Entre deux descentes de tubes sur neige, quelques élèves de l’Escale ont accepté d’exprimer leur ressenti quant à cette activité scolaire en plein air qui leur demandait notamment de dormir dans un petit chalet dans la municipalité des Saints-Martyrs-Canadiens.
«C’est la première fois que je vis ça», s’est exclamée Samyella Guay rappelant la mauvaise synchronisation entre la pandémie de COVID-19 et son entrée au secondaire.
«Le début de la pandémie a été particulièrement difficile, mais on a fini par s’adapter, mentionne-t-elle. N’empêche qu’on a été privé de ce type d’activité qui favorise les contacts sociaux et qui nous permet de créer des liens entre nous.»
«On a en quelque sorte été privé d’une partie de notre enfance», ajoute spontanément Juliette Laroche qui admet elle aussi s’être adaptée à la situation... par obligation.
«L’activité d’aujourd’hui fait vraiment du bien! Et en même temps, ce n’est pas un congé. On fait tous nos cours, nos travaux, mais dans un contexte plus agréable. On devrait faire ça plus souvent», juge-t-elle.
«Dans le plaisir, c’est plein de petites acquisitions, de nouvelles connaissances qu’on fait», souligne à son tour Florence Pinard.
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Des sourires
Pour l’enseignante d’éducation physique Geneviève Paquin, il n’y a pas de doute. «Les moins de 20 ans sont les grands perdants de la pandémie.»
C’est d’ailleurs au pic de la crise que son désir d’améliorer l’expérience plein air auprès des jeunes a grandi la faisant notamment quitter son poste des 13 dernières années à la Sherbrooke Elementary School.
«Pendant la pandémie, alors que j’étais encore enseignante d’éducation physique au primaire, j’ai pris la décision de donner tous mes cours à l’extérieur selon le prétexte qu’il n’y a pas de mauvaise température, juste des gens mal habillés», raconte Geneviève Paquin qui voulait alors aussi offrir une «bouffée d’air» aux jeunes obligés de porter un masque en tout temps.
«J’en suis venue à me demander : qu’est-ce que je peux faire de plus?», ajoute celle qui a finalement, en ce sens, accepté un contrat d’un an à l’Escale auprès d’adolescents.
«Cette activité de plein air nous a permis d’apprendre à nous connaître, de retrouver une certaine proximité perdue ces deux dernières années. C’est vraiment beau de les voir. Je me suis ennuyée de leur sourire», conclut l’enseignante avec enthousiasme.
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