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Non, il n’a pas gagné vendredi soir. Mais il a tout donné dans le ring du Colisée Vidéotron, avant que son père ne lance la serviette au neuvième round, une sage décision compte tenu que Carlos Ocampo Manriquez dominait facilement le duel.

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Ce n’était évidemment pas le scénario imaginé par le poulain du Groupe GYM. Ni par Mark Weightman, ni par Yvon Michel, qui le voyaient comme tête d’affiche de deux autres galas d’ici la fin de l’année.

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Remarquez, on aurait pu facilement programmer une soirée différente. Yvon Michel aurait pu dénicher un adversaire moins dangereux, pour permettre à Zewski de cueillir une victoire de plus. Ça se voit à toutes les semaines, un peu partout sur le globe.

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Or, le Trifluvien ne voulait rien savoir d’une passe sur la palette. Il harcelait Yvon Michel pour qu’il lui amène plutôt un gars du top 10 pour ce rendez-vous avec ses fans. Il voulait se rapprocher d’un combat de championnat du monde. À 33 ans, il n’avait pas de temps à perdre. De toute façon, il est convaincu qu’il est à son meilleur lorsque l’opposition est plus vive. Il y a un an à peine, il venait de livrer toute une guerre en finale à Las Vegas.

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Paraît qu’il faut se méfier de ce qu’on souhaite…

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Chose certaine, Ocampo Manriquez n’est pas venu en Mauricie pour jouer les touristes. Il a beau avoir accepté le combat à quelques semaines d’avis, et être arrivé au pays 48 heures avant le duel, il était fin prêt quand la cloche a sonné. Il a pris immédiatement le centre du ring, il s’est mis à gagner les rounds. Zewski avait du mal à trouver la bonne distance, le jab du Mexicain le tenait loin. Puis il y a eu cette première chute sur un coup court pendant qu’il avançait qui lui a coupé les jambes au troisième round.

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À partir de là, Ocampo Manriquez était roi et maître. Il y avait 2512 personnes derrière Zewski pour le soutenir, mais entre les câbles, il n’arrivait pas à freiner le Mexicain.

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Il s’est quand même battu avec courage. Il a tenté des coups en puissance. Il a accepté de s’approcher, même s’il se faisait punir chaque fois. Il a touché à quelques reprises Ocampo Manriquez, sauf qu’il n’avait plus la puissance pour le déranger. Entre les rounds, il semblait à bout de souffle, puis il repartait quand même à la guerre après la minute de repos, déterminé à tout laisser sur le ring.

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La deuxième chute a convaincu son papa d’arrêter ce combat à sens unique. Ocampo Manriquez était trop fort, tout simplement. «On avait un bon plan mais c’est comme si Ocampo savait d’avance ce que je ferais. Il était prêt, chapeau à lui. J’ai écouté mon coin, j’ai essayé différentes choses, rien ne fonctionnait», soulignait Zewski, qui s’est présenté devant la presse malgré l’immense déception qu’il devait digérer.

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Ça fait huit semaines qu’il se torture au gymnase pour arriver au sommet de son art vendredi. Il se sentait parfaitement en contrôle à son arrivée sur le ring. Une demi-heure plus tard, il se résignait à oublier son rêve de se battre en championnat du monde. La retraite a même été évoquée en point de presse. «Je vais aller me reposer. Puis je vais parler avec ma femme, et mon père. Et on prendra une décision.»

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Avec ou sans Zewski, Yvon Michel a l’intention de revenir en Mauricie. «Mikaël a démontré beaucoup de courage ce soir. C’est cruel, la boxe. Au hockey, tu peux perdre 9-0 et revenir le lendemain avec une victoire. Pas à la boxe. Ceci dit, il n’y a pas juste en championnat du monde que tu peux te réaliser en boxe. On va donner le temps à Mikaël de se reposer, et on va respecter sa décision. S’il veut continuer à boxer, on a du boulot pour lui! On a aussi des plans pour Trois-Rivières, on regarde pour revenir dès septembre. Avec seulement trois semaines pour vendre des billets, atteindre le chiffre de 2340 billets payants, c’est bon. Et la foule a été très énergique, elle a supporté les boxeurs. On a adoré travaillé avec les Lions et Mark Weigthman, c’est une organisation très dynamique. On va revenir.»

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Il s'agissait du tout premier gala de l'histoire du nouvel amphithéâtre de Trois-Rivières, mais aussi de la première présence de Zewski dans un combat chez lui, depuis qu'il a commencé sa carrière professionnelle en 2010. Le Groupe Yvon Michel organisait la soirée. Ceux qui ont répondu à l'appel de cette invitation auraient certainement souhaité un scénario différent.

