La Fédération des étudiants de l’Université de Sherbrooke (FEUS) a décidé de prendre ses distances des positions qui seront dévoilées vendredi par les membres de l'Alliance pour la santé étudiante au Québec (ASEQ). «À 57 associations étudiantes, ce n’est pas tout le monde qui a l’occasion de se faire entendre. Certains prennent le lead, mais je trouve qu’il y a peut-être un manque de rigueur des membres du comité», résume Yaomie Dupuis, vice-présidente de la FEUS.
On semble vouloir précipiter les choses et on sent qu’il y a peut-être une petite nostalgie de 2012. J’ai un malaise de voir jusqu’où certains sont prêts à aller.
«Trois ou quatre associations semblent vouloir mener le bateau, ajoute Mme Dupuis. Notre vision n’était pas de tenir une conférence de presse vendredi et nous avons fait connaître notre malaise.»
Mme Dupuis estime que les étudiants ont beaucoup à gagner à convaincre l’AMF de conserver les régimes d’assurances à adhésion automatique. Mais ils ont aussi beaucoup à perdre à précipiter les choses. Rappelons que l’AMF suggère que l’adhésion aux assurances étudiantes soit désormais volontaire.
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Desjardins pourrait rester
Selon l’ASEQ, Desjardins pourrait renouveler son contrat d’assurance collective. L’institution financière avait annoncé la fin des couvertures pour septembre 2022, évoquant qu’elle n’arriverait pas à se plier aux demandes de l’AMF.
Le Mouvement Desjardins ne confirme toutefois pas ses intentions. Son porte-parole, Jean-Benoît Turcotti, rappelle que l'institution honorera ses engagements jusqu'à la rentrée de septembre 2022 et qu'elle reverra sa position selon l'évolution du dossier.
«Desjardins est le joueur le plus crédible dans le domaine des assurances pour plusieurs Québécois. Si eux trouvent que les demandes de l’AMF sont irréalistes et qu’ils sont incapables d’offrir le service, on se demande qui d’autre sera en mesure de le faire», commente Marc-André Ross.
Trois associations ont été nommées porte-paroles du mouvement étudiant pour la conférence de presse de vendredi. La Confédération des associations d’étudiants et étudiantes de l’Université Laval sera l’un des interlocuteurs. Elle rapporte que le mot d’ordre est de ne pas répondre aux questions avant le point de presse.