Moteur économique d’ampleur pour la région de Mégantic, pour ce faire, la Fromagerie a reçu un coup de pouce du gouvernement du Canada.
Ce dernier a octroyé à l'entreprise un investissement de plus de 1,5 millions dans le cadre du Fonds d’investissement dans la transformation des produits laitiers.
« Le projet [que nous avions] nous a coûté environ 8 millions, explique Michel Choquette, président de La Chaudière, nous avions besoin d’une nouvelle bâtisse, il a fallu augmenter nos capacités d’énergie aussi. »
Il raconte que le projet dans son ensemble était volumineux et que l’équipe était rendue à une étape dans sa vie d’entreprise où elle devait faire des changements majeurs. L’investissement du gouvernement tombait à point.
Innovations importantes
Une nouvelle technologie de traitement de l’eau par osmose inverse a été mise en place en janvier dernier pour éliminer la majeure partie de l’eau du lactosérum, un sous-produit de la production de fromage. « C’est vraiment le clou des changements », exprime M. Choquette, visiblement fier.
Avant que cette technologie soit installée, la Fromagerie La Chaudière utilisait 25 camions par semaine pour transporter le lactosérum vers un autre transformateur. L’entreprise utilise maintenant un seul camion par jour, donc six par semaine, pour transporter le lactosérum concentré, réduisant ainsi les émissions de gaz à effet de serre et les coûts de transport.
Un autre apport important réside dans la mise en service d’une ligne de production automatisée pour répondre à la demande des consommateurs. D’ailleurs, d’autres projets d’automatisation seront concrétisés bientôt.
« On a beaucoup de problèmes de main d’œuvre. Ça empêche l’entreprise d’avancer plus vite. On a la chance d’avoir des travailleurs étrangers et d’autres vont venir aussi. La production et l’emballage représentent un gros pourcentage du travail. L’automatisation va grandement aider », espère Michel Choquette.
Un autre défi, selon le président, demeure l’augmentation du prix du lait alors que d’autres hausses sont à prévoir d’ici un an. « Le consommateur va avoir de la misère à avaler tout ça. Avec le taux d’intérêt qui monte, on va avoir des années plus difficiles pour vendre nos produits sur le marché. »
Néanmoins, M. Choquette se console avec l’aide apportée à l’entreprise familiale. « Ces investissements nous ont aidés à continuer de croître tout en réduisant nos émissions de GES de 75 %. Nous sommes fiers que nos produits fabriqués localement aient un rayonnement national et nous continuons de travailler pour répondre à la demande croissante des consommateurs tout en minimisant notre empreinte écologique. »