Chronique|

La vigne est belle

Pionniers de la production de chardonnay et de la viticulture biodynamique au Québec, Véronique Hupin et Michael Marler du vignoble Les Pervenches comptent parmi les vignerons mis en valeur dans la série<em> La vigne est belle</em>, présentée à Télé-Québec et sur le web.

CHRONIQUE / La viticulture au Québec est encore très jeune, mais se démarque déjà grâce à des cuvées qui ont pris leur place sur les grandes tables d’ici et d’ailleurs.


On s’intéresse également à la viticulture en Europe pour la maîtrise des cépages hybrides que nos vignerons ont su apprivoiser en climat extrême, un savoir-faire qu’on explore désormais à titre de solution aux défis grandissants apportés par les changements climatiques.

Notre histoire n’est pas longue mais elle est belle et passionnante. Dans les années 1980, il y a eu les défricheurs comme l’Orpailleur et le vignoble de la Bauge, puis en 1993, l’incontournable Négondos, le premier vignoble biologique de la province, et finalement dans les années 2000, d’autres innovateurs qui se démarquent, se sont joints à la fête, ou devrais-je dire à la folle idée de planter de la vigne et de réussir à faire du bon vin au Québec.

La vigne est belle est une nouvelle série documentaire qui rend hommage aux vignerons et vigneronnes du Québec au fil de six chapitres qui nous plongent dans leur univers et leur vie au vignoble, sur une période d’un an.

Le réalisateur Pascal Brouard, aussi à la barre de Curieux Bégin, signe cette série présentée en mars sur les ondes de Télé-Québec et sur le web. À ne pas manquer pour enfin comprendre et apprécier la signature unique de nos cuvées, en plus des défis et de la richesse que nous offre notre terroir. Voici quelques-uns des vignobles présentés et leurs joyaux, disponibles à la SAQ et dans les épiceries spécialisées.

*****

  • L’Orpailleur 2020 
  • 16,45 $ • 743 559 • 13 % • 2,2 g/l  

Et c’est ainsi que tout a commencé en 1982, grâce à la persévérance d’un jeune vigneron dans la vingtaine, Charles-Henri De Coussergues qui décida de quitter sa Provence natale pour le climat du Québec. On le traitait de fou au début de l’aventure à laquelle peu de gens croyaient.

« Il n’y avait pas de permis, il a donc fallu tout mettre en place même au niveau de l’agrotourisme qui n’était même pas une option à l’époque. Il était alors inconcevable de recevoir des gens sur une terre agricole. On a réussi et on y est encore 40 ans plus tard. Et la vigne est là pour rester ». Le vignoble de l’Orpailleur est situé à Dunham dans les Cantons-de-l’Est.

*****

  • Château de Cartes Petnat Rouge 2020
  • 18,30 $ • 14 808 377 • 12 % • 1,8 g/l

Le vigneron Stéphane Lamarre qui a commencé son projet en 2006 a persévéré malgré les nombreux défis. « La croissance du vignoble québécois est fulgurante, on a débuté avec 8000 bouteilles et aujourd’hui avec fierté, j’en produis 120 000… et j’en manque! Je suis persuadé qu’il y a un beau futur pour le vignoble québécois. » En conversion bio, le vignoble Château de Cartes est situé à Dunham dans les Cantons-de-l’Est.

*****

  • Domaine St-Jacques Pinot Noir 2020
  • 26 $ • 13 023 172 • 12,5 % • 1,8 g/l

À cause du climat, il n’est vraiment pas évident de planter des viniferas au Québec mais pour Yvan Quirion, un vigneron qui aime les défis, il s’agissait de trouver la meilleure méthode de protection pour son terroir. « On réussit très bien grâce à un système de géotextile qui maintient un radiant isolant pendant la saison hivernale ». En conversion bio depuis 2018, le Domaine Saint-Jacques est situé en Montérégie, à Saint-Jacques-le-Mineur.

*****

  • Vignoble de la Bauge Évolution Rouge 
  • 20,35 $ • 14 382 345 • 13 % • 2 g/l  

Simon Naud, vigneron de la deuxième génération au sein du vignoble familial, explique que les goûts des consommateurs ont aussi évolué. « Le style des vins québécois, marqués par une bonne acidité, est plus tendance aujourd’hui qu’il ne l’était quand on a commencé en 1986, alors qu’on ne considérait que les rouges puissants, concentrés et corsés. »  Le vignoble de la Bauge est situé à Brigham dans les Cantons-de-l’Est.

*****

  • Les Pervenches Les Rosiers 2020
  • 32 $ • épiceries spécialisées • 12,7 % • 1,7 g/l • Bio, biodynamie

Pionniers de la production de chardonnay et de la viticulture biodynamique au Québec, Véronique Hupin et Michael Marler ont commencé leur aventure vinicole en 1998, en élaborant dès le départ des vins biologiques qui expriment la typicité de leur terroir. Leur philosophie consiste à embouteiller le vivant. Le vignoble Les Pervenches est situé à Farnham dans les Cantons-de-l’Est.

Pour des suggestions quotidiennes de vins, suivez-moi sur Instagram @nrartdevivre ou sur mon site natalierichard.com