En plus d’aider les producteurs à ramasser les légumes de catégories 2 ainsi que leurs surplus, ce projet pilote permettra de fournir des denrées fraîches aux organismes qui œuvrent en sécurité alimentaire et d’offrir à des jeunes ayant des défis d’insertion socioprofessionnelle une expérience de travail dans les champs et en cuisine.
« Il y a des organismes, comme le Tremplin 16-30, l’Auberge du cœur la Source-Soleil, le Carrefour jeunesse-emploi, qui ont levé la main pour dire qu’ils seraient intéressés à inclure ces activités-là à leur programmation », précise la chargée du projet, Anne-Catherine Pilon.
Les jeunes seront ainsi invités à récolter, mais également à transformer les aliments lorsque nécessaire.
Une fois par mois, la récolte sera également ouverte à des familles en situation de précarité alimentaire qui pourront conserver une partie des aliments récoltés. Sinon, l’ensemble des aliments seront redistribués aux organismes du milieu.
Anne-Catherine Pilon espère pouvoir organiser des récoltes une à deux fois par semaine, mais précise que cela dépendra de la demande des agriculteurs. Si aucun n’a confirmé sa participation pour l’instant, le projet étant encore en élaboration, sur la quinzaine contactés par Anne-Catherine Pilon, une dizaine s’est dite « fort intéressée par le concept » puisque ce type de service de récolte est inexistant en Estrie. Les agriculteurs intéressés peuvent toujours se manifester en remplissant un questionnaire qui leur est adressé.
De son côté, REVE Nourricier s’occupera de l’animation dans les champs pour que ce soit un projet « clé en main pour les agriculteurs » afin qu’ils n’aient pas besoin « de gérer les bénévoles ».
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Autonomie et ludisme
La cofondatrice et codirectrice générale de REVE Nourricier, Gabrielle Rondeau-Leclerc, explique que l’organisme a conçu une station de conditionnement des légumes en 2020 qui sera bien utile au projet.
« C’est une station avec laquelle on peut autant récolter que nettoyer les légumes, après ça on peut les faire sécher, les peser, les ensacher. Donc, c’est vraiment une station qui est assez ergonomique et qu’on peut ranger dans un petit espace qui va être facile à amener sur les différentes fermes cet été. »
Ainsi, les agriculteurs n’auront pas à être dérangés dans leurs activités quotidiennes.
REVE Nourricier s’occupera donc de la logistique, de la supervision ainsi que de la formation des bénévoles. En outre, l’organisme prépare une petite surprise aux participants.
« On a dans notre équipe des artistes, des musiciens, alors on a envie de rendre ça le fun et d’amener un peu de musique dans les jardins pour que vraiment les participants aient une belle expérience à la ferme avec nous », exprime-t-elle.
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Ensemble pour la cause
Ce projet pilote répond au besoin des différents organismes d’avoir accès à des légumes frais et s’inscrit dans le cadre du projet collectif en sécurité alimentaire. Celui-ci consiste en la mise en œuvre d’actions visant à rendre le système en sécurité alimentaire plus durable, inclusif et agile en utilisant les ressources existantes et en misant sur la complémentarité des forces du milieu.
« La sécurité alimentaire est un enjeu qui se révélait transversal à plusieurs acteurs du milieu communautaire, que ce soit les organismes qui travaillent en sécurité alimentaire, les organismes en itinérance et les organismes qui travaillent en logement social », explique Anne-Catherine Pilon.
Ils se sont donc regroupés afin de mettre en place un projet collectif qui a pris la forme d’un plan d’action.
« Il y avait déjà tellement d’initiatives, tellement d’organismes qui travaillent fort, qu’on a plus cherché à consolider ce qui se faisait déjà et à mettre de l’huile dans l’engrenage plutôt que de faire un projet parallèle », ajoute-t-elle.
Celui-ci touche entre autres à l’optimisation de la distribution, à l’augmentation de l’accès aux organismes en sécurité alimentaire et à la mutualisation des ressources matérielles des organismes comme les camions, les espaces de transformation ainsi que les espaces d’entreposage.