{"accessibility":"METERED","authors":[{"coverUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm-v2.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Ff3f7da0e-f158-4c35-80ea-1f13cbcdb1c2.png&width=1024&stripmeta=true","description":{"fr":"Chroniqueur"},"email":"rtherrien@lesoleil.com","imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm-v2.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F145b6492-771d-403e-947f-0f26248b2cfb.jpeg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","location":"Québec","name":"Richard Therrien","source":"Le Soleil","twitter":"zaptele"}],"channel":"RICHARD THERRIEN","chapters":[{"position":0,"text":"

Échanges musclés entre Gregory Charles et Normand Baillargeon sur notre système d'éducation, après la sortie du premier dans La Presse, qui a soulevé les passions dans la dernière semaine. Gregory n'a pas laissé beaucoup de marge à M. Baillargeon, plus modéré, qui a néanmoins fait figure de sage dans ce débat et à qui je décerne l'étoile du match.

Au moins, il y a eu débat. «On a de la misère à se parler. On s'engueule, on traite les gens de tous les noms et ça, c'est grave, parce que ça empêche de faire avancer des débats», considère Normand Baillargeon, après le tollé de réactions aux propos de Gregory Charles, notamment sur l'abandon des classes mixtes.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"contents":[{"accessibility":"METERED","authors":[{"coverUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fc9d8c92b-d95c-4c5d-8ded-1d3eb32193d2.png&width=1024&stripmeta=true","description":{"fr":"Professeure titulaire à la faculté éducation de l’Université de Sherbrooke"},"email":"julie.myre-bisaillon@latribune.qc.ca","location":"Sherbrooke","name":"Julie Myre-Bisaillon","source":"Collaboration spéciale"}],"channel":"Julie Myre-Bisaillon","chapters":[{"position":0,"text":{"fr":"

Je t’imagine, passionné, volubile, jasant sur le coin d’une table comme on se prend souvent à refaire le monde avec des amis autour d’un feu de camp. Y aller d’idées, de convictions peut-être même, de souvenirs, de nostalgie, de «dans mon temps».

J’aurais aimé ça être une petite souris cachée dans un coin, ou un petit oiseau sur le bord d’une fenêtre, assister à cette entrevue, peut-être pour voir si je pouvais mieux comprendre tes idées. Peut-être y avait-il plus de profondeur dans tes propos que ce que j’en retire de ma lecture.

Maintenant, j’aimerais ça jaser avec toi, en privé ou mieux encore, en public. Ça me donnerait une visibilité que je n’ai jamais eu, comme la plupart de mes collègues chercheurs en éducation. Jaser éducation. Tout le monde peut faire ça… Tout le monde peut jaser éducation, parce que tout le monde est allé à l’école. Est-ce que ça veut dire que c’est pertinent ? Pas toujours. Malheureusement.

Mais ça a au moins l’avantage de soulever des passions.

"},"type":"paragraph"},{"position":2,"text":{"fr":"

J’ai beaucoup de questions. J’aimerais ça débattre avec toi, on se couperait la parole tout le temps pis ce serait parfait.

Es-tu game?

Séparer les garçons et les filles? Je ne suis pas une spécialiste de cette question bien spécifique, mais les ados que je côtoie au quotidien ne sont plus aussi obligatoirement «genrés» que nous pouvions l’être «dans notre temps» et c’est bien tant mieux. Ce serait aussi penser que les enseignantes et les enseignants n’utilisent qu’une seule approche? Mais plus important encore, ce serait passer à côté d’une belle occasion de renforcer les apprentissages qu’on peut faire des relations hommes femmes.

"},"type":"paragraph"},{"author":{"fr":"Julie Myre-Bisaillon"},"position":3,"text":{"fr":"

On apprend dans la différence. Qu’elle soit genrée, sociale, économique, linguistique, culturelle, la liste est longue. La société est faite d’une diversité de personnes et ça doit impérativement se refléter dans nos écoles.

