Sherbrooke célèbrera la Journée nationale des peuples autochtones

La première activité réalisée conjointement par Actions interculturelles et la Communauté autochtone de Sherbrooke – 081 Kitné s’est tenue en 2019.

Chants, danses, musique, cercles d’échanges interculturels, gastronomie et traditions autochtones seront à l’honneur au parc Belvédère de Sherbrooke mardi en début de soirée à l’occasion de la Journée nationale des peuples autochtones.


Cet événement, ouvert à tous, est organisé par l’organisme Actions interculturelles en collaboration avec la Communauté autochtone de Sherbrooke-081 Kitné notamment afin de mettre en lumière l’apport des peuples autochtones à la société.

«Notre mission est de valoriser l’apport de la diversité culturelle à notre société. […] C’est dans cette interaction qu’on voit qu’il y a des possibilités d’intégration, de compréhension et d’harmonie dans la société», mentionne le directeur général d’Actions interculturelles, Mohamed Soulami.  

Le président-chef de la Communauté autochtone de Sherbrooke - 081 Kitné, Michel Fontaine, souligne que la Journée nationale des peuples autochtones permet notamment d’honorer les ancêtres. Il mentionne que des invités issus de plusieurs nations participeront à l’événement.  

«Nos ancêtres ne pouvaient pas du tout nous transmettre la culture. C’était défendu de parler la langue, de parler de la culture et d’exercer nos traditions à l’exception de quelques-unes. C’était défendu de parler de spiritualité autochtone. Dans le fond, c’était une assimilation forcée. Il fallait s’oublier de façon entière», rappelle-t-il. 

Mohamed Soulami est d’avis que les cultures autochtones pourraient être davantage valorisées. 

Dans cette lignée, Actions interculturelles collabore depuis plusieurs années avec les peuples autochtones, mentionne M. Soulami. La première activité, réalisée conjointement par Actions interculturelles et la Communauté autochtone de Sherbrooke-081 Kitné, a été réalisée en 2019. La pandémie a engendré une pause forcée pour l’année 2020. En 2021, les célébrations se sont tenues de manière virtuelle.

M. Soulami estime que cette activité est d’autant plus importante dans un contexte où des restes d'enfants sur des sites de pensionnats autochtones ont été découverts dans les derniers mois. 

La jeunesse et la réconciliation

Michel Fontaine estime que l’activité qui aura lieu mardi en soirée est un pas dans la bonne direction pour la population afin d’en apprendre davantage sur les Premières Nations. «Il faut se comprendre mutuellement. La journée de mardi en est une de partage pour mieux se connaître les uns les autres, et ce, sans préjugé.» 

«La connaissance de l’autre nous aide à réduire les préjugés qu’on pourrait avoir, ajoute M. Soulami. La méconnaissance de l’autre engendre parfois beaucoup de problèmes de discrimination, voire de racisme.» 

Le directeur général d’Actions interculturelles, Mohamed Soulami.

Michel Fontaine a confiance en l’avenir en matière de réconciliation. Il croit que l’éducation est la clé. «Quand je regarde la jeunesse, il y a réellement une prise de conscience. Quand j’étais plus jeune, on ne pouvait pas voir ça. J’ai énormément confiance en la jeunesse.» 

«Il va falloir arriver à ce que nos enfants autochtones et allochtones puissent vivre ensemble dans le respect, dans la joie, dans la paix et dans l’harmonie sur les terres que nous partageons», conclut-il. 

L’événement, qui se déroule de 17 h 30 à 22 h 30, est gratuit.