Action intersyndicale pour que l’UdeS « redevienne un milieu de travail attrayant »

Les syndicats d’employés de l’Université de Sherbrooke (UdeS) se sont mobilisés mercredi pour exprimer un mécontentement généralisé.

Les syndicats d’employés de l’Université de Sherbrooke (UdeS) ont choisi la Journée du personnel organisée par l’institution mercredi pour exprimer un mécontentement généralisé.


«Les "mercis" ne sont plus suffisants», pouvait-on lire sur une affiche installée à quelques mètres des festivités. Regroupés sous un chapiteau près du Centre sportif, des employés ont préféré se mobiliser pour revendiquer, notamment, de meilleures conditions de travail.

«Il fut un temps où l’UdeS était positionnée comme un leader. Aujourd’hui, elle semble plutôt hésitante, à la traîne», mentionne Jean-Pierre Le Glaunec, vice-président du Syndicat des professeures et professeurs de l’UdeS (SPPUS).

Si l’UdeS figurait en 2020 parmi les 15 meilleurs employeurs au Canada selon le magazine Forbes, il semblerait que ce ne soit plus le cas. «Elle a dégringolé au 84-85e rang. Pourquoi? On ne le sait pas. Mais tous s’entendent pour dire que l’UdeS n’est plus le milieu attractif qu’il a été», déplore le professeur d’histoire.

Jean-Pierre Le Glaunec, vice-président du Syndicat des professeures et professeurs de l'UdeS (SPPUS)

L’action intersyndicale qui réunit tous les syndicats d’employés excepté le Syndicat des employées et employés de soutien de l’UdeS (SEESUS) vise une «meilleure reconnaissance» de l’employeur de manière générale. 

Surcharge de travail causée par la pandémie, salaire qui ne suit pas l’inflation : «C’est assez unanime. On a besoin de mesures concrètes pour une meilleure conciliation travail et vie personnelle», indique le vice-président du SPPUS, rappelant que des négociations sont en cours dans certains syndicats, dont le sien.

«On n’est pas en mode confrontation, précise-t-il. L’objectif aujourd’hui c’est plutôt d’être solidaires les uns envers les autres et de se parler.»

Les défis de la pandémie

Jean-Pierre Le Glaunec a tenu à rappeler les nombreux défis auxquels ont été confrontés bon nombre de ses collègues ces deux dernières années. Des cours virtuels, puis en mode hybride jusqu’à l’enseignement dans une chapelle, «on s’est adapté, mais pas sans conséquence», dit-il, soulignant néanmoins les efforts de gestion de l’institution préconisant l’enseignement en présentiel.

«Les "mercis" ne sont plus suffisants», pouvait-on lire sur une affiche et sur des autocollants.

«Les différents corps d’emploi sont épuisés, essoufflés, après deux années de pandémie. Il y a eu une grande surcharge de travail et on aimerait une reconnaissance qui ne soit pas seulement symbolique, mais aussi financière. [...] Est-ce que l’UdeS accepte d’être un employeur à la traîne? Est-ce qu’elle souhaite investir dans ces humains, ces hommes, ces femmes qui enseignent, qui s’occupent de l’entretien du campus, qui organisent des événements? Quel est l’avenir de l’UdeS ?»

De son côté, l’Université de Sherbrooke a préféré s’abstenir de tous commentaires mentionnant vouloir concentrer son attention sur la Journée du personnel où spectacle de musique et collations entendaient les employés.