"},"type":"quote"},{"position":4,"text":{"fr":"

Repenser la gratuité scolaire? Si l’école, qui n’est déjà pas gratuite, devenait officiellement pas gratuite pantoute, comment vont faire les familles qui ne joignent déjà pas les deux bouts pour envoyer leurs enfants à l’école ? Sérieux. Qui peut penser que ce serait une bonne idée? On parle ici d’accessibilité à l’école, de réduire les inégalités encore trop présentes. On parle d’éducation pour tous.

Si on veut valoriser la profession enseignante, ce n’est pas en faisant payer les gens pour aller à l’école. C’est en payant d’abord les enseignantes et les enseignants à leur juste valeur. Mais il n’y a pas que ça. Effectivement.

J’ai plein de questions pour toi Gregory. Si les enfants ne vont pas à l’école en janvier, ils vont aller où? Parce que les services de garde sont dans les écoles et donc, pas plus lumineux que ces écoles. Ils sont parfois bien pires, dans des sous-sols.

À moins qu’on donne aussi congé en janvier aux familles, mais il faudrait alors que ce congé soit payé. Et alors, il faudrait fermer les entreprises, les commerces, parce qu’il n’y aurait plus de travailleurs. Boum.

J’aimerais ça jaser pour vrai, avec toi. Parce qu’on dirait que tu parles de toi, petit garçon, qui avait la chance d’avoir une maman à la maison. Non seulement tu avais cette chance, mais tu étais privilégié qu’elle puisse te faire l’école à la maison, parce que ce ne sont pas toutes les mamans qui peuvent faire ça.

J’aurais aimé que tu me parles plus de «la méthode bibliothéconomique. La programmation de l’enseignement». Je n’ai pas compris.

Permettre à un élève d’avoir plus que 100%? Je n’aime pas les notes. Je ne pense pas que ce soit une façon de stimuler les jeunes. Si on va vers des apprentissages par projet, plus authentique, idée que tu sembles soulever en parlant du 500 que j’ai aussi appris dans les fêtes du jour l’an, on peut stimuler les plus «doués» à aller plus loin, tout en respectant le rythme de l’ensemble des élèves. Le problème, c’est qu’on est encore dans l’idée de remplir des cahiers, de faire des numéros dans un manuel, d’avoir des bonnes notes. Et ça s’arrête où si on peut dépasser 100%?

Bien sûr ça va prendre du changement, on est d’accord. En fait, je préfère le mouvement au changement, parce que le mouvement est moins figé, parce qu’il est évolutif. Mais ça devra partir d’une volonté politique avec des sommes consenties dès le départ. Et ça va prendre une discussion qui pourrait, pour une fois, partir des enseignantes et des enseignants et des chercheurs et chercheuses en éducation.

Une discussion qui ne part pas de chacune de nos expériences personnelles qui sont oui, bien révélatrices pour nous, mais d’expériences professionnelles collectives et construites sur des fondements.

Je suis d’accord avec toi qu’on doit parler d’Éducation. Que Tout le monde en parle. Mais j’oserais dire, avec les bonnes personnes.

Vous voulez réagir aux propos de nos collaborateurs ?

