Il pourrait s’agir d’une des premières études de ce type au Canada.
«Ce qu’on sait, c’est qu’il y a de la moule. On la cherche avec notre connaissance actuelle du lac, mais ce n’est pas une connaissance fine. Tout ce qui est sous-marin ou souterrain, ce sont des choses que l’on connaît moins. L’écosystème de notre lac, tout ce qu’il y a sous l’eau, le lit du lac, de quoi il est composé, les éléments chimiques… tout ça, ce sont plusieurs données qui vont être peaufinées par la présence d’Alex et qui vont nous permettre de mieux connaître le lac de façon générale et de mieux cibler les zones de sensibilité», indique Sophie Payeur.
L’étude se penchera notamment sur l’effet des courants sur la distribution des véligères, les larves des moules. L’équipe de l’université américaine a développé un modèle de simulation hydrodynamique. Les courants pourraient influencer les sites d’implantation du mollusque tant redouté. En découpant le lac en zones de vulnérabilité, il sera ainsi plus facile de savoir quoi faire et de faire des plans de match précis par zone.
«C’est quand même l’extraction des moules et le lavage des embarcations qui vont faire qu’on va s’en sortir», observe-t-elle.
Une fois qu’elle est établie, la moule est indélogeable, mais on souhaite limiter sa propagation.
À l’heure actuelle, c’est dans le secteur de North Hatley que l’on retrouve surtout ce mollusque non désiré, une espèce exotique envahissante (EEE) qui a la capacité de se reproduire facilement et qui a des conséquences importantes sur l’écosystème.
Par ailleurs, les plongées de retrait reprendront de façon intensive ces jours-ci. Bleu Massawippi a aussi recruté des plongeurs qui acceptent de devenir plongeurs scientifiques.
«Durant tout l’automne et jusqu’en novembre possiblement, ils vont venir plonger avec nous chaque semaine. Ils viennent de partout au Québec: Rimouski, la Montérégie, la Gaspésie…»
Une promesse qui touche l’eau
La Tribune écrivait, en juillet, que la colonisation de la moule zébrée au lac Memphrémagog pourrait entraîner une facture importante. Des organismes de protection disaient également se sentir seuls et sans ressources pour lutter contre les EEE et lutter contre la protection des plans d’eau.
Sans vouloir «scooper» son parti, le député sortant d’Orford, Gilles Bélanger, précise qu’une annonce sera faite en lien avec l’eau.
«Il faut permettre à ces organismes-là d’avoir plus de moyens. C’est beaucoup de bénévolat, on passe par de petits budgets discrétionnaires. C’est beaucoup plus de la réaction. On est toujours en mode de gérer une problématique. Il faut être capable, dans le futur, d’être plus préventif, d’avoir des normes plus sévères», commente-t-il en entrevue, en soulignant que plus de fonds sont nécessaires.
Le candidat de la CAQ estime qu’entre les différents programmes et fonds disponibles, il peut être difficile de s’y retrouver.
«Ce sont souvent des bénévoles, des passionnés, comme des Robert Benoit et des Gisèle Lacasse… Mais il n’y a pas de moyen et de structure en place. Je crois que d’ici quelques semaines, on va proposer des choses intéressantes», dit-il en faisant allusion à une entité pour la protection et la valorisation de l’eau douce, sans dévoiler plus de détails. M. Bélanger souhaite obtenir un deuxième mandat dans sa circonscription.