Voilà que le tandem revient avec un nouveau trio, Axiome, en compagnie d’un confrère sorelois, Stéphane Tellier, qui fait amplement partie de la famille, explique Jonathan-Guillaume. Leur rencontre a été tellement fondamentale qu’il a été décidé de baptiser le trio avec un mot désignant le « point de départ d’un raisonnement considéré comme évident ».

« Jean-François et moi, ça fait presque vingt ans qu’on joue ensemble, et Stéphane a participé à certains de nos projets respectifs. Il est aussi venu jouer avec Obatala [le quasi-collectif de musique du monde de JF et JG]. On avait donc déjà une idée que ça se passerait bien entre nous trois, mais on dirait qu’en plus, on est rendus à peu près à la même place dans nos vies, musicalement et humainement. Ça a vraiment cliqué. La première fois qu’on a joué ensemble, on a vraiment senti qu’on était sur notre X. On a peaufiné la pièce Axiome, qui est devenue un peu notre emblème. »

« Stéphane est un gars qui a roulé énormément sa bosse, qui a joué avec des groupes comme Blues gitan et les Grands Hurleurs de Nicolas Pellerin. C’est vraiment un virtuose des instruments à cordes : mandoline, bouzouki, guitare baryton... Et moi, j’aime ça, des musiciens aussi polyvalents. Ça nous permet d’essayer toutes sortes de choses, tout en restant cohérents. »

Aux talents de ce troisième mousquetaire, il faut ajouter ceux d’auteur, compositeur et chanteur, car les six pièces chantées sur l’album éponyme que lancera Axiome le 16 juin proviennent en majeure partie de Stéphane Tellier.

« En fait, les neuf pièces sont toutes de Stéphane, mais il nous a demandé de s’asseoir avec lui pour l’aider à les terminer, raconte Jonathan-Guillaume. Quelques-unes étaient plus avancées, d’autres moins. Stéphane a aussi reçu l’aide de quelques collaborateurs pour les textes. On a donc mis nos griffes sur plusieurs pièces, surtout les trois instrumentales, mais aussi quelques chansons. Stéphane s’est chargé de toutes les voix sur le disque, mais en concert, nous allons aussi participer.»

Se gâter

Jonathan-Guillaume parle de l’album comme un gros plaisir que les trois larrons se sont offert, en mélangeant leurs multiples influences, notamment le jazz, le folk et plusieurs musiques du monde. 

« On s’est vraiment gâtés. Il y a même, sur Sak yant, le genre de développement qu’on entend habituellement dans la musique classique. J’ai aussi sorti mon archet de contrebasse à quelques occasions. »

Axiome interprétera son nouvel album au complet lors du lancement. D’autres concerts sont ensuite prévus durant l’été, dont un passage au Loubards le 19 août.

Quant à la formation Obatala, au sein de laquelle Jean-François et Jonathan-Guillaume ont quand même réalisé quatre disques de 2005 à 2013, elle continue de dormir, même si le duo ne ferme pas la porte à un éventuel retour.

« Il n’y a aucun projet dans les cartons, mais je n’aime pas mettre un point final aux aventures, alors je préfère dire que c’est sur la glace, répond le contrebassiste. Disons qu’on s’est aperçu que ce n’était pas facile, pour un gros band de sept ou huit musiciens, de faire de la tournée au Québec. Peut-être que le groupe trouvera une nouvelle formule. Nous avons diffusé une reprise de Faut pas s’en faire au début de la pandémie et elle a super bien marché sur les réseaux sociaux. »

Vous voulez y aller

• Lancement d’Axiome
• Jeudi 16 juin, 18 h
• Boquébière
• Entrée gratuite