«C’est difficile à avaler, mais on a une chance de se reprendre demain et on va le faire», a confié le capitaine Xavier Parent.
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Celle de Xavier Parent a particulièrement été coûteuse alors qu’il ne restait que 2:22 à jouer à la troisième période. Est-il nécessaire de préciser que le leader du Phoenix n’avait pas encore digéré cette pénalité une fois arrivé au point de presse d’après-match:
«Je n’ai pas grand-chose à dire là-dessus honnêtement.»
«C’était une mauvaise punition, admet pour sa part l’entraîneur Stéphane Julien. Il restait deux minutes au match. Il faut contrôler nos émotions. On avait aussi fait un bon travail en désavantage numérique depuis le début des séries et c’est ce genre de détails auxquels on doit faire attention lundi.»
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La ligne entre l’intensité et l’indiscipline était en effet très mince pour les deux formations et les Islanders auraient aussi pu payer chèrement cette robustesse inutile puisqu’ils ont rapidement été punis à trois reprises pour des gestes égoïstes tôt dans le match, mais jamais le Phoenix n’a pu profiter de cette indiscipline de l’adversaire en terminant la rencontre avec aucun but en cinq supériorités numériques.
Or, les Islanders ont touché la cible deux fois avec un homme en plus en cinq occasions.
«Ce qui me déçoit le plus, c’est que notre équipe n’a pas été en mesure de marquer en avantage numérique, confirme Xavier Parent. On a attaqué jusqu’à la fin, mais il faudra jouer 60 minutes au prochain match, pas seulement 40 minutes comme ce soir en raison de notre mauvaise deuxième période. Je n’avais par contre jamais vu le Palais des sports aussi bruyant et lundi, il faudra utiliser ce facteur à notre avantage.»
La soirée de Patrick Guay
Après une troisième punition décernée à Sherbrooke, l’ancien Phoenix Patrick Guay a atteint la cible avec 52 secondes à faire en première période pour ainsi donner les devants 1-0 aux Islanders alors que Justin Gill, échangé contre Guay l’an dernier, se trouvait au cachot.
Il y avait beaucoup d’émotions et les partisans étaient bruyants.Même si j’ai joué ici durant deux ans et demi, c’est la première fois que je voyais ça au Palais des sports.
Sur la séquence, Guay a égalé le record de la LHJMQ pour le nombre de matchs consécutifs avec au moins un but en séries (6) appartenant à Maxime Lapierre du Rocket de l’Île-du-Prince-Édouard en 2004, qui est devenu plus tard les Islanders.
«Il y avait beaucoup d’émotions et les partisans étaient bruyants, admet Patrick Guay. Même si j’ai joué ici durant deux ans et demi, c’est la première fois que je voyais ça au Palais des sports. Sinon, on forme une équipe très solide sur la route et on est allés chercher la victoire ce soir. Personnellement, je me sentais bien dès l’échauffement. Oui, il y avait de la fébrilité dans l’air en revenant à Sherbrooke et cette victoire fait vraiment du bien. Mais tout ça est un effort d’équipe.»
À l’autre bout de la patinoire, Francesco Lapenna veillait au grain en effectuant entre autres l’arrêt du match sur un deux contre zéro initié par Joshua Roy et Julien Anctil en deuxième période.
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«Lapenna a été très bon, fait remarquer Stéphane Julien. On a obtenu des chances de qualité, mais on n’a pas réussi à obtenir un but ou deux de plus en troisième période.»
Après un but refusé aux Islanders, qui ont poussé sur la jambière de Robillard alors qu’il avait couvert la rondelle, Stéphane Huard Jr. s’est amené fin seul face a Lapenna en deuxième période pour le déjouer d’une magnifique feinte et il n’en fallait pas plus pour faire soulever le toit du Palais des sports: 1-1 après 40 minutes de jeu.
Mais le Magogois Patrick Guay n’avait pas dit son dernier mot.
En récupérant une rondelle libre dans l’enclave, Guay a eu le meilleur sur Jakob Robillard pour une seconde fois, amenant ainsi le pointage à 2-1 pour Charlottetown, jusqu’à ce que le défenseur du Phoenix Tyson Hinds ramène les deux équipes à la case départ, étant bien posté au deuxième poteau. L’un des buts les plus importants de sa jeune carrière après avoir récupéré son propre retour.
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Quelques minutes plus tard, Xavier Simoneau a finalement acculé le Phoenix au pied du mur avec un but crucial dans les derniers instants.
«Je ne pense pas avoir marqué un aussi gros but dans ma carrière. La série était 1 à 1, le match était à égalité en fin de partie, donc oui, c’est satisfaisant.»
Le match numéro 4 aura lieu lundi à Sherbrooke. L’entraîneur Stéphane Julien souhaite accueillir une foule tout aussi déchaînée.