Écrivez-nous à redaction@latribune.qc.ca

"},"type":"paragraph"}],"creationDate":"2022-05-01T19:56:46.751Z","externalIds":{},"firstPublicationDate":"2022-05-02T07:00:00.000Z","free":false,"id":"f8087e503440d93e72c6e15b45dcec03","lead":"CHRONIQUE / Cher Gregory, tu as récemment eu l’occasion de t’entretenir avec Alexandre Pratt de La Presse. Pendant 2h30, tu as parlé d’éducation. Parait que tu as parlé beaucoup. Je crois qu’on a été nombreux à sursauter pendant la lecture du condensé qui en a été fait.","locales":["fr"],"metadata":{},"modificationDate":"2022-05-02T12:43:15.538Z","publications":[{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"latribune","sectionKey":"vos-chroniques-locales"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lesoleil","sectionKey":"chroniques"},{"canonical":false,"organizationKey":"lenouvelliste","sectionKey":"opinions"},{"canonical":false,"organizationKey":"lavoixdelest","sectionKey":"opinions"},{"canonical":false,"organizationKey":"lequotidien","sectionKey":"opinions"},{"canonical":false,"organizationKey":"lesoleil","sectionKey":"opinions"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"latribune","sectionKey":"vos-chroniques-locales/julie-myre-bisaillon"},{"canonical":true,"organizationKey":"latribune","sectionKey":"ma-region"}],"slug":"2022/05/02/cher-gregory-f8087e503440d93e72c6e15b45dcec03","tags":[],"templateName":"article_columnist","title":"Cher Gregory","type":"article","url":"global/contents/f8087e503440d93e72c6e15b45dcec03.json","visual":{"caption":{"fr":"Tout le monde peut jaser éducation, parce que tout le monde est allé à l’école. Est-ce que ça veut dire que c’est pertinent ? Pas toujours. Malheureusement."},"contentType":"image","credits":{"fr":"Archives La Tribune, Jessica Garneau"},"position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fbc27df99-eb03-485e-9ec4-73eacafe72da.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},"color":null,"mainVisual":{"caption":"Tout le monde peut jaser éducation, parce que tout le monde est allé à l’école. Est-ce que ça veut dire que c’est pertinent ? Pas toujours. Malheureusement.","contentType":"image","credits":"Archives La Tribune, Jessica Garneau","position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fbc27df99-eb03-485e-9ec4-73eacafe72da.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},"thumbnailVisual":{"url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fbc27df99-eb03-485e-9ec4-73eacafe72da.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"}}],"position":1,"type":"content_block","photos":[]},{"position":2,"text":"

Cela dit, «on ne peut pas généraliser à propos de sa propre expérience», a prévenu Baillargeon à un Gregory enflammé. Le philosophe et essayiste croit qu'il faut tenir compte des études qui démontrent que les classes séparées ne donnent pas de bons résultats. Il suggère par ailleurs «une gigantesque réflexion collective», comme la commission Parent dans les années 60.

«Il faut être bête pour se dire que ça marche bien pour les garçons», a relancé Gregory Charles, qui dit n'avoir vu de filles parmi ses élèves décrocheurs. L'artiste a rappelé que sa sortie «n'est pas une attaque contre les profs, c'est une remise en question de notre rapport complet avec l'éducation».

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Après nous avoir fait croire qu'il était à Bangkok sur Skype, Bruno Blanchet a surgi en studio, prenant par surprise son acolyte de La mélancolite, Guy Jodoin. S'il a fait cette série initiée par Arnaud Bouquet, c'est entre autres pour «dire merci aux gens qui réclament [ces personnages] depuis 20 ans», lui qui se fait régulièrement demander par le public dans la rue de refaire Tite-Dent.

Le duo s'est littéralement mis à nu, poches de thé incluses, dans cette websérie de 10 épisodes, disponible sur ICI Tou.tv. Anne-Marie Losique «joue d'une façon très spectaculaire», selon Blanchet, qui lui a donné l'opportunité de se venger pour toutes les fois où il s'est moqué d'elle.

«Y'a juste Bruno qui peut nous amener dans cet univers-là. [...] Les gens ne seront pas indifférents», assure Guy Jodoin.

Marie-Lyne Joncas déborde d'enthousiasme lorsqu'elle parle de sa nouvelle émission sur Noovo, Le fabuleux printemps de Marie-Lyne. «C'est comme un petit party à chaque invité», décrit-elle, précisant qu'elle tenait à ce que l'émission quotidienne lui ressemble.

La fin de la tournée des Grandes Crues marquera-t-elle la fin du duo qu'elle forme avec Ève Côté? «Jamais de la vie!» promet Marie-Lyne Joncas, évoquant leur «amitié plus forte que n'importe quoi».

Pour rappeler le souvenir de son père dans un accident de voiture, alors qu'elle n'avait un an et qu'il en avait 33, elle s'est rendue sur les lieux de sa mort et bu une bière devant sa tombe lorsqu'elle a eu 33 ans. «Ça m'a fait vraiment du bien. J'ai comme enlevé un poids, une cicatrice qui n'était pas guérie», raconte-t-elle. Son beau-père a ensuite proposé de l'adopter, une façon de boucler la boucle.

