C’est ce qu’on peut lire dans une publication sur la page Facebook nommé « Freedom Convoy 2022 ». Le mouvement indique d’ailleurs, dans une publication, ne pas être anti-vaccination. « Nous sommes nombreux à être vaccinés. Nous croyons simplement que chaque Canadien devrait être libre de choisir et ne faire l’objet d’aucune discrimination ou restriction de sa liberté en raison de son choix », peut-on lire.
Ce mouvement, portant le nom de « convoi de la liberté », dénonce notamment la vaccination obligatoire. Selon ce qui est prévu, les manifestants devraient arriver à Ottawa le 29 janvier. Depuis le 15 janvier, la vaccination obligatoire des camionneurs qui entrent au Canada en provenance des États-Unis est en vigueur.
Ces travailleurs doivent être entièrement vaccinés s’ils veulent éviter une quarantaine de deux semaines et un test de dépistage pour la COVID-19 avant leur arrivée.
[ Des camionneurs rouleront sur Ottawa pour protester contre la vaccination obligatoire ]
[ Vaccination obligatoire: Ottawa garde le cap devant les camionneurs ]
[ GoFundMe gèle les 4,5 millions $ destinés au convoi de camionneurs ]
[ Convoi de camionneurs: une mobilisation timide dans la région [VIDÉOS] ]
Un convoi qui ne fait pas l’unanimité
Ce convoi n’est pas vu d’un bon œil par tous les camionneurs. D’ailleurs, un camionneur sherbrookois estime que cette manifestation est un geste égoïste, et ce, même s’il estime que tout le monde a le droit de forger sa propre opinion.
L’homme, préférant garder l’anonymat par crainte de représailles, estime que cette mobilisation présente des lacunes en matière de sécurité.
« Tout le monde s’en va à Ottawa. As-tu une idée de ce que ça fait quand 500 ou 1000 camions arrivent en même temps dans une ville? Ça bouche pas mal. Je ne voudrais pas que mon frère fasse une crise de cœur dans cette ville-là ou qu’il y ait un feu, donne-t-il en exemple. Je ne trouve pas ça sécuritaire », évoque-t-il en ajoutant qu’il dénonce la pollution causée par ce convoi.
De son côté, le mouvement indique dans une publication sur la page Facebook « Freedom Convoy 2022 » que « les camionneurs ne bloqueront pas les véhicules d’urgence à aucun moment et aideront même toute personne dans le besoin à tout moment du convoi ou de la manifestation. Des plans de sécurité sont en place. Les conducteurs ont été informés et ont signé des documents à leurs points de contrôle respectifs ».
Le Sherbrookois ne comprend pas l’objectif du mouvement comme la vaccination obligatoire est en vigueur des deux côtés de la frontière canado-américaine.
Depuis le 22 janvier, le Département de la sécurité intérieure des États-Unis exige que les personnes non américaines, qui souhaitent entrer aux États-Unis par voie terrestre et maritime, soient entièrement vaccinées contre la COVID-19 en plus de montrer une preuve de vaccination. Cette mesure s’applique tant aux voyages essentiels que non-essentiels.
« Si tu n’es pas vacciné, il ne te laisse pas entrer aux États-Unis. Pourquoi vas-tu manifester pour pouvoir entrer au Canada si tu ne peux pas en sortir? », mentionne le camionneur estrien.
[ Les États-Unis étendent l’obligation vaccinale aux frontières avec le Canada et le Mexique ]
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/VH34XOFFQ5DM5MCY4KBKK6CEOY.jpg)
Il est d’avis que les camionneurs qui ne souhaitent pas se faire vacciner peuvent continuer de travailler en effectuant du transport local. « Si tu ne veux pas te faire vacciner, ne le fais pas. Reste chez toi ou fais du local. Je respecte ça s’ils ne veulent pas se faire vacciner. On est tous dans le même bateau », évoque-t-il.
L’Alliance canadienne du camionnage, qui a condamné la manifestation du convoi, estime que plus de 85 % des 120 000 camionneurs canadiens qui traversent régulièrement la frontière sont vaccinés, mais qu’environ 16 000 d’entre eux pourraient être mis à l’écart en raison de la nouvelle restriction, ce qui exacerbe les problèmes de la chaîne d’approvisionnement.