«On sentait l’ambiance des séries partout dans la ville lors des derniers jours. C’est dommage, parce que tout le monde espérait la victoire, mais les émotions font partie des séries éliminatoires. On a eu droit à du jeu physique et tout aurait pu virer d’un bord comme de l’autre. Leur avantage numérique a produit, pas le nôtre. C’est ce qui a fait la différence. On doit se remettre rapidement de ces émotions et demain matin, on reviendra au Palais des sports comme si rien ne s’était passé. On se battra pour notre vie demain et je m’attends à ce que notre club réponde. Je crois depuis le début que c’est possible de gagner cette série-là, mais il y a encore des détails à peaufiner.»
Ce qu’ils ont dit:
L’entraîneur des Islanders, Jim Hulton
«C’était une belle partie de séries. Il y avait plusieurs éléments qui rendaient cette partie excitante. Le niveau d’émotions était élevé. Les deux équipes ont montré du caractère et tout le monde a contribué pour aller chercher la victoire. Le travail n’est pas terminé. Ce n’est que 2-1 pour nous dans cette série. Il y a encore une grosse victoire à aller chercher. On a célébré la victoire, maintenant, gardons le focus sur la partie de demain. Les unités spéciales et les gardiens font souvent la différence durant les séries et ce fut le cas ce soir. Patrick Guay a d’ailleurs été fantastique durant toute l’année et continue d’être excellent en séries. Il n’a pas seulement marqué deux buts. Il aussi maîtrisé le gros trio adverse.»
Le capitaine des Islanders, Xavier Simoneau
«On voulait en gagner une à Sherbrooke. Un trois de cinq, ça va vite. C’était même rendu un deux de trois puisque la série était égale 1 à 1. On devait sortir fort, surtout parce que ce n’est pas un aréna où c’est facile de jouer et on a bien réagi ce soir.»
Patrick Guay, à propos de sa couverture sur le premier trio adverse
«Défensivement, notre trio est capable de faire le travail et chaque fois que notre ligne est sur la glace, on souhaite être le meilleur trio et on a connu des moments clefs durant la partie qui ont fait virer le vent de bord. (...) On a la chance de terminer une série à l’étranger et on fera tout pour y arriver.»
Xavier Parent
«Les Islanders sont arrivés en force ici. Ils savaient que ça allait être bruyant à Sherbrooke, mais ça ne leur a pas joué dans la tête. Ils étaient prêts, comme nous en première période, mais en deuxième période, on a arrêté de jouer (...). Lundi, ce sera le match le plus important de la saison. Ça passe ou ça casse. On est prêts pour ça. On a tellement travaillé fort cette saison et on sera prêts.»
«La frénésie est là et c’est le fun de faire partie de cette demi-finale. On est là pour supporter l’équipe. On veut vraiment être derrière eux et on espère les soulever pour qu’ils gagnent. Quand les arénas sont pleins, ça ajoute quelque chose de spécial, ce n’est pas la même chose. Je m’attends à beaucoup d’ambiance aujourd’hui parce que les gens sont derrière l’équipe, ça va être débile dans le Palais des sports. Le septième joueur va se pointer le bout du nez et ça va être incroyable», affirme Michel, un partisan ayant ses billets de saison depuis la première année quelques minutes avant le match.
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À l’intérieur de l’aréna, c’était la folie. Les partisans scandaient le traditionnel «Go Phoenix Go» à tue-tête afin de soulever leur équipe favorite. Une ambiance survoltée pour un match intense. À chaque filet des locaux, le toit du Palais des sports levait de quelques pieds.
Cette frénésie se sent aussi dans les bureaux du Phoenix selon la directrice de l’équipe, Josée Desjardins.
«C’est un beau cadeau de fin de saison avec la levée du masque et le beau temps dehors. Ça l’aide l’équipe assurément. Une ambiance comme ça, c’est toujours positif! Les Sherbrookois ont embarqué dans la vague, c’est génial. On leur a demandé de s’habiller en blanc et pratiquement tout le monde a répondu à l’appel», affirme-t-elle.
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Nouvellement abonné de saison, Christophe était très impressionné et heureux que les assistances soient aussi bonnes.
«On est super excité. Il va y avoir beaucoup de personnes au Palais des sports, c’est sûr que ça va être le fun. Ça fait longtemps qu’on ne va pas avoir vu l’aréna aussi plein, ça va être une soirée mémorable. On a toujours eu des bonnes foules depuis le début de l’année. C’est sûr qu’avec les séries et avec tout le monde qui est en blanc, c’est impressionnant. Sherbrooke est vraiment derrière l’équipe», dit-il.
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Ce sont plus de 4005 personnes qui se sont présentées au Palais des Sports Léopold-Drolet dimanche. Selon Patrick Guay, qui a joué 114 matchs dans l’uniforme du Phoenix, jamais il n'y a eu une telle ambiance au Palais des Sports.
L’entraîneur-chef du Phoenix était aussi particulièrement content de l’appui que son équipe a reçu.
«On l’avait vu lors des dernières séries que l’appui était fort. On est revenu il y a deux jours à Sherbrooke et on le sentait. Il y avait un vibe dans la ville», affirme-t-il.