Du théâtre absurde au Musée de l’ardoise

Lori Hazine-Poisson et Richard Letendre seront aux commandes de la pièce <em>Du pain plein les poches</em>, dans les rôles de Canne et Chapeau.

Le Musée de l’ardoise de Richmond accueillera en août trois représentations de la pièce de théâtre Du pain plein les poches, offertes par la troupe de Danville Effet V. 


Dans ce texte du roumain Matéi Visniec, les comédiens Lori Hazine-Poisson et Richard Letendre tiendront les rôles de Canne et Chapeau.

«Il y a un puits. Un chien est tombé au fond et nos deux protagonistes discutent sur la façon de le sortir de là. On se querelle. Les gens verront deux personnes qui se posent des questions. C’est une métaphore: qu’est-ce qu’on fait dans des situations hors du commun?» résume Richard Letendre.

Ce dernier est persuadé que ce texte, alliant profondeur et légèreté, touchera les spectateurs: «On pense souvent que le théâtre d’été, ce n’est que des blagues, on se tape la cuisse et on rit. Il en existe encore et c’est bien, mais cette fois, on ne rira pas toujours. La pièce fait réfléchir. Et on va sortir en se posant des questions. Il y a une profondeur. Comme dans le puits.»

Lori Hazine-Poisson combine les métiers artistiques en produisant aussi des créations visuelles.

Lori Hazine-Poisson éprouve une affection particulière pour Matéi Visniec: «C’est l’un de mes auteurs de prédilection. C’est l’auteur contemporain de l’absurde. On a eu la chance de le rencontrer et on aime le jouer. L’absurde, c’est à la fois cruel, tragique, drôle et vrai. Ce sont toutes des notions perméables entre elles. Et chacun peut y voir des situations où lui-même s’est retrouvé, devant quelque chose qui l’a déstabilisé.»

«Le théâtre est un art vivant, poursuit-elle. On a peut-être perdu le chemin pour s’y rendre dans les dernières années. Il ne faut pas hésiter à y aller. C’est la sociabilité: on se rencontre, on parle avec les gens après.» 

Sandra Picken-Roberts peint sur l’ardoise.

La directrice du musée Raymonde Brossard rappelle que le spectacle se déroulera dans la même salle que l’exposition permanente: «Le musée est dans une église qui date de 1889. C’est une salle intimiste qui peut accueillir une soixantaine de spectateurs.» 

Elle mentionne également que le musée accueille des expositions temporaires cet été, lesquelles peuvent être visitées du mercredi au dimanche, de 10 h à 16 h. Jusqu’au 7 août, les mosaïques de Danielle Benoit sont à l’honneur. «Elle y intègre de l’ardoise», précise la directrice. 

Suivront les artistes Sandra Picken-Roberts, qui peint sur l’ardoise, et Lori Hazine-Poisson, qui, en plus de faire du théâtre, travaille avec des matériaux récupérés.

Danielle Benoit crée des mosaïques dans lesquelles est intégrée de l’ardoise.

Vous voulez y aller?

  • Du pain plein les poches
  • Les 6, 13 et 20 août, 19 h 30
  • Musée de l’ardoise de Richmond
  • Entrée: 20 $
  • Info et réservations: museedelardoise.ca