.

En 2018, le député caquiste Mathieu Lévesque l'avait emporté dans Chapleau avec 40% des voix, tandis que le libéral Marc Carrière avait échoué à obtenir un quatrième mandat, obtenant 33% des suffrages.

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