À titre comparatif, toujours selon le CAA, le prix réaliste serait de 2,179 $ pour un litre d’essence ordinaire. Ce prix est calculé en additionnant le prix à la rampe de chargement, les coûts pour le transport et les taxes applicables.
La différence entre le prix réaliste et le prix à la pompe est donc de six cents. « C’est une bonne différence. Quand on voit ça, on invite les gens à retarder leur plein. S’ils sont dans une situation d’urgence, ils peuvent mettre un peu moins d’essence que d’habitude. Ça dénote une marge au détail qui est forte », explique Jesse Caron, expert automobile pour CAA Québec.
À quoi peut-on s’attendre pour les prochaines semaines? « On n’a pas de boule de cristal et on ne peut pas prévoir les mouvements mondiaux du prix du baril. Il y a toute la question du raffinage, il y aurait un manque de capacité de raffinage. Est-ce que ça va s’améliorer? S’empirer? On ne peut pas le dire », répond M. Caron.
« Ce qu’on peut dire, c’est que c’est le temps ou pas d’aller mettre de l’essence. Le reste dépend de facteurs qui dépassent le marché du Québec. »
Jesse Caron rappelle que les Montréalais ont vécu une légère baisse du prix de l’essence dans les derniers jours. « On a baissé de 2,23 à 2,19 $. On ne parle pas d’attendre trop longtemps, le consommateur aura besoin de faire le plein. Mais quand la marge au détail est forte, il y a plus de chances que le prix diminue qu’il monte encore », estime l’expert automobile.