Quatre mois après avoir accouché de sa fille (après avoir eu 43 ans), Mylène va bien, très bien, et sa smala aussi. Si bien qu’elle songe encore à en avoir un troisième. Pour rappel, celle que l’on a connue pour avoir traversé l’Atlantique à la rame, en 2013, avait déjà eu un petit garçon avec son ex-conjoint.
[ Maman (solo), l’aventure d’une vie ]
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La soloparentalité est de moins en moins taboue, estime-t-elle en disant avoir constaté l’évolution depuis les premières démarches qu’elle a menées.
«Quand j’ai commencé en 2016, le médecin m’avait même dit : ben voyons donc! Vous allez trouver quelqu’un! Vous êtes tellement mignonne. Un médecin en clinique de fertilité… Comme si mon projet n’avait pas de sens parce que j’étais une fille toute seule. Je ne suis pas retournée à cette clinique. […] J’ai vu la différence entre 2017 et 2021… Il faut de moins en moins que j’explique.»
N’empêche : Mylène Paquette croit que l’on devrait davantage parler de ce sujet du côté des hommes. Elle a participé à une émission, récemment, aux côtés de Joël Legendre.
«Je trouvais ça intéressant qu’un homme parle de soloparentalité. Il y a sûrement des hommes qui veulent être papa seul parce qu’ils n’ont pas rencontré personne. Je leur souhaite de briser des tabous, eux aussi, parce qu’ils en parlent moins que les femmes. Il doit y en avoir autant qui brûlent d’envie, mais malheureusement ils n’ont pas la machinerie pour le faire seuls.»
«Le désir d’être parent, ça peut frapper autant un homme qu’une femme… Je connais plein de gars qui me disent : je n’ai pas eu d’enfants, je n’ai pas rencontré la bonne personne… Ça s’adresse autant comme projet aux femmes qu’aux hommes, c’est juste plus compliqué pour eux.»
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Lors de notre entretien en juillet, elle me racontait à quel point son aîné avait été un bébé facile.
Éternelle optimiste, elle espérait que sa petite dernière le soit tout autant. Elle a été exaucée. «J’ai un bébé encore plus facile que mon fils. Elle a dormi dès la première nuit.»
Les premières fois où elle s’est retrouvée seule avec ses deux enfants ont été plus difficiles. «Récemment, mon fils m’a dit : “On veut plein de bébés!”» Les seuls moments où elle peut avoir un petit doute pour un troisième, c’est lorsque sa progéniture pleure en même temps. Et encore… Elle pourrait peut-être même profiter d’une saison de canot à glace d’ici là, glisse-t-elle lorsqu’on jase de plein air.
Naviguer entre la maternité et le travail autonome n’est pas toujours simple, me raconte celle qui a son entreprise et qui prononce des conférences dans différentes organisations.
«Je pars de mon expérience de traversée et je vise des thèmes comme l’attitude, l’anxiété, la charge mentale, les détours de la vie…»
L’autrice a la chance d’être bien entourée. Même si pendant sa grossesse elle faisait déjà savoir qu’elle ne voulait pas imposer sa maternité à sa famille et qu’elle comptait faire appel à des nounous, sa mère a été incroyable, raconte-t-elle au bout du fil. Elle souligne aussi qu’elle a bénéficié de services de relevailles, une offre trop peu connue selon elle.
«C’est sûr qu’il faut être bien entourée.»
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