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Lorsqu’ils ont envie d’aller prendre l’air, les grands espaces verts sont juste à côté.

Longtemps, je n’ai fait qu’y passer, souvent pour flâner sur la rue Shefford, lorgner les antiquaires et m’arrêter dans les cafés. Et pourtant.

La municipalité a beau être aux abords de l’autoroute 10, elle est devenue une Mecque du plein air. Un titre qui déborde largement les frontières de la région.

Très connue par les cyclistes en tous genres, dont les adeptes de vélo de montagne qui sont nombreux à y élire domicile, la ville de Bromont a beaucoup d’atouts dans sa manche, dont ses réseaux de sentiers de randonnée pédestre, de raquette et de ski de fond.

En pleine ville, on a l’embarras du choix pour accéder à différents sommets, dont le mont Bernard, où un nouveau sentier (le M50) a été aménagé en 2020. Le mont Bernard, où circulent aussi les vélos de montagne, offre un joli coup d’œil sur le décor environnant, dont le lac Bromont et le mont Sutton. C’est là que ma « vieille amie » et moi on s’est retrouvées l’hiver dernier, séparées par plus d’une année de pandémie.

À Bromont, montagne d’expériences, il est aussi possible de grimper au sommet : trois versants s’offrent aux raquetteurs. Le soir de notre montée dans les sous-bois, la lune ajoutait un peu de lueurs à nos frontales. On compte trois sentiers : la babiche, la babichette et la raclette.

Du Domaine Château Bromont, on peut même partir en randonnée en laissant la voiture à l’hôtel.

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Du ski de fond pour la famille

Si vous vous êtes mis au ski de fond ou que vous cherchez une belle option familiale, le parc équestre de Bromont offre un peu plus de six km de pistes.

Même les néophytes n’auront pas de difficulté. La piste longe tantôt un lac, tantôt les installations du parc équestre. La reine Élizabeth s’y est arrêtée lors des Jeux olympiques de 1976, puisque sa fille, la princesse Anne, était venue compétitionner aux épreuves d’équitation, nous raconte Marie Allaire, directrice du développement touristique chez Tourisme Bromont, en rappelant que les infrastructures sont un legs de ces Jeux. D’ailleurs, il se peut même que vous y croisiez des chevaux.

Avis aux intéressés : on peut même emmener pitou pour skier. Il est possible de faire du skijoring.

On peut aussi traverser la route pour allonger son parcours et faire environ neuf km sur la C1, la ceinture de randonnée qui fait partie, elle aussi, du parc des Sommets. Celle-ci est un peu plus vallonnée.

Le parc des Sommets compte 140 km de sentiers en tous genres, regroupés dans cinq secteurs. L’accès est gratuit pour les citoyens de Bromont et les non-résidents peuvent payer leur accès en ligne.

La Ville de Bromont s’attend à inaugurer cet hiver un pavillon tout près, sur la rue des Carrières, où l’on pourra déguster des bières de microbrasseries. On pourra également louer des raquettes et des vélos d’hiver, et la saison prochaine, des skis de fond.

Si vous souhaitez rayonner dans le coin, on m’a aussi dit grand bien du club de golf Les Cèdres, à Granby, où les pistes sont aussi parfaites pour les familles. On loue aussi les skis et des raquettes, et il est aussi possible de faire du skijoring.

Quand je vous disais qu’ils sont chanceux, les Bromontois, ils peuvent même circuler à ski de fond en plein cœur de la ville. La piste cyclable la Villageoise, d’une longueur de 11,5 km, devient en saison hivernale une piste de ski de fond et de vélo d’hiver. Mon collègue et moi l’avons empruntée à partir du Centre national cycliste Bromont (CNCB) pour se rendre au réseau de pistes de fatbike du mont Oak, en faisant un détour par le charmant Vieux-Bromont.

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L’ABC du vélo d’hiver

Si vous pensez vous élancer en vélo d’hiver sur autre chose qu’une piste multifonctionnelle, les initiations du CNCB peuvent donner un bon coup de pouce.

Pour moi qui n’avais qu’une seule promenade au compteur- en mode contemplation au parc de la Jacques-Cartier - la courte formation a été la bienvenue. Aux premiers abords, je n’avais pas vraiment d’appréhensions : après tout (!), je me suis élancée sur les pistes de vélo de montagne du mont Oak cet automne.

Mais ça n’a rien à voir, ai-je rapidement constaté, mis à part quelques postures de base. Les sentiers de fatbike sont beaucoup plus étroits et la neige fraîche me rend la tâche plus difficile pour manœuvrer. On est à la limite de la pratique, tente de me rassurer Jacques Sénnéchael, collègue et as cycliste de Vélo Mag venu rouler lui aussi dans les tracés de plus de 4 km du CNCB, en compagnie de l’entraîneuse Maxine Dugas.