Quand Guy A. lui demande si elle aurait envie de participer à Big brother célébrités et «gagner 6000$ par semaine pour aller scrapper ta carrière», elle fait une face de dégoût, après être allée dans les coulisses de l'émission et vu des choses qu'elle n'aurait pas dû voir! «Si le jeu existait sans caméra, je le ferais», a-t-elle quand même précisé dans cette entrevue folle et débridée.

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Admirable travail du lieutenant-colonel Luc-Frédéric Gilbert et de la caporale-cheffe Alexandra Roy, qui étaient de l'opération UNIFIER en Ukraine, de septembre 2021 jusqu'à l'invasion du pays. Ils y ont entraîné l'armée ukrainienne, la garde nationale et les forces de sécurité des frontières, mais pas les civils, «afin de s'assurer qu'[ils] soient autonomes, une fois qu'ils auraient quitté le pays», a expliqué la caporale-cheffe Roy.

Moins de deux semaines avant l'invasion de l'Ukraine, on a dû procéder à l'évacuation des militaires canadiens vers la Pologne. «Je me suis sentie impuissante. En tant que militaire, c'est contre-nature pour nous de quitter quand c'est le temps d'aider», a convenu la caporale-cheffe, avant de préciser qu'une partie de leur mandat avait tout de même été rempli.

Le lieutenant-colonel Luc-Frédéric Gilbert a appris en accordant une entrevue avec la Presse canadienne qu'il devenait interdit de séjour à vie en Russie, une sanction imposée par le pays. «Peut-être que c'est parce qu'on a vraiment fait une bonne job. […] Je l'ai pris comme une tape dans le dos», s'est-il alors dit.

Si José Gaudet quitte l'animation de Ça finit bien la semaine après neuf saisons, c'est qu'il avait besoin d'aller voir ailleurs, peut-être pour retourner sur la scène. «Je tournais en rond, j'avais l'impression que je ne pouvais plus rien apporter de mieux», a-t-il admis au cours de l'entrevue la plus drôle de la soirée.

En grande forme dimanche, Alexandre Barrette y est allé de cette question audacieuse à José Gaudet: «Sur une échelle d'Émily Bégin à Mariloup Wolfe, à la fin, vous vous entendiez bien comment, les Grandes Gueules?», sous les rires de Marie-Lyne Joncas et pendant que Guy A. se cache sous le bureau.

«Je ne suis pas en chicane avec Mario. […] On n'avait plus la même vision du show», a assuré José Gaudet, dissipant à peine le malaise.

«Quand t'es live autant d'heures que José a été, c'est sûr que tu vas en échapper des niaiseries... peut-être par centaines», a ensuite ironisé Gregory Charles, que l'animateur avait écorché d'un très mauvais gag.

José Gaudet ne s'attendait pas à ce que le téléphone sonne aussi vite pour lui faire des propositions après sa décision de quitter l'émission de TVA. Il ne rejette pas l'idée d'une réunion des Grandes Gueules, qui ont 30 ans cette année.

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«Est-ce que M. Musk est vraiment en mission pour sauver la civilisation ou il est juste viré fou?» a demandé Guy A., en parlant de la vente de Twitter pour 44 milliards de dollars. «Quand t'es un milliardaire aujourd'hui, il te faut une fusée et un réseau social d'influence. Et là, son kit devient pas mal complet», a lancé Nadia Seraiocco, qui enseigne à l'École des médias de l'UQAM avec son collègue Jean-Hugues Roy.

Celui-ci souligne que l'homme le plus riche de la planète «n'est pas très cohérent dans ses positions» et que son appel à une «liberté d'expression absolue et débridée» peut inclure le harcèlement, dont les femmes sont principalement les cibles.

Pour Nadia Seraiocco, Elon Musk est «un troll qui a compris comment ça marche». Et pour Jean-Hugues Roy, il a supplanté Donald Trump, banni de la plateforme en janvier 2021.

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