Philippe Pagé veut être un député de terrain avec QS

Philippe Pagé veut donner à la circonscription de Richmond un député de terrain.

«Je veux être un député de terrain, ramener le service qu’on a déjà eu avec Yvon Vallières. Il y a des gens qui m’ont dit qu’ils n’avaient pas le choix de voter pour Yvon Vallières tellement il offrait un bon service et moi je veux offrir ça avec ma couleur et les gens de Québec solidaire aux gens de Richmond.»


Le maire de Saint-Camille, Philippe Pagé, annonce sa candidature à l’investiture pour Québec Solidaire dans Richmond. Celui-ci a déjà remis sa démission à la table des MRC de l’Estrie et compte mettre son rôle de maire en pause pendant la campagne électorale. 

L’assemblée d’investiture est prévue le 14 mai. Au déclenchement des élections, prévu en août, M. Pagé affirme : « S’il y a de la politique à faire, critiquer le gouvernement, je ne veux pas le faire avec mon chapeau de maire de Saint-Camille. Je veux le faire avec mon chapeau de candidat. (…) Au déclenchement des élections, je vais prendre une pause. Je n’irai pas au conseil municipal du mois d’août ni du mois de septembre. Si je ne suis pas élu, je vais recommencer au mois d’octobre», dit-il, en précisant que la mairesse suppléante prendra le relai.

« Pendant que je serai en pause, je vais remettre mon salaire à un organisme de Saint-Camille, dit Philippe Pagé, c’est plus simple que de ne pas être payé. C’est une mécanique comptable. On va me verser mon salaire, mais je vais le rembourser à la municipalité. » 

Récolter de nouveaux membres

Ambitieux, Philippe Pagé souhaite rallier au moins 100 nouveaux membres dans les rangs de Québec Solidaire d’ici samedi, faisant passer de 200 à 300 le nombre d’adhérents dans la circonscription. 

Sa candidature s’ajoute à celle de Mélissa Généreux dans Saint-François, Christine Labrie qui est déjà députée de Sherbrooke et Marilyn Ouellet dans Mégantic. « Je me sens comme un Beatle, One of the girls », dit-il, fier de son équipe en Estrie. 

Accueil chaleureux

Manon Massé, porte-parole de Québec Solidaire, présente lundi à Saint-Camille pour l’annonce de sa candidature, affirme : « Quand Philippe Pagé a choisi de venir dans nos rangs, c’était pour gagner. Pour moi, c’est important qu’on se le répète, je suis très heureuse de l’accueillir dans notre famille solidaire et de l’accompagner pour qu’aux prochaines élections, il l’emporte. Quand on part en élections, on veut gagner toutes les circonscriptions. Quand je vois la qualité des gens qui entourent Christine Labrie, notre leader régionale, je pense que ça augure bien pour nous. »

Mme Massé ajoute : « Québec Solidaire est enraciné partout au Québec depuis sa création. Philippe arrive avec toute sa ruralité, son désir de dire qu’on a des soldats partout au Québec. Ce sont des gens qui pensent comme souverainistes, comme féministes, comme environnementalistes, comme personnes soucieuses de notre région. On a, ensemble, envie de changer les choses. » Selon Mme Massé, la personne candidate dans Orford sera dévoilée sous peu.

La députée de Sherbrooke, Christine Labrie reçoit aussi chaleureusement la candidature de son voisin : « Philippe a le tour d’intéresser les gens à la politique, il est un bon outil pour lutter contre le cynisme. C’est un modèle, je m’inspire de la façon dont il travaille pour m’adresser aux citoyens pour adresser les enjeux dans la communauté. Ça m’a toujours parlé. Donc j’étais très heureuse de voir qu’il avait envie de rejoindre la famille solidaire. Il connaît bien les enjeux et les dossiers locaux. Il est prêt. C’est un cadeau qu’il nous fait. »

Les ambitions du candidat

Philippe Pagé, s’il est élu, a trois priorités en tête : porter les dossiers agricoles, créer une communauté plus humaine et se rapprocher de la souveraineté. Rappelons que M. Pagé est un souverainiste de longue date. Membre du Parti Québécois depuis l’âge de 18 ans en 2003, il a été actif dans la formation politique jusqu’à son élection comme maire en 2017. Il explique son changement de parti pour des raisons de valeurs : « C’est le côté militant qui m’anime beaucoup. Québec Solidaire, c’est un parti de membres, ça me parle. On ne part pas gagnants aujourd’hui dans les intentions de vote. Il faut une implication large, mais je crois qu’on est capables de bâtir ça ici. » Selon lui, Québec Solidaire représente l’avenir pour les souverainistes.