L'adversaire de Zewski, Carlos Ocampo Marinquez (33-1, 21 K.-O.), a dicté l'allure du combat, qui s'est conclu au neuvième round par arrêt du coin du pugiliste local. Zewski venait alors de visiter le sol pour la deuxième fois de la soirée. Il avait tombé une première fois au troisième assaut. Déjà, c'est son rival qui menait la charge: il contrôlait le centre du ring.

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En fait, le Mexicain de 26 ans n'a jamais paru intimidé face au Trifluvien, qui a encaissé une troisième défaite en 12 ans de carrière chez les professionnels (35-3, 23 K.-O.).

C'est donc Ocampo Marinquez qui repart de la Mauricie avec la ceinture continentale de la WBC des super-mi-moyens. Quant à Mikaël Zewski, il prendra une période de réflexion afin de décider de la suite à donner à cette cruelle défaite.

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Émotif et reconnaissant

«J'avais un plan de match précis, j'ai essayé plein de choses qui n'ont pas fonctionné, malheureusement», a déclaré un Zewski émotif en conférence de presse d'après-combat, entouré de son père et entraîneur Jean Zewski ainsi que de son fils Olan. Sa femme Sabrina Bernier et son deuxième fils, Abel, né en janvier dernier, n'étaient pas loin derrière.

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Il avait une bonne force de frappe, chapeau à lui. En vidéo, il ne semblait pas aussi fort que ce qu'il a montré ce soir, mais il était précis et il est en forme. Mon plus gros problème, ç'a été qu'il contre-attaquait.

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La table était pourtant mise pour un dénouement plus réjouissant. La foule n'a pas arrêté de scander son nom, dès qu'il a fait son entrée dans l'arène du Colisée Vidéotron. Cette ferveur s'est transportée après la première cloche, mais rapidement, on a constaté que ce ne serait pas facile pour le Mauricien.

«Est-ce que c'est plus difficile à accepter de perdre chez moi? Non, ça aurait été aussi plate de perdre ça à Las Vegas. La foule était là, ça reste un beau moment pour le sport à Trois-Rivières. Les spectateurs ont été incroyables, je rêvais à ce moment depuis longtemps.»

Zewski assure d'ailleurs qu'il ne se sentait pas plus nerveux qu'à l'habitude. «Pas du tout. J'avais eu un très bon camp d'entraînement, j'avais l'impression que je finirais ce combat et que tout se passerait comme je le voulais. Malheureusement, ça s'est passé comme lui le souhaitait.»

«J'ai protégé mon enfant»

Comme on l'a écrit plus haut, c'est le coin de Mikaël Zewski qui a décidé de mettre fin au combat, au neuvième round.

«J'ai protégé mon enfant», a simplement répondu Jean Zewski, l'entraîneur et papa du boxeur en vedette vendredi soir. «À partir du septième, j'ai dit à Mik qu'il devait m'en donner plus, car j'arrêterais le combat. Il m'a écouté, il était avec moi. On a toujours fait ça ensemble.›

Il reconnaissait lui aussi le talent du rival mexicain. «Ocampo était prêt, il avait la distance, le reach de frappe comme on dit dans le jargon.»

La retraite?

Même si ça paraissait déjà insurmontable vers le milieu du combat, Mikaël Zewski y a cru jusqu'à la fin. «Je voyais que mes coups le dérangeaient, mais ça aurait pris un peu de chance», concédait le principal intéressé, en abordant la question de son avenir comme boxeur professionnel.

«On va retourner à la maison et discuter de tout ça avec ma femme et mon père. C'est sûr que les jours de combats de championnat du monde, faut oublier ça un peu», a reconnu Zewski, le trémolo dans la voix.

«C'est certain qu'il faut y penser, à la retraite. Une victoire pouvait m'amener loin, une défaite et tu redescendais aussi loin. On va réfléchir à ça.»

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Appuyé par une foule enthousiaste de 2512 spectateurs au Colisée Vidéotron, Mikaël Zewski n'a malheureusement pas été en mesure de s'imposer, vendredi, lors du combat de championnat mineur des Amériques de la WBC chez les super-mi-moyens.","locales":["fr"],"metadata":{},"modificationDate":"2022-03-26T13:05:51.276Z","publications":[{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lesoleil","sectionKey":"sports"},{"canonical":false,"organizationKey":"lequotidien","sectionKey":"sports"},{"canonical":false,"organizationKey":"latribune","sectionKey":"sports"},{"canonical":false,"organizationKey":"lenouvelliste","sectionKey":"ma-region"},{"canonical":true,"editionKey":"site","organizationKey":"lenouvelliste","sectionKey":"sports/sport-local"}],"slug":"2022/03/26/zewski-perd-son-pari-photos-9d256500559cfdbff806069f083d7269","tags":[],"templateName":"article1","title":"Zewski perd son pari 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