Pour le moment, le dossier avance bien selon le pasteur de l’Église unie Plymouth-Trinity, Samuel Vauvert Dansokho. Il implore toutefois le gouvernement d’agir plus rapidement. «Ils sont braves, mais ça commence à être de plus en plus long. C’est encore pénible pour la famille Rodriguez-Flores, mais ils gardent espoir. Leur dossier est maintenant très bien ficelé grâce à leur nouvel avocat.» Ce dernier ajoute que la famille est déjà bien intégrée dans la communauté.
Notons que la dernière demande effectuée par leur avocat, Me Stewsart Istvanffy, permettrait à la famille d’avoir un droit de résidence permanente en raison de motifs humanitaires. «Si on les oblige à partir, on pourrait assister à un évènement funeste et on ne souhaite pas ça», a ajouté M. Vauvert Dansokho.
«Nous espérons une réponse rapide de la part du gouvernement du Canada. Ce n’est pas toujours facile pour nous dans l’église et on fait du mieux qu’on peut», a expliqué Georgina Flores, la mère de famille.
Mme Flores affirme que l’attente est de plus en plus longue et affecte grandement leur fils de 19 ans, Manolo. «Le plus difficile c’est de voir notre fils qui n’est pas en mesure de vivre librement à Sherbrooke. Nous sommes inquiets pour Manolo alors qu’il ne peut pas faire comme les autres adolescents de son âge», a mentionné Mme Flores.
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/M6RTV7VNIZEOTLNXCCK6DJFQNA.jpg)
Pour M. Vauvert Dansokho, il est «important que les différents gouvernements comprennent que le temps presse et que c’est une cause qui est soutenue par la communauté alors que ces personnes vivent au jour le jour.»
Vague de soutien
Un rassemblement en guise de soutien à la famille Rodriguez-Flores était prévu à 17 h jeudi, devant l’église Plymouth-Trinity de Sherbrooke. C’est à cet endroit que cette dernière a trouvé refuge afin d’éviter d’être expulsée vers le Mexique il y a bientôt neuf mois.
Il s’agit d’une septième vigile de solidarité organisée par le groupe de soutien qui prête main-forte à la famille mexicaine depuis leur arrivée dans l’établissement de la rue Dufferin, le 8 novembre dernier, à la suite d’un refus d’obtention de son statut de réfugié.
«Nous n’avons pas assez de mots pour remercier les gens qui sont venus nous voir à l’église. Nous sommes très reconnaissants», a affirmé le père de famille, Manuel Rodriguez.
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/4RWOOH733JCYRJU442AZZMKLRA.jpg)
«Le groupe de soutien nous aide beaucoup lorsqu’on en a besoin. Nous sommes chanceux d’avoir cet appui et on remercie aussi les personnes qui se déplacent pour nous», a mentionné pour sa part, Georgina Flores.
«Nous faisons cette vigile pour leur démontrer qu’ils ne sont pas oubliés et c’est essentiel pour nous. Leur situation actuelle est difficile, mais avec cet appui de la population, on espère que ça va leur donner assez de force pour continuer», a conclu le pasteur.
Une campagne de sociofinancement, qui a été mise sur pied par le comité d’appui à la famille, a jusqu’à maintenant récolté plus de 5000 $. Par ailleurs, plus de 20 000 signatures ont été amassées afin d'aider cette dernière à obtenir son statut de résidence permanente.