Crise du logement: le partage des coûts «empire la situation» selon Patrick Lachance

Le promoteur Patrick Lachance interpellera les élus sherbrookois lors du conseil municipal mardi.

Le promoteur Patrick Lachance des Entreprises Lachance interpellera les élus sherbrookois lors du conseil municipal mardi. L’implantation du règlement 1204 prévoyant que plusieurs types d’aménagements jusqu’ici payés par la Ville devront dorénavant être assumés par les promoteurs empirera l’actuelle crise du logement selon lui.


Ces frais supplémentaires, qui touchent notamment la construction des trottoirs, des pistes cyclables et des sentiers piétonniers, auront comme impact de faire augmenter les prix des terrains, selon M. Lachance.

«Ça rajoute des coûts au projet et ces frais, on n’a pas le choix de les ramener à l’acheteur, mentionne-t-il. Ce sont des coûts supplémentaires, on n’a pas le choix de les refiler.»

Selon les estimations préliminaires de l’APCHQ de l’Estrie, en vertu de ce nouveau règlement les acheteurs devront assumer une hausse d’au moins 20 000$ sur une nouvelle propriété tandis que les locataires subiront une hausse d’au moins 60$ par mois.

Cette augmentation des coûts n’aidera en rien l’accès à la propriété et l’abordabilité des logements en plus de réduire le rythme des constructions, toujours selon M. Lachance.

«Au lieu de peser sur l’accélérateur comme on devrait le faire, on pèse sur les freins, déplore-t-il. Le règlement vient empirer la situation. Le timing n’est vraiment pas bon. Est-ce qu’il y a moyen de le modifier? On est ouvert à différentes choses. On veut collaborer.»

M. Lachance, principal constructeur immobilier résidentiel de Sherbrooke et vice-président de l’APCHQ Estrie, propose notamment la création d’un comité de crise pour augmenter la cadence de construction.

«Ça fait quand même plusieurs années que ce n’est pas facile avec la Ville de Sherbrooke. Ce n’est pas nouveau. C’est compliqué d’avoir les autorisations pour faire de nouvelles rues. C’est long et c’est complexe. On ne vient pas à bout, on perd beaucoup de temps et ça nous coûte cher.»

M. Lachance souhaite un report de l’implantation du règlement.

«On espère que la Ville se rende compte qu’elle fait fausse route avec son nouveau règlement, résume-t-il. Elle devrait favoriser l’accès à la propriété. On veut qu’il le retarde et qu’on prenne le temps de discuter.»