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«C’est toujours difficile : tu as un besoin immédiat, mais le processus dure un an», image Benoit Brouillard, copropriétaire des Jardins de Magog et Jardins Pinecroft, qui se tourne maintenant vers l’étranger pour les activités de ces deux résidences pour personnes âgées à Magog.

L’enjeu de main-d’œuvre est crucial.

«J’ai des besoins tout le temps. Je ne peux pas dire : je ferme un département et je vais rouvrir quand je vais recevoir des gens. J’ai besoin de tout mon monde», glisse-t-il en entrevue.

Benoit Brouillard souligne que même si les besoins sont immédiats, le processus, lui, peut durer un an. C’est sans compter tout l’aspect de la non-reconnaissance du parcours dans un autre pays, comme cet employé du Congo qui était médecin dans son pays. «On ne veut pas lui reconnaître même une formation pour un préposé. Ce sont d’autres démarches pour faire approuver les compétences de la personne…»

Les Jardins de Magog et les Jardins Pinecroft comptent 100 employés. L’employeur magogois recherche majoritairement des préposés, des cuisiniers et des aides-cuisiniers.

Meubles South Shore, basée à Sainte-Croix-de-Lotbinière et comptant une usine à Coaticook, a fait venir des travailleurs mexicains provenant de son usine de Juárez afin de combler le manque de main-d’œuvre dans ses installations québécoises.

«Ce sont des processus qui sont très longs. Ce sont des travailleurs étrangers, il faut suivre les processus gouvernementaux. Les gouvernements pourraient faciliter les choses», commente Jean-Stéphane Tremblay, président et chef des opérations de l’entreprise. Le processus pour ce recrutement a duré au moins une année.

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Meubles South Shore compte quelque 400 employés au Québec et tout autant au Mexique. La moitié de la production est réalisée au Québec et l’autre au Mexique.

Entre 2018 et 2020, elle a investi environ 3 millions pour moderniser les opérations de l’usine coaticookoise, notamment avec la robotisation et l’automatisation des opérations.

Recruter ces ressources humaines s’avère une option intéressante, puisqu’elles connaissent déjà les façons de faire de Meubles South Shore qui sont les mêmes en sol mexicain, explique M. Tremblay.

«Les travailleurs arrivent ici, ils connaissent les machines (…) On n’a pas besoin de les former. On a besoin de travailler par ailleurs sur l’intégration. On leur donne des cours de français au Mexique, parce qu’on sait déjà qui sont les gens au Mexique qui font des demandes pour venir travailler au Québec. On a des fois, dans les usines, une ou deux personnes qui parlent espagnol, ce qui facilite la communication. Un des aspects qui est primordial, c’est de trouver un endroit où habiter.»

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