Combien de contes, de récits de Noël, de «je connais un gars», ont une morale de fin suggérant que la personne heureuse n’était pas la personne riche en monnaie et en possession?
Combien de cœurs aigris, seuls et vides, dans leurs grandes maisons et leurs châteaux de 100$?
Alors, pourquoi on court après ça?
En Italie, j’ai habité momentanément dans une grande villa. Chevaux, champs privés, luxe, tables en marbre, divan à 10 000 $. Mais je n’étais pas heureuse.
Je cherchais des liens : j’allais parler aux chevaux, aux femmes de chambre. Mais je n’ai pas trouvé de petite flamme en moi.
Parce qu’il me manquait la vraie richesse : celle du cœur, des relations saines et de la liberté. J’ai alors écrit dans mon carnet : «Même si on vit dans un paradis, l’important est de pouvoir en sortir.»
La vraie richesse est petite, douce et authentique.
Elle n’est pas enrobée d’or, mais d’amitié.
La vraie richesse est le vent faisant bruisser les feuilles d’un saule pleureur - et, surtout, elle est dans ce temps, ce moment où tu te permets de le regarder. Elle est le temps, le «rien devant».
La vraie richesse est l’éloge de la lenteur, et un thé bu sur son balcon.
Ok, les petits plaisirs, mais surtout le rire. Quand est la dernière fois que vous avez ri à vous en pourfendre la rate?
Si ce n’est pas hier, vous n’êtes pas riches.
La vraie richesse n’est pas avoir, mais être. C’est aimer les croissants à vous faire saliver ; aimer les mangas à en oublier tout autour. C’est trouver ce qui vous fait vibrer. La meilleure liste de ma vie que j’ai écrite était la «Liste des choses qui me rendent heureuse».
Il n’y avait pas «être riche», mais «écouter la Sonate à la lune». Pas «gagner à la loterie» mais «sentir l’odeur du cuir», «devenir un chevalier», «jouer dans la neige» et «visiter les cathédrales».
Bien sûr, pour plusieurs de mes points, comme «visiter le musée Tintin» et «aller en Grèce», quelque argent est nécessaire - là n’est pas le point. La société capitaliste ne disparaîtra pas demain (malheureusement).
Mais les personnes riches sont-elles vraiment qui nous pensons? Qui nous envions?
En cette ère de grande injustice monétaire, retrouvons ce qui nous rend humains. Ce qui nous rend vraiment puissants, prospères, fertiles et luxuriants.
La réponse n’est pas dans ces papiers bleus, mauves et verts. Mais peut-être, dans d’autres papiers : celui sur lequel vous écrirez, je l’espère, votre «liste des choses qui me rendent heureux.se».
Et déjà, vous serez plus riche.