Valoris règle à l’amiable un litige qui durait depuis 2017

«Je suis content de pouvoir travailler sans avoir un litige qui nous pend au-dessus de la tête.  Politiquement, pour nous, ça va être mieux.» -Robert G. Roy, président de Valoris.

Valoris s’est entendu avec les assurances du Consortium SMI/Génivar à la suite de dépassement de couts liés la construction du centre de tri multi matières de Bury.


Lors de la construction et de la fourniture des équipements, plusieurs problèmes sont survenus, et Valoris a intenté une action contre le consortium en 2017, réclamant une somme de 3,6 millions $ afin de compenser pour les travaux supplémentaires qui ont été nécessaires pour terminer la construction du centre de tri. De son côté, le consortium réclamait 1 million à Valoris pour des honoraires impayés.

Après une offre de règlement déposée par SMI/ Génivar en septembre 2021 qui a été refusé par Valoris, les deux parties ont participé à une séance de médiation afin de trouver un règlement d’entente. La juge de la cour Supérieure Line Samoisette a émis ses recommandations le 10 juin dernier, lesquelles ont été entérinées par le conseil administratif de Valoris le 23 juin. 

Règlement

C’est finalement 700 000$ qui seront remis à Valoris : 250 000 $ seront versés par Les Consultants S.M. et 450 000 $ par WSP Canada. De son côté, Valoris devra verser 150 000 $ pour les honoraires professionnels impayés. 

«En médiation, on met tout sur la table, et c’est la juge qui dit ce qui est recevable ou non», explique le président de Valoris, Robert G. Roy.

La fin des litiges

Le président perçoit cette entente comme la possibilité de regarder en avant, de tourner la page. «Enfin, le dernier litige est réglé. Regardons vers l’avenir», dit-il, en ajoutant que ce sera plus facile de faire progresser les dossiers. «Je suis content de pouvoir travailler sans avoir un litige qui nous pend au-dessus de la tête.  Politiquement, pour nous, ça va être mieux.»

Il ajoute que 30 à 40 % du temps de travail était accaparé par les litiges en cours et que cette entente va permettre à Valoris de se concentrer enfin sur sa mission.

Projets

Il ajoute qu’il anticipe une crise des matières résiduelles, et que l’annulation du décret pour l’agrandissement du site d’enfouissement à Saint-Nicéphore en est un exemple. «Voyons ce qu’on peut faire. Si on peut ramener les déchets de construction, rénovation et démolition qui vont à Saint-Nicéphore chez Valoris, ça va être 30 000 à 40 000 tonnes qu’on va récupérer à 98 %, ça va déjà être un plus. On ne vise pas l’enfouissement.»

Robert G. Roy ajoute qu’il vise toujours la mise en fonction de la ligne de tri qui sépare les déchets organiques du reste : «On continue à faire de la pression auprès du gouvernement pour démarrer la ligne de tri qui est en arrêt. On sort le compost, laissez-nous le valoriser dans les andains miniers et les routes. Les démarches vont bien avec le ministère [de l’Environnement]. J’espère bien qu’on va avoir des nouvelles avant les élections.»