Le centre accueille notamment des élèves de sports-études en vélo de Cowansville et Granby. Le Centre offre aussi des activités d’initiation et un programme de vélo découverte, où les élèves peuvent se familiariser avec le vélo de montagne et le BMX. Les possibilités seront appelées à se multiplier, l’automne prochain, avec l’ouverture du vélodrome Sylvan Adams - Centre multisports Desjardins.

C’est dans l’air, on parle de plus en plus de tourisme de proximité. Ça tombe bien, Bromont c’est la porte d’à côté.

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DES ESCALES GOURMANDES À PRÉVOIR

Le comptoir de pâtisseries semble sorti tout droit d’une publication Instagram. Mais les douceurs de Si petit soit-il sont bien réelles, je vous l’assure. Je les ai testées, accompagnées d’un délicieux café. Un bel arrêt gourmand à Bromont. L’arrêt au Pittstop Vélo Café vaut aussi le détour pour les poke bols et le café, tandis que les burritos du food truck Masa se prête bien à la formule prêt à emporter.

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VOUS AVEZ DIT YOONER?

Je n’ai pas mis de skis alpins depuis une éternité. Mais j’ai trouvé ce qui me donnera envie de dévaler les pentes aux côtés des skieurs : le yooner.

Un yooner? Je ne connaissais pas avant d’aller à mont Sutton pour la toute première fois. Le yooner s’apparente à une luge avec un ski, qu’on peut manœuvrer en s’aidant du haut du corps et de ses pieds à la descente. On prend le remonte-pente avec le petit engin sur les genoux, et hop, on part du sommet. En portant un casque, et idéalement des lunettes... parce qu’il ne faut parfois pas avoir peur de l’enneigement.

Il faut voir les collègues sourire à pleines dents, crier et rire en descendant, en dérapant parfois pendant les quelques minutes que dure le trajet. L’activité n’a rien d’épeurant : on est assis tout près du sol, de sorte que si on tombe, la chute ne survient pas de haut. Bref, juste du plaisir.

Le constat est unanime. « J’avais l’impression d’avoir oublié tous mes problèmes », lance l’une des membres de mon groupe. Exact. Pendant quelques minutes, j’ai eu l’impression d’avoir cinq ans.

« C’est agréable, comme pendant le temps des Fêtes ou à la relâche, quand un groupe d’amis vient et que certains ne sont pas des skieurs et qu’ils ne pourraient pas suivre la gang. Ça devient l’activité où tout le monde peut se rejoindre et c’est assez ludique », décrit Nadya Baron, directrice du marketing chez Mont Sutton. La station pourrait être la seule au Canada à offrir cette activité.

L’essai du snowscoot, sorte de planche à neige dirigeable par un guidon, requiert plus d’habiletés. Notre monitrice, Isabelle Plante, a tellement aimé le jour où elle a essayé qu’elle a rangé ses skis alpins et sa planche à neige. La copropriétaire de Vélo Shermont à Sherbrooke roule l’été, et pendant la saison hivernale, elle est soit en snowscoot, soit en vélo d’hiver. Son conjoint Éric Gervais a aussi eu la piqûre, et agit aussi comme formateur.

Même s’il est méconnu, le snowscoot n’est pas une nouveauté : cette activité est offerte depuis 1997 au mont Sutton. Une trentaine de stations permettent son utilisation au Québec, dont les monts Bellevue, Sutton et Orford en Estrie.

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POUR LES FONDEURS

Pour d’autres options de glisse, Plein air Sutton, situé à quelques pas de Mont Sutton et d’Huttopia, offre 20 km de style classique et quatre km de pas de patin. Si vous logez dans l’un des chalets d’Huttopia ou à l’hôtel Horizon, le réseau est accessible à partir de là.

Il faut s’attendre à un parcours assez vallonné, et vous skierez en partie dans une forêt ancestrale, nous explique Daniel Martin, l’ancien directeur de l’organisme devenu patrouilleur. Le parcours travaillé mécaniquement offre différents points de vue, tantôt sur le mont Sutton, tantôt sur le grand domaine d’Huttopia Sutton.

L’organisme, qui loue des équipements, participe au programme Petite expé de la Fondation du Grand défi Pierre Lavoie, ce qui permet aux enfants de 12 ans et moins de skier et d’emprunter gratuitement l’équipement. Les raquetteurs peuvent aussi parcourir une douzaine de km. Un beau terrain de jeu à découvrir, à quelques pas du Parc d’environnement naturel de Sutton (PENS)... qui lui, n’a plus besoin de présentation.

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La chroniqueuse était l’invitée de Huttopia Sutton, Tourisme Cantons-de-l’Est, Tourisme Bromont et Hôtel Horizon.

Suggestions, questions, commentaires?
Écrivez-moi à isabelle.pion@latribune.qc.ca
Suivez-moi sur Instagram à isabelle.pion

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