« On connaît bien la communication scientifique qui consiste à partager des résultats de recherches au public. La mobilisation des connaissances part de cette base, mais va beaucoup plus loin… L’objectif est de créer un pont entre les chercheurs et les milieux de pratique qui peuvent bénéficier de leurs découvertes », précise Sonya Anvar qui a fait partie de la première cohorte diplômée au printemps 2020.
BONIFIER LES PRATIQUES GRÂCE À LA RECHERCHE
Il se fait effectivement énormément de recherches, et ce, dans des domaines très variés. Et les données probantes qui en ressortent peuvent avoir des impacts positifs réels. Avec des connaissances ainsi mises à jour ou le développement de nouvelles techniques de travail ou façons de faire, les professionnels de tous les secteurs – la santé, l’éducation, la psychologie, la biologie, etc. – peuvent bonifier leur pratique, avoir des interventions plus efficaces, améliorer leur santé et sécurité au travail, etc.
Mais comment s’y retrouver parmi toutes les recherches en gardant un œil critique? Comment bien déterminer les besoins d’une organisation et voir de quelle façon la recherche pourrait y répondre? Comment vulgariser et transmettre ces découvertes? Comment s’assurer que les changements souhaités seront bien intégrés dans les pratiques? C’est justement ce qu’on enseigne au Certificat de mobilisation des connaissances.
CONTRIBUER À L'ESSOR DE LA SCIENCE PAR LA DIFFUSION DU SAVOIR
« Nous apprenons d’abord la théorie derrière la mobilisation des connaissances : comment fonctionnent une recherche, son financement, sa méthodologie; comment la lire pour en comprendre son essence puis être capable d’en tirer les faits saillants, etc. Un autre volet de la formation touche la communication comme telle : déterminer notre public et savoir comment bien le rejoindre, selon les objectifs visés, à travers différents outils que nous apprenons à produire. On apprend aussi à évaluer l’impact et l’efficacité des pratiques de mobilisation des connaissances », explique Sonya qui avait ce grand désir de contribuer à l’essor de la science par la diffusion du savoir.
« Avant d’entreprendre mes études au baccalauréat en biologie, j’entretenais certaines fausses idées face à la science. En comprenant mieux le raisonnement scientifique et l’écosystème de la recherche, et surtout l’importance que peuvent avoir nos chercheurs pour améliorer notre quotidien, j’ai eu envie de partager avec le public, de contribuer à nourrir sa confiance envers le monde scientifique. Aussi, même si les sciences me passionnent, je ne me voyais pas faire carrière dans un laboratoire. J’avais besoin du contact avec les gens. »
ŒUVRER DANS DES DOMAINES VARIÉS
Avec son certificat en mobilisation des connaissances en poche, Sonya Anvar a rapidement pu allier ses intérêts pour la science avec ses qualités de communicatrice. « J’ai fait le choix de me lancer à mon compte comme stratège en transfert de connaissances, ce qui me permet de travailler dans des domaines variés, allant de la psychoéducation à l’entomologie! C’est parfait pour moi qui adore apprendre. Cela me permet aussi de produire différents outils : je réalise un balado, je produis des infographies, des vidéos explicatives, etc. », ajoute celle qui est bien occupée par ses différents mandats.
Les gouvernements, les ONG et les organismes de soins de santé, pour n’en nommer que quelques-uns, embauchent aussi ce genre de spécialistes; la personne travaillera alors principalement pour un secteur d’activité. « C’est une profession toute nouvelle, donc encore méconnue, mais le besoin, lui, est bien là : il faut donc faire savoir aux organisations que de tels professionnels sont désormais formés pour les aider. » En effet, la mobilisation des connaissances est de plus en plus encouragée par les organismes qui subventionnent les recherches. Les étudiants qui poursuivent des études supérieures avec une formation spécifique en mobilisation des connaissances auront donc un avantage concurrentiel.
Pour en savoir plus, consultez les détails de cette formation sur le site de l'Université Bishop's.
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