Dans les chiffres les plus récents que la Fédération étudiante de l’Université de Sherbrooke (FEUS), «un peu moins d’une centaine d’étudiants qui viennent seulement pour la session d’automne sont visés par cet appel», informe Marc-Antoine Bolduc, vice-président aux affaires externes de la FEUS.
Le mois dernier, l’Université de Sherbrooke annonçait quelques centaines d’étudiants sans logement pour la rentrée. Le service des communications de l’institution et l’association étudiante affirment que la situation «est similaire à la dernière fois».
Pour le moment, la FEUS n’est pas en mesure d’affirmer les impacts concrets de cet appel lancé par l’Université. «Nous n’avons pas encore eu de retour officiel de la part de l’Université sur le nombre de personnes qui ont trouvé un logement ou de l’engagement de la communauté employés», partage M. Bolduc.
M. Bolduc souligne que la FEUS, à son tour, a lancé un appel à sa communauté. Actuellement, les baux d’un an sont plus difficiles à trouver sur le marché contrairement à des baux de 4 mois.
Uni-logi, efficace ?
Contrairement au Marketplace de Facebook, qui est offert gratuitement et facile d’accès, Uni-logi, la plateforme sur laquelle mise l’UdeS pour la recherche de logement, est beaucoup moins connue. Par ce fait, les étudiants étrangers n’auront pas tendance à s’y référer, remarque M. Bolduc.
«J’ai l’impression qu’Uni-Logi n’est pas assez connu, vu que c’est une étape de plus, peut-être que ça attire moins les gens. Il y a énormément de logements à louer que je ne vois pas sur Uni-Logi»,
La FEUS se penche avec le comité exécutif sur une potentielle refonte du site et/ou modification de l’image afin de faire connaitre l’existence de cette plateforme.
Par exemple, le nombre de nouvelles publications et le taux d’activité sur le site d’Uni-Logi ne sont pas disponibles actuellement. «Uni-logi n’a pas le même impact qu’il a pu avoir avant, et ce, même si les frais sont remboursés, parce que la crise du logement est vraiment plus large que le secteur étudiant», ajoute le vice-président aux affaires externes.
Au moment d’écrire ces lignes, une dizaine de logements seulement étaient offerts sur le site.
Enjeux supplémentaires
La barrière de la langue n’aiderait pas non plus les étudiants étrangers à s’y trouver un logement à Sherbrooke. «Ce n’est déjà pas évident de comprendre un bail en français, encore moins si on parle l’anglais, l’allemand ou l’espagnol», ajoute Marc-Antoine Bolduc.
Pour des propriétaires, il peut aussi s’avérer insécurisant de tenter de louer son logement à quelqu’un qui n’est pas physiquement sur place, dit-il.
«Pour étudier ici, ce ne sont pas des démarches simples. Généralement quelqu’un qui est rendu à se trouver un loyer est rendu loin dans ses démarches et sérieux dans sa décision», précise M. Bolduc.
D’autant plus que les étudiants étrangers ne sont pas nécessairement au courant de la crise du logement qui se vit actuellement à Sherbrooke.
Le vice-président aux affaires externes de la FEUS imagine que la crise du logement ne se réglera pas demain matin. L’Université a d’ailleurs connu sensiblement la même situation l’an passé.
«J’imagine que l’an prochain on va être dans quelque chose de similaire. Je ne l’espère pas, mais dans les faits, en un an, c’est difficile de changer les choses drastiquement».
M. Bolduc souligne que l’Université fait «tout ce qui est en son possible jusqu’à la dernière minute pour que ça se règle», mais qu’«il y a une limite à [son] pouvoir d’action».
Il n’est pas non plus question de miser sur les études à distance. «Le but est vraiment d’accueillir les gens sur place pour qu’ils puissent vivre l’expérience d’échange en entier».
Si la problématique n’est pas résolue d’ici la rentrée, l’établissement procédera cas par cas et enclenchera des démarches spéciales pour ces étudiants, précise-t-il.